mercredi 30 janvier 2013

Gaspillage des fonds publics !


Christian Estrosi, maire de Nice et président de la seule métropole française issue de la loi du 16 décembre 2010 portant réforme des collectivités territoriales, a présenté ses vœux au monde économique niçois le 23 janvier dernier, à l'Hôtel Radisson.
A cette occasion, inspiré certainement par Wladimir Poutine, il a fait une annonce portant sur la création d’un passeport « destinés à toutes celles et tous ceux qui en France ou à l’étranger veulent investir et cherchent un territoire qui a envie de les accueillir ».
Face à la politique fiscale du Gouvernement qu’il qualifie de désastreuse et qui pousserait à l’exil les investisseurs et les contribuables de notre pays, le Président de l’Estropole, à travers les mesures annoncées, cherche à démontrer qu’une politique ambitieuse au plan local peut permettre d’attirer des investisseurs français et étrangers sur son territoire et donc créer de l’emploi.
Ce «passeport Nice Côte d'Azur» est destiné à celles et ceux qui, en France ou à l'étranger, veulent investir et cherchent un territoire qui a envie de les accueillir et qui ne les attend pas au coin du bois avec une massue fiscale, développe Mr Estrosi, comme si les règles fiscales ne dépendaient pas de l’Etat.
Délivré au cas par cas aux entreprises qui s'installeront sur le territoire de la métropole pour y créer «un nombre significatif d'emplois», ce précieux sésame « ouvrira le droit à l'octroi maximal de 200 000 € d'aide, répartis sur trois exercices fiscaux», ce qui correspond au maximum des aides publiques aux entreprises avant de déclencher les foudres de Bruxelles.
Des enveloppes non plafonnées en nombre, selon la métropole, mais soumises à l'accord de la Région, qui coordonne les aides aux entreprises.
Cette mesure présentée comme novatrice est en réalité la résurgence de vieilles lunes des débuts de la décentralisation.
Un rapport de la Cour des comptes, rendu public le 28 novembre 2007, avait déjà dressé un bilan de l’inefficacité des aides des collectivités territoriales aux entreprises depuis le début de la décentralisation en 1982. Les effets de ces aides sont "très décevants" ce qui impose "de revoir fondamentalement le système d’aide à l’économie des collectivités territoriales comme celui de l’Etat lui-même, si ce n’est d’y mettre fin dans sa forme actuelle".
Ces aides, directement versées aux entreprises seraient si peu efficaces qu’elles seraient incapables de freiner les délocalisations.
La Cour des comptes recommandait déjà en 2007 de diminuer les aides directes et de viser davantage l’amélioration de l’environnement des entreprises et la mise en place d’infrastructures permettant une meilleure compétitivité. Elle préconisait également une spécialisation des collectivités évitant les chevauchements de compétences et faisant de la région le seul chef de file du développement économique territorial. Mais la création des nouvelles métropoles pourrait changer légèrement la règle du jeu.
L’attractivité d’un territoire ne se travaille pas à coups de subventions aux entreprises, mais par la qualité des infrastructures et les potentialités que les agents économiques peuvent y développer.  

Marseille épisode 1 : le touriste


Depuis le lancement de Marseille Provence 2013, j’essaie de comprendre la stratégie d’attractivité marseillaise. Et j’avoue humblement avoir un peu de mal …
Voilà la 2° ville de France, une ville qui dispose d’atouts certains, qui n’arrive pas à dégager une vision commune de son avenir pour la faire partager aux projets qu’elle veut attirer sur son territoire.
Un exemple pour illustrer ce propos: les touristes … ils ont le choix entre :
http://www.marseille-provence-tourisme.com le site du syndicat d’initiative de Marseille.
« the right start to visit Marseille”  !
J’ai voulu essayer. Cliquez sur « Marseille en poche » : il vous renvoie sur l’onglet « Shopping » ou l’on vous écrit bravement : « Les principales zones commerciales marseillaises sont situées en dehors du centre ville. Au nombre de trois elles cernent la cité à l’est, à l’ouest ainsi qu’au nord. La dernière en date, la zone commerciale de Grand Littoral propose un choix très riche pour les amateurs de shopping en tout genre ».
C’est sûr que je vais aller à Marseille pour visiter leur dernière zone commerciale !
http://www.marseille-tourisme.com le site de l’office du tourisme et des congrès de Marseille. Fort bien fait, classique mais efficace.
Un exemple, convaincu par le site précédent, j’ai voulu voir l’offre en matière de shopping. Elle est présentée de manière agréable avec des infos utiles et pertinentes. Par exemple :
« Où faire du shopping ? Les magasins sont généralement ouverts du lundi au samedi en continu de 10h à 19h. Certaines boutiques ou ateliers tenus par des artisans - autour du Panier & Cours Julien - sont fermés à l'heure du déjeuner. »
Sur ce site vous trouverez aussi l’offre packagée avec le CITY PASS qui est le minimum de l’offre touristique d’une grande ville aujourd’hui.
Et enfin un dernier site officiel : http://www.visitprovence.com/ , le site officiel du tourisme dans les Bouches du Rhône. Encore mieux fait que le précédent.
Tout d’abord, une lisibilité de l’offre sur le plan géographique dont ferait bien de s’inspirer l’offre pour les entreprises.
Vous avez une segmentation claire en trois destinations distinctes : Marseille, Provence et Camargue
« Provence, la carte postale : La Provence, adepte du bien vivre et charmeuse, revendique un fort patrimoine historique où, entre culture et art de vivre, le farniente a sa place. Le tourisme en Provence, c’est l'art des paysages, des fêtes, des marchés colorés, celui de l'habitat aussi, avec ses mas de pierre et ses bastides raffinées. Région de terroir, de rencontres et d'accueil, la Provence a su garder ses coutumes qu'elle vit et partage avec le visiteur, tout naturellement, au quotidien. 
Camargue, terre sauvage :La Camargue, nature à l’équilibre fragile, une immensité plate, une mosaïque d'étangs, marais, rizières et terres arides au pays du soleil, du vent et des eaux salées. Synonyme d'insoumission, terre d'aventure, espace mythique, la Camargue est une terre d’accueil pour une multitude d’oiseaux et une faune en liberté. Mais c’est aussi le territoire de l'homme qui depuis toujours tente de l'apprivoiser, comme il le fait avec des taureaux et des chevaux, compagnons du gardian et du manadier, emblèmes de l'activité et des traditions du pays.
Marseille et son littoral, l'exubérance : Marseille, sous ses abords de grande ville portuaire et de tourisme urbain, est extravertie, rebelle. Elle affiche un caractère singulier, pétri d'humanité, vibrant d'affectivité qui crie haut sa joie de vivre. Cité exubérante lovée entre mer et collines, elle vit une belle mutation économique et une intense dynamique culturelle. Le secret de Marseille, c’est ce mixage heureux des peuples venus d'ailleurs et son invitation à la fête lors de multiples festivals musicaux ou événements sportifs. Elle mérite que l'on prenne le temps de la connaître. »
Pour le touriste, une proposition claire pour un territoire dont on s’accorde à reconnaître qu’il peut être compliqué. Et bien ici vous avez l’impression de l’avoir compris et de commencer à le décoder.
A cela s’ajoute une segmentation de l’offre par Tribus. Excellente approche là aussi qui permet de présenter une offre pléthorique en focalisant sur les attentes des prospects.
Le site de l’Office du Tourisme s’y essaie bien avec un Marseille for you : le Marseille qui vous ressemble, mais celui-ci est mal positionné sur le coté et renvoie sur des infos décevantes (par exemple pour les croisières vous trouvez des infos sur le salon de la croisière…alors que j’attends une info sur ce que je peux faire le temps de mon escale)
Deuxième point fort : l’open data. Voilà un site qui met à disposition de l’ensemble des acteurs du territoire les données publiques. J’ai pris sur le site :
« Pourquoi libérer les données touristiques des Bouches-du-Rhône ?
Parce que le département a fait le choix de se positionner très clairement sur la mise à disposition de données publiques.
Parce que le tourisme est un secteur économique incontournable du département et que ses données sont déjà collectées et stockées par les offices du tourisme du département sur une base de données commune PATIO, dans le but d’être diffusées facilement.
Parce que Bouches-du-Rhône Tourisme, déjà fortement sollicité, espère offrir aux entreprises, particuliers, résidents, touristes, matière à la créativité, à l’innovation, à l’expérimentation.
Parce que plus ces données seront libérées et diffusées, plus le rayonnement de la destination sera important. »
Cela me parait être un excellent choix, compte tenu de la créativité et du bouillonnement que j’ai ressenti en me promenant sur les sites non officiels de Marseille. La cohérence, qui est ce qui manque le plus dans les offres territoriales, pour moi joue à plein ici.
Une dernière remarque, qui porte plus sur l’anecdote, compte tenu de la situation générale en France sur ce sujet, c’est sur les langues. Uniquement en anglais pour le syndicat d’initiative, anglais, allemand, italien pour le 13, auxquels l’OT ajoute l’espagnol.
Compte tenu de la volonté cosmopolite et d’ouverture au monde de Marseille Provence, j’aurais imaginé quelques approches plus exotiques : arabe, chinois, indien, … ? dans ce domaine, les nouveaux outils de traduction en ligne doivent pouvoir prendre le relais, sauf à générer des coûts prohibitifs de traduction. Il n’empêche, une page d’accueil multi langue et conçue comme tel dès le départ pourrait être un plus.

lundi 28 janvier 2013

La Folie créatrice !

Dansons sous la pluie ! 


















Ces dernières années, Miami a vu une forte augmentation de l'entrepreneuriat et des projets créatifs. Après une décennie de croissance et d'urbanisation rapide, beaucoup de travail reste à faire pour que Miami puisse devenir une véritable plaque tournante pour la classe créative mondiale.
Quels objectifs à court terme et quelles stratégies à long terme feront le plus pour attirer les entrepreneurs et les start-ups dans cette ville?
C’est pour essayer de répondre à ces questions que Miami organise le 13 février un séminaire sur les écosystèmes urbains favorables à l’innovation. Les différentes interventions vont porter sur les nouveaux modèles de ‘urban tech" qui se développent actuellement dans de nombreuses villes à travers le monde.
Outre l’inévitable Richard Florida, et quelques autres analystes universitaires, de nombreux entrepreneurs viendront expliquer leurs besoins et les confronter aux approches des politiques.
J’ai noté particulièrement l’intervention de Brad Feld, un jeune patron de fonds d’investissement spécialisé dans les jeunes pousses (start-up dans le texte) innovantes et qui est donc bien au fait de leurs besoins.
Et également un débat avec Tony Hsieh, le patron de Zappos. Site d'e-commerce, Zappos, numéro un mondial des ventes de chaussures en ligne, est basé à Las Vegas. Diplômé de Harvard, Tony Hsieh est un passionné de culture client ! Ce génie américain du business a revendu sa première société, LinkExchange, à Microsoft à l'âge de 24 ans pour 265 millions de dollars. En 2005, il investit à titre personnel dans Zappos et en devient manager. Quatre ans plus tard, Amazon rachète Zappos pour la coquette somme de 1,2 milliard de dollars. Tony Hsieh (prononcez Shay) en reste le président.
Pour Tony Hsieh, la bouffonnerie, voire les excentricités des employés doivent être encouragées au travail. Le boss lui-même donne des soirées pyjamas... En exprimant leur vraie personnalité, les employés penseront davantage "hors du cadre", selon lui. La condition sine qua non pour trouver des solutions innovantes.
Les décideurs publics vont-ils entendre le message et créer les conditions pour que cette « folie créative » puisse s’exprimer dans un cadre sécurisé ?
C’est là tout le paradoxe qui fait la joie de ce métier !

vendredi 25 janvier 2013

Synergies


Mycity n’est pas seule au monde … d’abord, cela se saurait, et ensuite elle n’aurait pas besoin de se différencier pour attirer, ce qui est quand même le but ultime de la marque de territoire.

Mon propos aujourd’hui est de rappeler que Mycity se situe tout d’abord dans une région (1) dans un pays (2) et un bloc politique ou un continent (3) pour expliquer qu’une attitude visant à privilégier la solitude et l’isolement est contreproductive alors qu’une saine collaboration peut enclencher des effets de levier importants.
(1) la région : même si le nom de la région en tant que marque de territoire peut prêter à discussion, le nom de la capitale régionale étant souvent plus connu à l’international que la région elle-même, aujourd’hui dans le système français, en attendant les éventuelles réformes d’une décentralisation phase IV,  c’est là ou sont concentrés les moyens en termes de développement économique. L’AFII est organisée avec des agences régionales qui sont en collaboration avec les postes français de l’étranger. Voilà un réseau payé par l’ensemble des français, dont les habitants de Mycity. Il n’y a donc pas de raisons qu’ils n’en tirent pas bénéfice. Les équipes de Mycity ont intérêt à rechercher et à développer des synergies avec les équipes régionales.
(2) Le pays : les règles d’accès au pays, que ce soit pour les capitaux ou pour les personnes, les règles financières, impôts, cotisations sociales, … sont des éléments clés dans la prise de décision. Or quelle influence ont les décideurs de Mycity ont-ils sur ces règles ? aucune, cela ne constitue pas un élément différenciant par rapport aux autres villes du pays. Les bons argumentaires pour mettre en avant les avantages concurrentiels sont travaillés par les équipes nationales. Là aussi les équipes de Mycity ont tout intérêt à collaborer pour pouvoir utiliser au mieux ces arguments dans leur propre action. Un partage des frais pour figurer ensemble dans un événement international est une stratégie gagnant-gagnant.
(3) Le bloc politique : dans la recherche d’une implantation à l’international, le décideur va raisonner très globalement. Le chinois, l’indien ou l’américain va vouloir venir « en Europe » pour avoir accès au marché européen. Le chef d’entreprise français ne raisonne pas différemment quand il veut s’implanter « en Afrique » ou « en Amérique du Sud ». Mycity devra donc assoir une partie de son argumentaire sur sa situation privilégiée au sein du bloc sans tomber dans la caricature. Vous vous rappelez bien sûr ces zones artisanales situés en pleine campagne et axant leur communication sur « au cœur de l’Europe » insuccès assuré !
En travaillant en amont, pour mieux maitriser les communications régionales et nationales, et éventuellement encore mieux, pour les orienter dans un sens qui leur permettront de décliner leurs propres arguments, les équipes de Mycity seront plus efficaces que si elles s’épuisent à ramer seules sur leur barque fut-elle une barque en or !

vendredi 18 janvier 2013

Quelle excellence !


Les qualités d’un bon programme d’ambassadeurs
Un des premiers outils à la mode en matière de marketing territorial est le programme d’ambassadeurs. Qui sont-ils ? Que font-ils ? A quoi vont-ils servir ? Les réponses restent le plus souvent très floues … J’ai déjà eu l’occasion dans ce blog de parler de différents programmes qui à mon sens étaient performants et de ceux qui l’étaient moins.
Du pain, du vin de champagne, de Peugeot,…et maintenant des régions, des départements et des villes, la notion d’ambassadeurs fait florès. Le concept est simple, il s’agit de mobiliser un certain nombre d’acteurs autour de la promotion d’une marque.
Dans le cas de la marque d’un territoire, il existe plusieurs catégories de programmes ambassadeurs, gérés selon les cas par :
- une agence de développement économique (Lyon, Reims, Le Havre, …)
- ou un office du tourisme (Ain, Franche-Comté, …)
La qualité de la relation est variable et les attentes vis-à-vis des « ambassadeurs » également.
La plus basique demande simplement une inscription sur un site internet ou lors d’une soirée et en contrepartie, l’ambassadeur reçoit un kit d’informations plus ou moins détaillées pour lui permettre de représenter le territoire.
La plus sophistiquée met en place un véritable réseau vivant d’ambassadeurs qui sont incités régulièrement à participer à des activités, qui reçoivent de l’information, et échangent entre eux … C’est le cas du programme ONLY LYON qui est aujourd’hui celui que je trouve le plus abouti.

La première condition pour qu’un programme performant pour « Mycitydansarégion» fonctionne, c’est qu’il soit conforme aux valeurs de la marque.
C’est le cas de celui de « Invest in Reims » qui fait appel à des ambassadeurs de prestige comme Henri Proglio, Guillaume Pepy, … conforme au positionnement du vin de Champagne très haut de gamme.
Je vais prendre comme hypothèse que pour « Mycitydansarégion », les valeurs sont l’innovation et la créativité, … (qui par parenthèse, comme la qualité de vie, ne sont plus très différenciants au niveau des discours, mais qui restent très clivants dans la réalité, car en la matière les prospects sont très sensibles et la marque qui ne tient pas ses promesses est vite grillée).
Le programme devra intégrer les techniques actuelles de gestion des réseaux sociaux (équivalents de « Facebook » ou « Viadeo ») en prouvant concrètement les qualités d’innovation annoncées.
Il faut ensuite faire très attention aux différents publics cibles.
Un chef d’entreprise n’a pas nécessairement envie de recevoir 50 demandes de stage via le réseau des ambassadeurs. Le programme Only Lyon a ainsi rencontré au départ des difficultés de piratage ou de détournement de sa base de données. Il faut donc dès le départ concevoir des règles de gestion à la fois souples et attractives mais aussi sécurisantes pour les membres et pour la structure de gestion.
Cela passe par une segmentation en fonction de la catégorie dans laquelle la personne souhaite s’inscrire :
1 = Invest pour les chefs d’entreprise ou les cadres (visée économique)
2 = Study pour les chercheurs et les doctorants (visée académique)
3 = Visit pour les professionnels de l’animation ou du tourisme
4 = Live pour les autres cas (habitants, étudiants, touristes, …)
Les écrans d’accueil sur le site de gestion sont différents car les renseignements demandés à l’inscription ne sont pas les mêmes suivant la catégorie.
Les informations et documents mis à disposition sont également différents selon la catégorie, mais il doit cependant y avoir la possibilité pour tous d’accéder aux infos et docs des autres catégories.
Un élément n’a semble-t-il jamais été mis en œuvre jusqu’à présent dans les programmes d’ambassadeurs territoriaux, c’est la notion de points, comme cela se passe dans des programmes de fidélisation de marques commerciales.
Si l’on imagine ce programme ambassadeurs en 4 catégories (Invest, Live, Study et Visit) il est possible de donner des points en fonction de la contribution plus ou moins grande de l’ambassadeur à la promotion du territoire. Le statut de l’ambassadeur varie en 4 statuts :
Ivory  - statut acquis lors de l’inscription – donne droit à l’accès aux documents de promotion, à l’inscription à la newsletter et à l’accès à la boutique des objets promotionnels.
Le passage dans les autres classes s’obtient par un système de points, propre à chacune des catégories.
Silver – en plus des documents et de la newsletter, ce statut donne droit à des invitations à des évènements spécifiques, à des tarifs sur les commandes en boutique – distribution de goodies – et à la visibilité des infos concernant les autres ambassadeurs de la même catégorie.
Gold - rencontres entre ambassadeurs avec les grands décideurs – visibilité des infos concernant les ambassadeurs toutes catégories.
Platinum – soirée annuelle avec les grands décideurs – programme de visites organisées. Remerciements publics, mise en valeur des expériences.
Les objectifs à terme peuvent être les suivants :
Ivory : 100.000
Silver :   10.000
Gold :      1.000
Platinum :    100
ONLY LYON, qui s’adresse essentiellement aux professionnels, avec un programme qui pourrait s’apparenter aux « Silver » est actuellement à près de 11.000 ambassadeurs.

Comment gagner des points ?
Le système de gain de points doit être à la fois transparent et souple. Selon les catégories :
1 = Invest (chefs d’entreprise ou cadres), par l’inscription dans des programmes ou des réseaux européens ou mondiaux, par des partenariats faisant la promotion de « Mycitydansarégion», par des articles de journaux étrangers citant « Mycitydansarégion», par l’attraction d’investissements étrangers, …
2 = Study (chercheurs ou doctorants), par l’inscription dans des programmes ou des réseaux européens ou mondiaux, par des partenariats faisant la promotion de « Mycitydansarégion», par des articles de journaux étrangers, par des publications dans des revues étrangères, par des récompenses internationales  …
3 = Visit (professionnels de l’animation ou du tourisme) par l’inscription dans des programmes ou des réseaux européens ou mondiaux, par des partenariats faisant la promotion de « Mycitydansarégion», par des articles de journaux étrangers, par des récompenses internationales, par la venue sur « Mycitydansarégion»  d’événements ou de personnes, …
4 = Live (autres cas : habitants, étudiants, visiteurs, …) par l’inscription dans des programmes ou des réseaux européens ou mondiaux, par des partenariats faisant la promotion de « Mycitydansarégion», par des articles de journaux étrangers, par des récompenses internationales, par la mise en ligne de vidéos sur «Mycitydansarégion», …
L’idée de base est que les personnes puissent s’inscrire très simplement pour acquérir le statut Ivory (y compris les simples curieux, les gens extérieurs à « Mycitydansarégion», … ) ce statut ne coûte rien puisqu’il donne simplement accès à des infos.
Ensuite, il faut que les personnes vraiment impliquées d’une manière ou d’une autre dans la promotion de «Mycitydansarégion»  à l’international et qui sont capables de le prouver, puissent acquérir très rapidement le statut Silver.
Enfin les statuts Gold et Platinum s’acquièrent à la fois par accumulation de points et par délibération du comité de pilotage. Ces deux derniers statuts doivent être revus annuellement.
Par exemple si l’ambassadeur figure dans un article de journal étranger sur « Mycitydansarégion », il obtient 5 points, s’il fait venir une entreprise étrangère sur le territoire de « Mycitydansarégion », il obtient 50 points, s’il dépose une vidéo sur You Tube, 1 point, …etc. .
Les règles de gestion de ces points sont à inventer, mais elles permettent de garder une communauté vivante (et en tout cas de mieux qualifier les inscrits) et de collecter de l’information qui pourrait être difficile d’obtenir autrement (Ex : avoir une base de données des articles de journaux étrangers citant « Mycitydansarégion », …)
Le logiciel capable de gérer cette base de données des ambassadeurs nécessite un paramétrage important. Il faut donc le prévoir assez en amont, ou accepter des procédures manuelles dans la phase de démarrage.
A titre d’exemple, Only Lyon, qui n’utilise pas le système de points, a dépensé 250.000€ par an pour la gestion de sa base de données d’ambassadeurs (plus 2 personnes à plein temps qui sont chargées de faire vivre la base, relancer les ambassadeurs, en démarcher de nouveaux, …).
La procédure d’inscription comme « Ambassadeur » doit être simple pour le premier niveau. Pour monter dans les niveaux supplémentaires, elle se fait sur production de justificatifs ( les ambassadeur les envoient  par mail)
Pour faire vivre ce réseau, il faut :
Statut Ivory :
- produire une newsletter selon une périodicité à définir (trimestrielle, mensuelle) – en fonction des moyens, une newsletter par catégorie est envisageable –
- mettre en ligne des documents de promotion du territoire. On peut supposer qu’il en faut au moins un par catégorie, mais aussi des documents par filières, par type de besoin (information générale, pour une présentation, …) , une base de photos « labellisées » .
- ouvrir une boutique virtuelle avec des objets promotionnels (qui pourront également être trouvés dans des boutiques en ville et à l’Office du Tourisme)
Statut Silver :
- créer des événements spécifiques – conférences, soirée ambassadeurs (selon une périodicité à définir)
- concevoir des « goodies » collector permettant la motivation des ambassadeurs.
Statut Gold et Platinum :
- imaginer des rencontres avec les grands décideurs de la métropole
- organiser des visites du territoire pour mettre en avant les ambassadeurs,
- valoriser les ambassadeurs dans la presse et au cours d’événements.
- Trouver un identifiant (pin’s ?)

Ce réseau, relativement simple à mettre en place, devra, après une phase de test et de démarrage qui peut être confidentielle, être popularisé largement. Cela pourra se faire par voie de presse … campagne à prévoir dans le financement.

mercredi 16 janvier 2013

Envie de toi(t) : l'érotisme du territoire

Je voudrais vous faire partager un article découvert sur le site blog.sennse.fr sous la plume d'Olivier Genevois. Il est le co-directeur de l' agence Sennse, première agence de communication et de concertation dédiée aux enjeux urbains : mobilités, environnement, habitat, grands projets d’infrastructure.
J'y ai retrouvé l'idée de Boris Maynadier sur les motivations qui doivent être à la base du marketing d'un territoire. Les gens ne viendront sur un territoire que s'ils en ont envie et s'ils peuvent y développer un projet de vie pour un week-end ou pour plus si affinités...
Voici donc cet article :
"Quelques élus de collectivités territoriales refusent encore l’idée même d’une mise sur le marché, d’un marketing donc, de leur territoire. Par idéologie parfois, par rejet des méthodologies de leurs supposés conseils encore, par crainte de devoir se définir et donner forme créative à leur imagination souvent. Arguant que le fait même d’exister suffit amplement et que, quoi qu’il en soit, des hommes et des femmes vivent et viendront vivre ici. Je vous l’assure, c’est du vécu !
Ces décideurs font ainsi fi d’une donnée absolue : l’envie. L’envie des hommes et des femmes de vivre ici et pas ailleurs, tout simplement parce que ici ça leur plait ! Simplet ? Un peu facile comme raisonnement ?
Quelles sont les raisons qui nous amènent sur un territoire, sédentaires que nous sommes ?
Au premier rang de ces « motivations » je positionnerais la naissance. Eh oui, je vis ici parce que j’y suis né, tout simplement. C’est le fameux truc des « racines » et c’est pour nombre d’êtres humains une raison valable voire non négociable. Ça fonctionne tant que l’économie locale le permet, ça se transforme en exode lorsque les employeurs délocalisent, mutent, s’évanouissent, se dispersent…
La localisation des emplois est donc la deuxième force d’attraction d’un territoire. Ce sont eux qui attirent, qui créent les flux. Un territoire dont les acteurs économiques embauchent est un territoire qui augmente le nombre de ses habitants, tout au moins de ses salariés. Mécanique. Mais parfois insuffisant, car l’objectif numéro 1 de celui qui aura été contraint de migrer consistera souvent en un leitmotiv : retourner au bercail. Regardez autour de vous, je suis persuadé que vous connaissez quelques uns de ces Parisiens qui ressassent à longueur de journée qu’ils vont repartir-dans-leur-province-natale-parce-que-là-bas-la-qualité-de-vie-est-tellement-meilleure-mais-qu’il-faut-tout-de-même-trouver-du-boulot-avant-de-partir.
Car si manque l’envie de vivre ici, rien n’est possible à long terme. L’envie est le moteur fondamental du choix ou du rêve de localisation. J’ai envie de vivre en Auvergne, j’ai envie de vivre au soleil, j’ai besoin d’être proche de la montagne, je ne peux pas vivre sans un musée à moins d’un kilomètre, etc. Les envies sont aussi nombreuses que les êtres.
Le marketing territorial c’est la gestion des possibles du territoire ; son érotisme en quelque sorte. De tous ces petits trucs qui créent l’envie, celle d’y aller pour les vacances, d’y faire un tour, d’y passer sa vie ou sa retraite, d’y retourner, celle d’y trouver un nouveau départ. Le marketing territorial c’est l’entretien de ces mille petits désirs qui feront prendre une grande décision : partir. C’est pour cela qu’il est indispensable. Et qu’il peut prendre toutes les formes et pas obligatoirement celle d’un logo et d’un credo franglais aussi réussi soit-il. L’envie peut se nourrir de tous les imaginaires."

dimanche 13 janvier 2013

Marseille 2013 : le pari !


Ce week-end, lancement de Marseille2013, capitale européenne de la culture. 
Plus qu'un évènement international c'est pour Marseille l'occasion de donner à voir sa transformation. Comme les Jeux Olympiques ont été le point de départ d'une Barcelone rénovée, cette année internationale de la culture est l'opportunité pour la Provence de montrer au monde et en premier lieu à l'Europe sa capacité à porter des projets communs, pour faire gagner un territoire. Car c'est bien cela qui est en jeu dans cette manifestation. Au delà de la production artistique, ce sont les collaborations mises en oeuvre à cette occasion qui devront porter demain le territoire pour que la 2ème ville de France retrouve sa place.