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vendredi 21 février 2014

Transformer l'essai !

L'Agence Internationale Nantes Saint-Nazaire vient de marquer un superbe essai avec le choix de la ville de Jules Verne par Hachette Français Langue Etrangère pour illustrer sa méthode d'apprentissage du français.

Tout en apprenant le français, les étudiants de 7 à 77 ans des Instituts Français et des Alliances Françaises du monde entier, vont désormais découvrir la France à travers des lieux emblématiques de la ville de Nantes (l’Eléphant, le Carrousel des Mondes marins, le passage Pommeraye, le bateau mou d’Erwin Wurm, …).
La vidéo qui accompagne le nouveau manuel de TOTEM, c'est le nom de la méthode lancée en janvier 2014 par Hachette FLE, met en scène les aventures quotidiennes de deux familles à Nantes. Le film en 14 épisodes a été entièrement tourné à Nantes pendant l’été 2013, avec des acteurs locaux.
Hachette FLE prévoit de distribuer cette nouvelle méthode dans 170 pays, sur les cinq continents, soit un potentiel de 90.000 apprentis et autant de potentiels visiteurs de la ville de Nantes pour les dix prochaines années.
Ce succès est tout sauf un hasard :  
Nantes est devenue ces dernières années une place forte de la francophonie avec plusieurs actions coordonnées des acteurs de son territoire :
  • L’Université de Nantes a mis en place un Institut de Recherche et de Formation en Français Langue étrangère (IRFFLE), structure originale en France, qui organise les cours de langue et civilisation françaises pour les étudiants étrangers. L'IRFFLE propose aussi aux étudiants se destinant à la recherche ou à l'enseignement en FLE, et aux enseignants de FLE souhaitant compléter leur formation, plusieurs masters.  
  • Nantes accueille également chaque mois de juillet le prestigieux stage de formation pour les formateurs en français langue étrangère (stage BELC (Bureau d'enseignement de la langue et de la civilisation françaises à l'étranger) organisé par le Centre international d’études pédagogiques (CIEP). Le CIEP propose plus de 2 500 postes d'assistants de français chaque année dans l'un des 20 pays participant au programme.Dans le milieu des professeurs de français on entend dire de ce stage qu’il est « le meilleur des meilleurs ». Il est une riche expérience de partage interculturel et de solide remise à niveau professionnel.
  • La Ville de Nantes est entrée au Bureau de l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF) ou elle anime un groupe de travail sur l’innovation et la créativité dans lequel se retrouvent des grandes villes de tous les continents.L'Association Internationale des Maires Francophones est le réseau des élus locaux de 48 pays où le français est la langue officielle, la langue de communication ou une langue largement utilisée, et qui se retrouvent autour de ces valeurs communes que sont la place des femmes dans les processus de décision, la démocratie participative ou encore la planification du développement local. Afin d’encourager la réflexion et l’action des villes francophones, l’émergence d’une expertise territoriale et l’identification de bonnes pratiques, une commission permanente de l’AIMF « Villes innovantes » a été créée en 2012, présidée par la Ville de Nantes. 
  • De nombreuses associations nantaises, coordonnées par les services de la Mairie, organisent chaque année depuis 2010 autour de la Journée internationale de la francophonie le 20 mars,  un mois de la Francophonie, qui permet de réunir autour de l’amour de la langue française, intellectuels, artistes et simples citoyens pour des moments intenses de partage, de débats et d’écoute.Nantes saisit cette occasion  pour célébrer le partage d’une langue et de valeurs communes. En 2013, l’agenda a été marqué par un colloque France-Acadie, les 21 et 22 mars, en présence d’Abdou Diouf, secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).Parallèlement au colloque, un village francophone rassemblant une vingtaine d’associations et différents rendez-vous culturels ont rendu compte de la culture francophone, qu’elle soit acadienne, québécoise, africaine, antillaise...
  •  En 2012, du 18 au 20 juillet, les Instituts Français du monde entier se sont retrouvés à Nantes pour  leurs Ateliers annuels. Près de 400 diplomates, conseillers culturels, responsables des alliances, instituts et centres culturels français à l’étranger, représentants des ministères des Affaires étrangères, de la Culture et de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, sont venus travailler pendant deux jours au développement de leurs actions.La ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filipetti, a fait le déplacement à Nantes pour l’ouverture de ces rencontres. 
  • La mise en place d’une Maison des Echanges Internationaux et de la Francophonie espace d'information, d'accompagnement et d'écoute est destiné à développer la mobilité des étudiants nantais et  à améliorer l'accueil des étudiants étrangers ainsi que les échanges interculturels et interlinguistiques.Cette Maison des Echanges Internationaux et de la Francophonie propose différents services tels qu'un guichet unique d'accueil des étudiants étrangers (information, aide aux démarches administratives, orientation, intégration, animation culturelle et soutien linguistique), un portail de mobilité (information, échanges interculturels, motivation à la mobilité) pour les étudiants nantais, un lieu de rencontre entre étudiants étrangers et étudiants nantais, un centre de promotion la Francophonie, par la diffusion culturelle et par l'accompagnement linguistique des étudiants et des étudiants étrangers et par la formation continue des enseignants de français langue étrangère. 
    • La CCI Nantes St-Nazaire est devenue membre en 2013 de la CPCCCAF (Conférence Permanente des Chambres Consulaire Africaines et Francophones). Créé en 1973, le réseau CPCCAF regroupe 130 Chambres Consulaires (dont 20 Chambres Françaises, la Fédération des Chambres Belges et la CCI du Québec) et représente 27 pays francophones. Objectif : participer au développement du secteur privé en renforçant les capacités des organismes intermédiaires et favoriser les partenariats d'entreprises en Afrique francophone sub-saharienne.
 On voit donc se développer depuis quelques années toute une logique de territoire, d’acteurs divers qui dégagent des synergies et ces synergies permettent de multiplier les bénéfices. Nous avons ici l'illustration parfaite d'un territoire qui se met en ordre de bataille autour de valeurs partagées. 

Cette récente reconnaissance par le secteur privé de la capacité de Nantes à exister dans l’espace francophone doit maintenant être confortée par de nouvelles actions.
Marquer l’essai c’est bien … mais le transformer c’est encore mieux.

Comment les étudiants ayant appris le français avec TOTEM seront-ils accueillis à Nantes ?
Vont-ils venir remplir un réseau d’ambassadeurs qui tarde à se mettre en place ?
D’autres actions de promotion par le tournage de films sont-elles possibles ? 
Comment la Région des Pays de la Loire pourrait-elle valoriser son partenariat avec le Tamil Nadu en Inde par le tournage d’un blockbuster tamoul capable d’attirer des touristes, à l’image d’un Da Vinci Code et ses circuits de visite des sites parisiens ?  




lundi 31 janvier 2011

Britanny ?

La Région "Bretagne" vient de lancer sa marque de territoire.
Un très beau travail, s'appuyant sur une étude de la spécificité bretonne. Ce portrait du territoire n'a pas été dressé par quelques happy few soigneusement sélectionnés parmi l'intelligentsia locale. C'est plus de 40.000 personnes qui ont collaboré à ce portrait en répondant au questionnaire sur le site Web. Elle a été complétée par un travail d'étude de documents, d'enquêtes ciblées ... Il est donc raisonnable de supposer que la population bretonne se reconnaitra dans l'image qui se dégage de ce portait et qu'elle pourra ainsi s'approprier la marque. 
Les objectifs affichés de cette marque : enrichir l'image de la Bretagne pour conquérir de nouvelles clientèles dans le tourisme, l'économie et la culture et développer la notoriété à l'international. 
Par un partage d’éléments de communication communs, l’effet vertueux recherché est une co-construction de la notoriété internationale de la Bretagne. C'est à ce niveau que se met en place la communauté de marque.
S’appuyer sur les PME, les acteurs de l’innovation, les chercheurs, etc. qui ont des coopérations étroites avec l’international démultiplie en effet les chances de faire reconnaître la Bretagne comme terre d’accueil et d’investissements. Le résultat attendu est le développement d’une plus forte notoriété tout en répondant au besoin d’une plus grande visibilité à l’international.
Une belle utilisation du code de la marque
Les partenaires souhaitant utiliser la marque en support de leur propre communication devront en faire la demande au comité de marque qui valide ainsi la qualité de l'usage.La liste des membres du comité de marque sera connue en février. L'occasion de vérifier que l'ensemble de la société civile est bien associé à cette démarche.  
En bref, du très beau travail ... que vous pourrez découvrir par vous même sur le site marque-bretagne.fr
Cependant, quelques questions : 
-Pourquoi conserver le mot "Bretagne" alors que la traduction anglo-saxonne est "Britanny". Quelles sont les cibles au niveau international? 
- Le territoire breton est spécifique, certes, mais en tant que ligérien, j'ai retrouvé dans ses valeurs ( engagement, sens du collectif, ouverture et imagination) quasiment les mêmes qu'une étude TBWA de 2009 avait vendu à la région voisine. D'ailleurs celle-ci n'a-t-elle pas retenu comme slogan "l'esprit grand ouvert" ? peut-on imaginer une véritable force de frappe à l'international en jouant la synergie des deux régions? 
- Quelle part pour l'Université ? le tourisme et le développement économique sont bien représentés, mais aujourd'hui l'attractivité, surtout à l'international ne peut pas faire l'impasse sur les chercheurs. Comment sont-ils associés à la communauté de marque?

samedi 22 mai 2010

Strasbourg souhaite affirmer son empreinte européenne

Nawel RAFIK-ELMRINI est adjointe au maire de Strasbourg et chargée des relations internationales et européenne . Elle a présenté mercredi 21 avril les nouvelles orientations stratégiques de la ville, qui visent à pérenniser la présence locale des institutions européennes.
4 points retiennent l'attention :
1. Faire de l’Eurodistrict Strasbourg-Ortenau, un laboratoire unique à l’échelle européenne.
En dotant l’Eurodistrict Strasbourg Ortenau d’un véritable projet de territoire pour en faire un espace d’intégration et de codécision transfrontalières.
L'idée est d'arriver à construire un espace d’accueil pour de nouvelles agences ou institutions européennes, « à l’image de Washington DC ». L’ambition d’un statut juridique et fiscal particulier pour cette zone de 850 000 habitants est pour l’instant incompatible avec les prérogatives nationales des Etats français et allemand.
2. Renforcer le positionnement de Strasbourg comme capitale politique et démocratique de l’Europe. La célébration du 60ème anniversaire de la Déclaration Schuman le 9 mai 2010 sera ainsi au coeur des évènements organisés en partenariat avec les institutions européennes au cours du « Mois de l’Europe ».L'élaboration d'une convention-cadre avec le Conseil de l’Europe permettra de développer de nouvelles perspectives autour d’orientations partagées en matière de gouvernance et de démocratie locale, d’éducation aux Droits de l’Homme et de citoyenneté et de la diversité interculturelle.
Roland Ries souhaite mettre en place un événement annuel, organisé en été, un événement comparable aux rencontres économiques de Davos, consacré à l’éducation aux Droits de l’Homme.
3. Faire connaître et partager les savoir-faire de Strasbourg en Europe et dans le monde.
Carrefour de l’Europe, Strasbourg a naturellement sa place dans les réseaux de villes qui
offrent une plate-forme d’échanges et une tribune pour les pôles d’excellence locaux.
4. Faire participer les Strasbourgeois à l’engagement européen et international de la Ville. L’engagement européen et international de Strasbourg ne prend tout son sens que si ses habitants le partagent. Me Rafik-Elmrini a annoncé la création d'une « Maison de l’Europe » pour renforcer la citoyenneté européenne. La « Maison de l’Europe » aura pour mission de doter enfin Strasbourg d’une structure permettant aux citoyens strasbourgeois, touristes et visiteurs de découvrir l’Europe sous un angle à la fois pédagogique, historique et culturel.
Tous ces projets permettent de mettre en place une vision claire du positionnement stratégique de la ville, avec un point sensible qui est la volonté d'associer la population à cette stratégie.
Cependant, le débat municipal qui a suivi montre que le consensus n'est pas encore tout à fait acquis.

lundi 21 septembre 2009

Simple et Efficace .

Liverpool, s'est dotée d'un nouveau logo !
C'est ce qui peut apparaitre comme le plus visible dans la mise en place d'une communauté de marque.
Et pourtant ce logo n'est que la partie émergée de l'iceberg que constitue justement la marque. Prenons l'exemple de Liverpool . Tout d'abord, en l'occurence, qui est Liverpool ?
Cette marque est lancée par un consortium appelé Liverpool Vision , agence de développement économique dont les principaux partenaires sont :
la ville de Liverpool , l'agence régionale de développement du Nord Ouest (NDA), et une agence d'habitat social et de régénération urbaine (H&CA).

10 personnes participent au Conseil d'Administration de Liverpool Vision : 3 représentent la ville: le Maire, le président du Conseil Municipal et le président du groupe d'opposition, 1 représentant de NDA, 1 représentant de H&CA, 5 représentants des milieux économiques).
Il y a donc parité entre les représentants de la "société civile" et les représentants des structures administratives.
La représentation politique est équilibrée avec la présence des deux leaders de la majorité et de l'opposition au sein du Conseil Municipal.

Liverpool Vision gère, en plus de la marque de ville, 9 autres marques sur des thématiques spécifiques (design, projet lumière, jeunes entrepreneurs, ...)

Comment fonctionne la marque ?
Un site très simple qui donne des témoignages de personnes de la communauté sur leur choix de Liverpool pour y vivre, y étudier ou visiter.

Ce site permet, pour les membres dûment inscrits, de télécharger les logos (avec le choix du format (JPG ou EPS), de la couleur ( 5 couleurs en bicolore Noir et bleu, vert, violet, rouge ou orange; 2 en noir et blanc ou blanc et noir, 10 couleurs en monocolore foncées ou claires) .

Pour pouvoir télécharger un logo, vous devez indiquer l'usage qui en sera fait et la diffusion prévue. Vous pouvez bien entendu charger également la charte graphique et les règles d'utilisation du logo.

Il faut ajouter également quelques argumentaires par des ambassadeurs de la marque et par une Web TV .
Et that's all, folks !
Voilà une initiative simple, sans grand frais (l'ensemble de la mise en place de la marque aurait couté £110.000 (au cours dévalué de la livre, cela fait à peu près 120.000€) qui permet de démarrer efficacement l'animation d'une communauté.

mercredi 22 avril 2009

Organiser le territoire pour gagner le pari de l'attractivité

La marque de territoire, pour être efficace, doit s'appuyer sur tous les acteurs du territoire qui vont la relayer. Un seul acteur fut-il très important ne peut pas prétendre parler au nom de tous.
La difficulté va donc consister à établir un tour de table suffisamment large pour enclancher avec vigueur une dynamique autour de cette marque. Cf Sicco van Gelder : place brand principles .

Le territoire peut être représenté par les trois cercles du modèle ECI proposé par Boris Maynadier sur son blog "Branding the city" .
E représente les entreprises et le monde de l'économie
C représente les citoyens et toute la société civile
I représente les institutions
C'est bien la conjugaison de ces trois instances qui doit porter la marque au final .
Ma proposition consiste à imaginer 4 cercles concentriques qui vont servir à démarrer le moteur de l'attractivité .
Le premier cercle constitué de deux ou trois institutions majeures (Mairie, CCI, ...) doit construire et proposer une stratégie .
Le second cercle, composé des structures associées (Palais des Congrès,Office de Tourisme, Agence d'Urbanisme, Aéroport, Université ...) doit rapidement entrer en scène pour valider la stratégie et surtout sa faisabilité dans des plans d'action.
Le troisième cercle se compose des acteurs de l'attractivité qui pour une raison pratique ne peuvent pas être associés étroitement à la construction de cette stratégie par des réunions trop nombreuses, mais qui doivent cependant être informés pour pouvoir l'intégrer dans leurs propres actions s'ils veulent bénéficier de l'effet de synergie. Il faut donc prévoir de les associer d'une manière ou d'une autre sous forme de communauté (une soirée annuelle, une newsletter mensuelle, ....)
Enfin le quatrième cercle regroupe tous les autres acteurs du territoire. Bien que n'ayant peut être pas des actions qui peuvent sembler importantes, ils contribuent cependant à l'attractivité du territoire par les messages qu'ils véhiculent au quotidien. Par exemple en renseignant un visiteur dans la rue, en étant fier de sa ville, en diffusant des infos sur le Net,...
Ce quatrième cercle doit également pouvoir être associé à la stratégie de marque, être informé pour pouvoir véhiculer le bon message et ainsi donner de la cohérence à la perception extérieure de la ville.
En termes d'organisation pour gérer cette marque de ville, je suggère une structure légère appellée BRANDING x qui veille à la cohérence des messages des quatres structures opérationnelles plus lourdes que sont :
VISIT x : sur les aspects tourisme d'affaires et tourisme urbain (regroupant les missions marketing des offices de tourisme, des centres de congrès et des parcs expos)
INVEST x : l'agence de développement économique avec des missions étendues de prospection
STUDY x: sur les aspects de prospection des chercheurs et des étudiants en Master et Doctorat
LIVE x : sur les aspects attractivité culturelle, animation de la ville, qualité de la vie ....
Ces 5 structures doivent permettent de répondre de manière cohérente aux projets de vie des différents publics visés par l'attractivité .

vendredi 17 avril 2009


Le 11 avril, Richard Florida publiait dans le Globe & Mail, une présentation de son nouveau livre "Who's your city" édition canadienne.

Les points que j'ai relevé dans cet article :

- on retrouve le concept de mega-region, qui est certainement une idée à creuser pour les villes de province française qui souhaitent exister à l'international. C'est par l'agrégation et la répartition des fonctions métropolitaines que nos villes pourront atteindre la taille limite leur permettant de jouer dans la cour des grands. C'est comme cela que j'analyse la démarche de Lyon pour atteindre le seuil de 3 millions d'habitants et ainsi figurer dans le top 10 européen.

-on y retrouve aussi une défense du concept de classe créative, qui n'est pas seulement une petite élite protégée de "yuppies,sophistos et gays" comme cela a souvent été compris. Florida défend ici la capacité de toute personne à revendiquer une part de créativité, et donc parie sur les villes qui sauront s'organiser pour permettre à chaque individu de pouvoir exprimer cette part de créativité.
Il cite comme avantage compétitif dans la nouvelle donne mondiale la tradition d'ouverture et d'inclusion sociale du Canada. Je ne peux m'empêcher de penser à la longueur d'avance de la France dans ce domaine... alors à nous de jouer pour rester compétitif dans ce domaine en sachant donner à chacun sa chance et développant des villes créatives ... pour tous .
"The world is becoming more competitive - spikier - every day. And as we learned late last year, trying to grow an economy with financial capital alone leads to economic turmoil. Cities and regions increasingly need to invest in, and build up, their real capital - the kind that comes from the energy and talent of their people.Canada’s two biggest mega-regions - basically, the Toronto-Ottawa-Montreal corridor and the West Coast - clearly put the country in the global game. Yet they pale in comparison with the world’s largest mega-regions and cities, such as Greater Tokyo, Greater London or the powerhouse that stretches from Amsterdam to Antwerp and Brussels.
This country has done a reasonably good job of accommodating global talent, but it will have to do even better. To succeed, its cities must become destinations for the world’s best and brightest. They must ensure that newcomers can use all of their skills and talents to contribute to the nation’s economic prosperity.
Moreover, for all their exemplary social cohesion, Canada’s urban centres show signs of stress. Major cities, including Toronto, have sprawled relentlessly, adding rings of bland, sprawling topography around energetic urban cores.
Traffic congestion in urban centres is appalling, on par with the worst U.S. cities. Housing in the city cores, and in many suburbs, has become unaffordable in the major urban centres, pricing out precisely the creative types that give a city innovative and entrepreneurial energy.
Canadian cities have been spared, for the most part, the financial tumult and economic and social polarization that have marred so many American cities.
This means greater diversity in the urban centres, and many more families living in the cores. It means more social dynamism and a real sense of equality at street level.
However, a landmark report by the University of Toronto’s Centre for Urban and Community Studies documents the transformation of Toronto into three separate cities: an affluent core, a poor periphery and a declining middle-class zone. The same basic trend can be seen in Vancouver. Things have yet to reach the extreme level of economic, cultural, class-based and ideological segmentation seen in the United States, but the challenge is growing. And that is something Canadians need to be concerned about.
There is much to be done to strengthen the position of Canada’s mega-regions - and to overcome stale rivalries left over from the past century. Pitting East against West, or urban against rural, will stymie change here, just as the red-blue divide in the U.S. has distracted Americans from the far more urgent matter of getting ready for the world that lies ahead.
The “spiky” world is one of increasingly concentrated opportunity and greater social, economic and geographic inequality. The greatest challenge of our time is to find new strategies to overcome this accelerating morass of social polarization and economic inequality.
Toronto is one of few places in the world able to become the model of a full-blown, creative community, one that is sustainable and inclusive.
Some have suggested that my theory about a creative class is relevant only to a pampered elite -”yuppies, sophistos and gays” is how one critic put it - but they are missing the point. The most fundamental aspect of my work is the belief that every human being is creative. The real winners of the 21st century will do more than just provide an attractive climate for high-tech innovation, cutting-edge arts and entertainment (although that will help).
True success will turn on harnessing the full creativity of every single human being. This is not wishful thinking. It is part and parcel of the grand logic of economic development that requires more intensive, effective and productive use of human talent.
Right now, the most economically dynamic regions in the world tap the capabilities of less than half of their populations. But they are islands of innovation, creativity and entrepreneurship surrounded by a sea of untapped capability. What about the other 60-plus per cent?
In particular, how do we harness the full capabilities of the millions of workers in the service industry; how do we make their jobs more creative, productive and fulfilling; and how do we ensure that their wages rise, making them the equivalent of those good, high-paying, secure manufacturing jobs of the past industrial age?
Harnessing the full talent of everyone is the real key to sustainable prosperity. Those places that manage to harness this talent most thoroughly will emerge as the key success stories of the new century.
With a long history of openness and tolerance, of investing in people, of inclusiveness and social justice, Canada’s cities and regions are among those with the best opportunity to accomplish sustainable prosperity. But Canada will require a new kind of social compact - a “creative compact” that goes beyond the provisions of social insurance, health care, basic education and the like, which defined the twentieth century.
This new creative compact starts from two key principles: that all human beings have a fundamental right to use their full talents and creative abilities; and that in doing so they all have the right to self-expression, which is the basic building material of creative and productive endeavours. These rights are not the icing on the cake of prosperity and progress - they are the cake itself.
Making the most of this opportunity requires leadership and sustained effort, but the benefits are beyond comprehension."

This article is adapted from the newly released Canadian edition of Who’s Your City?


© Richard Florida. Published by Random House Canada. All rights reserved.
Richard Florida is director of the Martin Prosperity Institute at the University of Toronto’s Rotman School of Management

vendredi 10 avril 2009

Maitriser sa communication ?

Que faites vous aujourd'hui quand vous entendez parler d'une ville que vous connaissez vaguement et sur laquelle vous voulez plus de détails ? (pour aller la visiter, parce que vous y avez un client, parce que vos études pourraient vous y mener, ... ). Mon grand père allait dans sa bibliothèque et il en sortait son dictionnaire Larousse. Mon père, qui avait fait un peu plus d'études, allait toujours dans sa bibliothèque et il en sortait une belle encyclopédie (dont je dois avouer que je me suis équipé de la version DVD il y a quelques années...).
Mais aujourd'hui ? et bien vous prenez votre moteur de recherche préféré ... et vous tapez le nom de la ville !
C'est donc à cette expérience que je me suis livré ce matin en tapant sur Google les trois noms des grandes villes de l'Ouest (Rennes, Nantes et Bordeaux).
1er résultat : le nombre de résultats trouvés :
Bordeaux : 60 300
Nantes : 29 000
Rennes : 24 000
Il faut dire qu'entre les matchs en Coupe d'Europe des Girondins et les vignes qui continuent à produire du vin malgré le réchauffement climatique, Bordeaux est avantagée.
2° résultat : les 3 premiers sites proposés :
Bordeaux : 1. UEFA
2. Bienvenue sur Bordeaux.fr (site de la mairie)
3. infos de Bordeaux.fr
Rennes : 1. Ville de Rennes
2. Stade Rennais
3. Wikipédia
Nantes : 1. Nantes.fr (site de la mairie)
2. Office du Tourisme de Nantes Métropole
3. Wikipédia

Cela montre aussi l'importance sur la toile des résultats sportifs, et du foot en particulier.

La communication à travers le site officiel, maitrisé par les services communication des villes figure donc en bonne place.
Par contre, je n'ai pas été au delà pour l'instant, pour rechercher les sites des autres structures que l'on pourrait considérer être habilitées à délivrer un message officiel, telles que les communautés urbaines, les agences de promotion économique, les chambres de commerce, ...
Cela fera sûrement l'objet d'un autre post.
Quelle image délivre cette communication officielle ? (sur une base totalement subjective et non scientifique)
Bordeaux.fr : Un site branché bien organisé (maire sur Daily Motion, thèmes 'à la mode',...)et international (renvoi sur un site anglophone) .
Rennes.fr : un site qui hésite entre branché et fouillis pas forcément compréhensible(pas de site anglophone)
Nantes.fr : un site classique, sobre et efficace, (pas de site anglophone)

Mais surtout ce qu'il m'intéressait de voir, au delà d'une communication officielle maitrisée par des services municipaux très professionnels, quelle image la ville peut donner à travers "l'open source" c'est à dire ce que les internautes eux-même déposent sur la toile, en particulier sur WIKIPEDIA.
(je ne suis pas totalement naif pour penser que les services comm des villes n'essaient pas aussi d'influer sur ce qui ce dit ici, mais leur pouvoir est moindre face au grand nombre d'internautes amoureux de leur ville)

1er résultat : l'importance de l'article (obtenu de la manière suivante : Ouvrir la page Wikipédia de la ville, Faire "selectionner tout", "Copier" et coller sur un fichier Word (Times new Roman 12)
Bordeaux : 69 pages de texte word
Rennes : 52 pages de texte word
Nantes : 44 pages de texte word

(par la même méthode Paris donne 66 pages).
Ensuite il est intéressant de regarder un peu plus en détail les rubriques à travers le sommaire :
BORDEAUX :
• 1 Devise
• 2 Héraldique
• 3 Histoire
• 4 Géographie
• 5 Démographie
• 6 Économie
• 7 Administration
• 8 Enseignement supérieur et recherche
• 9 Transports
• 10 Vélo
• 11 Quartiers historiques de Bordeaux
• 12 Culture et patrimoine
• 13 Personnalités
• 14 Vie militaire
• 15 Jumelages et accords de coopération
• 16 Médias
RENNES
• 1 Toponymie
• 2 Géographie
• 3 Histoire
• 4 Démographie
• 5 Administration
• 6 Urbanisme et cadre de vie
• 7 Économie
• 8 Culture et patrimoine
• 9 Cultes
• 10 Transports
• 11 Enseignement
• 12 Sports
• 13 Galerie photo
NANTES
• 1 Toponymie
• 2 Géographie
• 3 Histoire
• 4 Héraldique et devises de la ville
• 5 Politique et administration
• 6 Économie
• 7 Éducation et recherche
• 8 Santé
• 9 Transports
• 10 Patrimoine et culture
• 11 Médias nantais
• 12 Les personnalités célèbres liées à Nantes
• 13 Sports
• 14 Garnison
• 15 Jumelage, coopération et liens d'amitié
• 16 Citations
• 17 Communes limitrophes

Quelues remarques rapides qui demanderont à mieux comprendre comment fonctionne ce site et comment les internautes peuvent influer sur son organisation.
La place de l'économie : Bordeaux et Nantes 6 Rennes 7
La place de l'administration : Nantes et Rennes 5 Bordeaux 7
Les jumelages et coopérations pour Bordeaux et Nantes , absents à Rennes (idem pour la "vie militaire")

La place de l'enseignement et de la recherche : Nantes 7 Bordeaux 8 et Rennes 11 ^

De nombreux autres enseignements peuvent surement être tirés d'une analyse plus poussée de WIKIPEDIA. Mais mon propos était aujourd'hui de montrer que s'il existe encore une communication officielle parfaitement maitrisée, se développe de plus en plus une communication informelle qui devient au moins aussi importante pour l'attractivité d'un territoire. Comment agir pour que cette communication officieuse soit en harmonie avec les messages officiels ?
Voilà un beau sujet de réflexion pour le week-end.