La proposition n°4 : « Mobiliser toutes les énergies disponibles
autour un projet de la
Marque France », la proposition n°10 : «Fournir à la Marque France son
agence opérationnelle publique-privée de gouvernance sous forme d’un GIE issu
du rapprochement des principaux opérateurs publics concernés » et
la proposition n°11 : « mettre
en place des contrats pour inciter à la cohérence entre l’Etat et les
collectivités territoriales » tentent maladroitement d’associer les
grandes collectivités territoriales (Régions et Métropoles) à la marque France , soit en
faisant mention des élus (l’ensemble des
représentants des citoyens, quelque soit leur niveau et leur appartenance
politique), soit en prévoyant un collège des Collectivités ‘regroupant les Régions et un certain nombre
de collectivités infra régionales (métropoles notamment)’ au sein de la
gouvernance du futur GIE issu du rapprochement d’UbiFrance, de l’AFII et d’Atout
France.
On sent bien cependant que dans l’esprit des
rédacteurs, les lois de décentralisation n’ont pas encore pénétré bien
profondément. Nous sommes encore dans une vision un peu jacobine du rôle de l’Etat
qui pense pour l’ensemble du pays. Je voudrais citer en appui de cette vision
qui me semble aujourd’hui dépassée, les propos du géographe Jacques Lévy in
Libération le samedi 29 juin 2013.
« L'Europe est
souvent présentée aux Français comme une entité située au-dessus de leur tête
et pas comme une société dont ils font partie. Symétriquement, l'Etat français
accepte difficilement l'idée que des entités - que l'espace national englobe,
comme les villes et les régions - puissent bénéficier d'une autonomie politique
comparable à la sienne.
Penser des relations horizontales entre espaces n'est pas
seulement juste : c'est contemporain.
Aborder les choses ainsi,
c'est entrer en résonance avec les innombrables rhizomes - ces réseaux proliférant-
que la société civile construit et pratique, et avec une Incroyable puissance
depuis l'avènement du numérique. L'absence d'effet de domination du plus grand
sur le plus petit est aussi la première caractéristique du fédéralisme qui,
avec ses variantes, apparaît comme la composante géographique de la république démocratique. »
Il me semble que la Marque France gagnerait
à se rapprocher des expériences de marketing territorial qui ont fait leur
preuve dans l’animation des partenaires publics et privés d’un territoire
autour d’objectifs partagés de développement. C'est vrai que la France n’est pas seulement l’addition
de ses territoires, mais elle ne se construit pas non plus sans eux.
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