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mardi 20 octobre 2009

La fiscalité comme facteur d’attractivité


J’étais la semaine dernière à Tallin dans le cadre des réunions du Forum Développement Economique des Eurocities. Nous avons eu une présentation de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Estonie très intéressante sur l’attractivité du pays.
J’en ai principalement retenu les aspects fiscaux. La main d’œuvre moins chère et la e-administration étaient les autres arguments avancés, mais beaucoup moins percutants à mon sens.
Pour démarrer son entreprise, qui peut être 100% à capitaux étrangers, il suffit de 2 heures et de 5 procédures, toutes informatisées. Le capital social, pour une SARL, est de 2.550 euros minimum.
Les investisseurs sont rassurés par un système juridique équitable qui garantit la propriété privée, offre les mêmes droits aux étrangers qu’aux locaux, autorise les étrangers à acheter et à posséder des terrains.

Le système fiscal très simple est motivant et transparent :
- pas de taxes douanières, ni de quotas.
- 0% d’impôt sur les bénéfices réinvestis ou maintenus dans la société
- toute distribution de profit, sous quelque forme qui sorte de l’entreprise, est un événement taxable à 21%
- Le taux d’impôt sur le revenu est fixe à 21% (avec un seuil à 150 euros/mois pour le revenu des individus)
- Les taux de cotisations sociales, payées par les employeurs, sont de 20% pour la sécurité sociale, 13% pour l’assurance maladie et 4,2% pour l’assurance chômage
- La TVA est de 20%

Il n’y a que très peu d’exemptions ou de déductions.
Ce système, compréhensible, simple, permet aux entreprises de prendre leurs décisions sans chercher à détourner des règles fiscales, sans modifier leur stratégie pour entrer dans une niche, bref de faire leur business et c’est tout.
Ce système est manifestement attractif puisque depuis 2004, date d’entrée dans l’Union Européenne, les investissements étrangers ont été multipliés par 3.

Il faut dire aussi que l’Estonie, avec 1,340,000 habitants est de la taille de nos grandes villes européennes (pour une superficie de 45.227 km2 équivalent à celle des Pays Bas, pour une population 10 fois moindre). Les circuits de décision sont nécessairement plus courts, les relations interpersonnelles plus aisées.


vendredi 28 août 2009





L'instinct de propriété est certainement un des moteurs les plus forts de l'activité humaine. Mon grand père a travaillé toute sa vie pour pouvoir se payer son petit bout de jardin et sa maison.

Et bien, moi, son petit fils, je me suis offert ce matin (ou plus exactement l'agence de développement économique de la Métropole d'Amsterdam m'a offert) 1cm2 de terrain en plein centre d'une des plus belles capitales européennes .

J'ai vérifié la valeur de mon cadeau sur le site de Knight Frank . (Market monitor – Spring 2009 - Offices Distribution Retail (shopping centres) . Les prix indiqués sont en EUROS/ M2 /An
Amsterdam 325 Barcelona 300 Brussels 275 Budapest 240 Copenhagen 250 Dublin 560 Edinburgh 353 Frankfurt 456 Geneva 496 Kiev 474 Lisbon 252 London 1,126 Madrid 504 Milan 500 Moscow 869 Munich 378 Paris 800 Prague 258 Rome 475 Stockholm 415 Vienna 276 Warsaw 348

Amsterdam, ce n'est bien sûr ni Londres, ni Paris, mais quand même, ce n'est pas ridicule.

BusinessInAmsterdam l'agence de développement économique, accessible par le portail Iamsterdam , attire ainsi l'attention sur ces différents zones d'activités et espaces de bureaux.

Moyen original, je dois avouer que maintenant j'attends de voir quelles informations complémentaires vont arriver avec le porte clé et le titre de propriété de ce cm2 .

Amsterdam joue la transparence en montrant comment a été fabriqué ce petit porte clé, en Chine, de manière quasi-artisanale. Voilà un autre pari que je trouve également intéressant, comment une ville européenne assume et même met en avant le fait de délocaliser sa production.

mardi 7 juillet 2009

Une ville pour les voyageurs …


Lors d’un transit par Roissy 2G, je suis tombé sur la revue « Monocle » dont j’ai déjà parlé dans ce blog.
Cette revue publie chaque année un index des villes agréables à vivre.
Le numéro spécial est une mine d’informations sur ce qui fait qu’une ville plait ou ne plait pas.
Entre autres articles, j’ai sélectionné celui-ci :

" In an absolut world "
Se basant sur l’expérience de ses journalistes qui passent beaucoup de temps sur les routes et dans les aéroports pour analyser la qualité des hôtels, Tyler Brulé, le rédacteur en chef, s’est livré à une compilation de leurs différents fantasmes pour décrire ce que serait la meilleure ville pour le voyageur dans un monde idéal.
J’en ai traduit les meilleurs morceaux :

1er) Un aéroport agréable :Cet aéroport fonctionne 24h/24 sans déranger les riverains. Il est aéré mais pas glacial. D’excellents restaurants locaux y côtoient des self services. Il n’y a pas de trajet en bus pour rejoindre l’avion, il est relié en permanence à la ville ce qui permet de rester profiter de la vie nocturne tout en attrapant son avion pour être à l’heure à une réunion matinale.

2ème) Des douanes courtoises :Imaginez comme les premières impressions seraient différentes si les agents de l’immigration et des douanes n’étaient pas seulement vigilants, mais avaient suivi des cours d’hospitalité plutôt que d’hostilité.

3ème) Des rues vivantes :La destination doit bourdonner à toute heure. Cela veut dire que les restaurants commencent à servir des petits déjeuners dès qu’ils arrêtent de servir leurs diners. Les rues grouillent de vie (les cafés sont pleins, les boutiques sont ouvertes, les taxis nombreux) bien avant que le soleil ne se lève et il y a encore plus d’activité bien longtemps après qu’il ne soit couché.

4ème) Une destination ensoleillée :Trop de bonnes choses peuvent nuire à la santé, mais nous sommes prêts à prendre le risque si notre destination bénéficie d’un bel ensoleillement.

5ème) Des personnalités attirantes :La meilleure destination vous laisse avec un torticolis tant vous avez le regard attiré par des belles, élégantes, mignonnes personnes. Si l’aspect agréable de la population n’est certainement pas le premier critère de choix, ce point arrive très certainement en deuxième position.

6ème) Une intégration dans la ville :Quelques hôtels travaillent dur pour cocooner leurs clients et les tenir à l’écart de monde extérieur au sein d’une bulle protectrice. De tels endroits n’existent pas dans la ville idéale, les hôtels sont invités à offrir à leurs clients tous les aspects de la vie locale.

7ème) Une base pour surfer :
Dans la destination ensoleillée et aérée de nos rêves, il y a une culture qui autorise les gens à s’installer pour travailler là où ils se sentent le mieux, sur le bord de la piscine, à l’ombre d’un chêne, sur une terrasse ou à la plage. Il y a donc des accès continus aux réseaux de communication.

8ème) Un artisanat vivant :
Une destination dynamique, vibrante, est riche d’activités diverses. Alors qu’il y a un besoin de multinationales pour générer une grande activité, notre destination va aussi s’intéresser aux petites entreprises et encourager l’artisanat. Cela va non seulement créer des quartiers intéressants, mais cela va aussi créer une atmosphère plus originale, plus innovante et moins standardisée.

9ème) Une culture de l’eau :L’eau sera une caractéristique du paysage urbain. Des canaux, des lacs, des bassins, vont modeler la personnalité. Des petits ports seront le cœur de quartiers intéressants.

10ème) Une vision mondialisée :Les architectes de notre ville vont prendre les meilleures pratiques des quatre coins du monde. Les grandes avenues seront empruntées à Madrid, les trottoirs à Kyoto, les parcs à Londres, mais tout cela donnera une impression nouvelle et fraiche.

11ème) Une culture des bars éclatante:
Chaque bonne destination doit avoir au moins trois bons bars pour pouvoir profiter d’un moment d’intimité, pour avoir une réunion de travail pleine d’entrain et pour danser jusqu’au bout de la nuit. Dans notre ville il y a une culture unique des patrons de bar qui s’intéressent à l’art de mixer d’excellentes boissons avec des plats délicieux et une belle ambiance. Ils sont toujours ouverts.

12ème) Un endroit qui remue :Y a-t-il une meilleure manière de terminer son séjour qu’en allant danser sur une terrasse extérieure avec un super DJ ? et rappelez vous que l’aéroport ne fermant pas, vous allez pouvoir attraper votre avion à temps pour la réunion de 9h même si vous restez encore pour profiter d’une dernière danse…

Si nos villes ne sont pas toutes calquées sur Ibiza, il faut quand même retenir de cet extrait que la ville provinciale française moyenne où tous les commerces sont fermés entre 12h30 et 14h et à partir de 18h, où les restaurants sont fermés le dimanche, … n’est pas encore tout à fait prête pour accueillir des visiteurs en nombre !

mercredi 17 juin 2009

The city of your dreams


Tyler Brûlé , éditeur de la revue Monocle , a écrit un article dans le Financial Times à l'occasion de la publication de son classement annuel des villes où il fait bon vivre.

Avec un humour anglais caractéristique, il se pose la vraie question : "est ce que je viendrais vivre là ?" . Je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager cet article que vous pouvez retrouver avec le classement sur le site du FT.com.


“Could you live here?” and “would you live here?” are two of the most common questions colleagues ask each other at the end of a business trip. Responses rarely take the form of a shrugged “I don’t know” or a half-hearted “I guess so”. Rather, they typically come in vehement declarations suggesting that considerable thought has gone into the topic already. Here are a few I’ve heard over the years:
On the train to Chicago’s O’Hare: “No way. It’s neither one thing nor the other and just look at this sad excuse of a train to the airport.”
In a cab to Vancouver International Airport: “Definitely not for me – seems a bit sleepy and limp.”
In a big Mercedes en route to Hong Kong’s Chek Lap Kok: “I could do it for a short stint but it wouldn’t be for the quality of life.”
Hitching a ride with an associate to Geneva’s Cointrin: “If I could get a great flat close to the lake and move my five closest friends, then it would be amazing.”
Being taxied to Fukuoka airport: “If I wanted the best of Japan but also great connections to the rest of Asia then it would be my first choice.”
How other surveys compare
Assessing quality of life is a difficult business and, as a result, surveys on the subject throw up different results.
The Economist Intelligence Unit’s liveability ranking, released this past Monday, put Vancouver, Canada, in the top spot out of 140 world cities, followed by Vienna .
Canada, Australia and Switzerland dominated the rest of the top 10, with Melbourne in third place, Toronto in fourth, Calgary and Perth tied for fifth/sixth, Geneva in eighth and Zürich and Sydney tied for ninth/10th. Helsinki was seventh, while London was 51st, behind Manchester at 46th. Asia’s best city was Osaka, Japan, at 13th, while the top US spot was Pittsburgh, Pennsylvania at 29th.
Mercer’s quality of living survey, released in April and covering 215 cities, was led by Vienna, followed by Zürich, Geneva, Vancouver and Auckland. Singapore was the most liveable Asian locale in 26th place, Honolulu was best in the US at 29th and London was the highest UK scorer at 38th.
There are similarities between these lists and Monocle’s and the reason is simple. According to Jon Copestake, editor of the EIU report, cities that score best tend to be mid-sized, in developed countries, offering culture and recreation but without the crime or infrastructure problems seen in places with larger populations.
Most of us tend to play some version of the game every time we travel and, while some quickly conclude they wouldn’t trade their current set-up for anywhere else in the world, I’d argue there are considerably more who are tempted to give up their current address for a place that promises better housing, worklife, transport, schools, restaurants, weather, shopping and weekend pursuits.
If there was a professional league for this particular sport, I’m quite confident I’d be on a huge contract and captain of my team. From the age of three I’ve always been on the move – I did two complete circuits of Winnipeg-Montreal-Toronto by the time I was 15 – and, since 1989, when I relocated to the far side of the Atlantic, I’ve been fascinated by the forces that make cities work (or not) and analysing the advantages and disadvantages to living in them.
My first stop in the UK was Manchester and, from the moment I stepped off the plane, I was looking south and east for a town with better weather, tastier food, more peaceful, polite neighbours and houses with proper heating and windows. London was the obvious choice and the place I ventured next. But for some reason I could hear Hamburg calling from across the North Sea.
That my mother was born in Lübeck, north of the city, might have had something to do with it. But, after a weekend visit in the 1990s, I was also smitten by the city’s compact and efficient airport, its cosy neighbourhoods dotted with inviting bakeries and shops, its centrally located lake, its great restaurants and even better bars. It also offered a buzzing media scene, with journalists working for Stern, Der Spiegel, Die Zeit, Tempo, NDR and a host of other titles, broadcasters and agencies.
So I moved and spent two years marvelling at how the quality of life in north Germany could be so much better than in the UK capital. Apartments were not damp but warm and dry in spite of equally horrendous weather. One could get a meal at 11pm, instead of being told, sullenly, that the kitchen was closed. Even the doors of buildings closed with a more reassuring whoosh and a thud. The list goes on.
Unfortunately, for career reasons, I was forced to give up on Hamburg and return to London in 1994. Yet my wanderlust – and my obsession with stacking cities up against each other – has not abated.
It was about this time three years ago that I was hustling from London to Tokyo, Stockholm to Sydney, Barcelona to Geneva trying to secure financing for Monocle magazine as well as creating our first-year editorial plan. In the midst of my travels, I suddenly realised we should create a new global “liveability” survey to challenge the ones put out by the likes of Mercer and the Economist Intelligence Unit each year.
In addition to looking at obvious cut-and-dried statistics such as average salaries, school performance and healthcare costs, we would ask our network of researchers to consider softer issues – physical and technological connectivity, tolerance, the strength of local media and culture and, of course, late-night eating and entertainment options.
The inaugural winner of Monocle’s “world’s most liveable city” award, in 2007, was Munich, which scored high in all our designated categories. (Given my Hamburg experience, I wasn’t surprised.) Then, last year, the German city was beaten by Copenhagen due to the Danish capital’s strong environmental efforts, subway network expansion and diverse neighbourhoods.
For 2009, we decided to tweak the metrics a bit, looking at three new factors: the independence of a city’s retail and restaurant scene (let’s call it the Zara/Starbucks index), the ease with which small business owners can start up operations and planned infrastructure improvements. More broadly, we considered the way in which locals and visitors are able to navigate and use everything from public parks to the local property market. In our view, places with the best quality of life are those with the fewest daily obstructions, allowing residents to be both productive and free of unnecessary stress.
Starting with a shortlist of more than 40 cities and taking these new elements into account, our rankings didn’t change dramatically. But Zürich did move into the top spot, thanks to outstanding and still improving public transport, including an expanding tram system and main rail station; ample leisure activities, including 50 museums and excellent restaurants; environmental activism in setting new emissions targets; good business culture, with local authorities offering both advice and low-cost office space; and its airport, which serves 170 destinations and is now in line for a SFr460m (£262m) revamp.
Copenhagen dropped to second place, reflecting a less impressive airport experience and a loss of flavour in its city centre, although it remains clean, green, cultural and virtually crime-free, while Tokyo held its number-three position, with big improvements to its main rail station and Haneda airport in the works on top of its already impeccable service-based economy. Oslo entered the top 20; Auckland returned after a one-year absence; and both Fukuoka and Berlin advanced several spots.
As usual, our list revealed that outside Japan and Singapore, Asia still has a lot of work to do, as does the US, with New York’s “world-capital” claim felled by the abysmal quality of its transport, public schools and housing stock (not to mention the carnage on Wall Street) and only Honolulu in Hawaii making the cut. Also, as is common in quality-of-life surveys, no African or South American cities were included, since the leading contenders – Santiago, Buenos Aires, Montevideo – all scored low on some basic metrics.
As for London, my home, it didn’t make the top 25 for many of the same reasons New York was omitted. So why am I still here? I can’t argue with the findings of the Monocle survey. Indeed, I once considered Zürich my dream city, with its speedy trains connecting me to skiing and Milan, its wonderful lake and bathing clubs, its pretty hillsides and solid Swiss apartments. Yet, when I eventually tried living there, I lasted less than a year. No matter how much the city had to offer, I couldn’t stand my narrow-minded neighbours. Zürich might have been a liveable city then but it wasn’t a welcoming one.
Have things changed? Well, aside from the improvements listed above, there is also a new mayor, the city’s first openly gay leader, who could do her bit to lighten the mood. Perhaps it’s time for me to give it another go.
For the moment, though, I’ll continue to endure London while simply sampling the top three on a regular basis – Zürich en route to skiing in St Moritz, Copenhagen when summering in Sweden and Tokyo for business trips at least once a month. Could I, would I, live in any of them full-time at some point in my life? Certainly.

mardi 28 avril 2009

Dossier Villes du Futur

Montréal en 2107 paru dans Alternatives le mercredi 31 octobre 2007
À quoi ressemblera la région de Montréal dans 100 ans ? J'en ai extrait quelques morceaux qui me paraissent significatifs et intéressants.

Owen Rose, architecte, président du Centre d’écologie urbaine de MontréalLes gens pensent souvent que les gratte-ciel constituent la réponse aux problèmes du futur. Mais c’est tout le contraire. Les gratte-ciel sont énergivores. Sans compter qu’ils sont construits de verre et d’acier, qui coûtent très chers à produire. Je sais bien qu’il y a toute sorte de tentative pour faire des gratte-ciel avec des jardins, mais sous nos latitudes, c’est loin d’être évident. On ne peut plus construire comme en Floride.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la densité d’un quartier comme le Plateau Mont-Royal équivaut à peu près à celle du quartier du West-End de Vancouver, où il y a de nombreuses tours. La différence, c’est que les citoyens de là-bas prennent l’ascenseur pour se rendre sur la rue. Ils ont de belles vues, mais ils vivent à l’écart du monde.
Le Montréal souterrain est pratique. Mais tous nos souterrains sont basés sur la consommation. J’aimerais mieux que la vie reste en surface. Avoir accès à de la végétation, avec des toits verts. »
Gérard Beaudet, directeur de l’Institut d’urbanisme
En 1967, on avait évalué que la population de Montréal atteindrait en 2001 plus de 7 millions de personnes. Finalement, ce fut seulement la moitié. La marge d’erreur a été de 100 %. Cela incite à la modestie.Si on fait des prédictions pour 2107, la seule chose qui apparaît à peu près certaine, c’est que les visiteurs n’arriveraient plus à l’aéroport de Dorval... Dans 100 ans, les villes viables devront posséder des aéroports mieux conçus, reliés au centre par une liaison rapide.
D’une manière générale, il faudra utiliser les transports de manière plus intelligente. Le tout à l’auto est cul-de-sac. Et pas seulement à cause d’une éventuelle pénurie de pétrole ou de la pollution. Dans l’avenir, même si on arrive à produire des voitures individuelles parfaitement respectueuses de l’environnement, le problème de l’encombrement des routes ne disparaîtra pas.
La tendance la plus inquiétante des villes est la ghettoïsation, conclut-il. Le modèle se répand. On le voit beaucoup en Amérique du Sud, désormais. Les riches vivent dans des quartiers gardés. Les pauvres vivent dans des quartiers qui sont gardés par des gangs.
On ne doit pas exclure cette tendance. Pour l’éviter, il faut promouvoir l’urbanité, la culture, se donner les moyens de comprendre. L’insécurité est beaucoup alimentée par les gouvernements, qui l’entretiennent pour en tirer profit.

Jacques Ledent, démographe, professeur chercheur à l’INRS-Urbanisation, culture et société
Les démographes ne se risquent pas à faire des prédictions au-delà d’un horizon d’une vingtaine d’années. La marge d’erreur devient trop grande. Ce qui nous semble certain, aujourd’hui, c’est que la population du Québec va atteindre une sorte de maximum vers 2031. Après, à moins d’un changement imprévu, elle commencera à diminuer.
Montréal bénéficie de l’immigration internationale. La diminution de la population devrait commencer un peu plus tard qu’ailleurs au Québec. Il faut dire que dans certaines régions, le déclin démographique a déjà commencé. La population de l’agglomération montréalaise devrait atteindre 4,1 millions en 2026, avant de commencer à diminuer par la suite. Le point relatif de la région de Montréal par rapport au reste du Québec va encore augmenter. Cela aura de profondes implications politiques.

Dinu Bumbaru, directeur général d’Héritage Montréal
Est-ce que ce que nous construisons aujourd’hui va durer 100 ans ? J’en doute un peu. Parfois, je me demande si les bâtiments d’aujourd’hui vont exister ailleurs que sur des CD-Rom que plus personne ou presque ne pourra consulter, de toute façon.
J’ai l’impression que les pôles, les minicentres villes vont se multiplier. Est-ce qu’on pourrait imaginer des centres à Laval ? Sur la Rive-Sud ? Peut-être. Il est clair que Montréal, comme toutes les grandes villes du Nord, devra recevoir sa part de réfugiés des changements climatiques. La culture de Montréal va beaucoup changer. Elle se rapprochera sans doute davantage du Toronto d’aujourd’hui que de la ville des années 60. Je ne crois pas que Montréal imite Singapour ou Hong Kong et sa forêt de gratte-ciel. L’homme n’est pas un oiseau. Il faut être prudent avec ce genre d’utopie.

et voici l'éditorial du maire de Montréal sur le site Montréal 2025

Gérald Tremblay, Maire de Montréal

Montréal : ville créative, ville prospère
Les populations urbaines recherchent aujourd'hui des lieux empreints d'authenticité, favorisant l'ouverture d'esprit, l'espace social et l'inspiration dont elles ont besoin pour assurer leur bien-être et celui de leur famille.
La qualité et la diversité des projets de Montréal 2025 combleront leurs attentes. Notre plan s'articule autour de moyens pour renforcer notre capital créatif et rendre nos milieux de vie plus agréables, comme savent le faire les grandes métropoles de savoir et de culture. Grâce à Montréal 2025, les entrepreneurs visionnaires, à la recherche de talents audacieux, trouveront à Montréal plus que nulle part ailleurs, un environnement d'affaires qui stimule la créativité et favorise la réussite.
Dans une économie à valeur ajoutée, où la concurrence se fait chaque jour plus vive, le succès repose sur la capacité des entreprises à se démarquer et à offrir au monde des produits et des services inédits. À Montréal, les travailleurs du savoir et les «créatifs» disposent de toute la latitude et de tout le soutien pour sortir des sentiers battus et laisser libre cours à leur imagination. Voilà pourquoi nous produisons les jets d'affaires les plus recherchés, créons les personnages virtuels les plus réalistes et réalisons des percées médicales parmi les plus étonnantes.
Le Financial Times plaçait récemment Montréal parmi les dix villes en compétition pour le titre de ville de rêve avec Zurich, Munich, Barcelone et Londres. La concentration grandissante de complexes universitaires, culturels et résidentiels au coeur de la métropole, jumelée à un audacieux programme de développement du transport collectif et actif, fournit aux Montréalaises et aux Montréalais un mode de vie unique en Amérique du Nord, un mode de vie résolument urbain dont ils tirent profit pour enrichir leurs connaissances, nourrir leur imagination et protéger leur environnement!Le menu de Montréal 2025 le confirme, Montréal restera longtemps une ville audacieuse, une source d'inspiration, un tremplin pour la créativité et la réussite.