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vendredi 15 mars 2013

De la crédibilité des classements de villes


 J’ai reçu de fDIintelligence (fililale du Financial Times) un papier sur les meilleures campagnes de marketing numérique au niveau mondial.
En bon chauvin, je m’attendais à y trouver Lyon, Reims ou même Nantes qui a basé l’essentiel de ses outils d’attractivité sur le net. Et bien rien de tout cela …
Outre une domination anglo saxonne éhontée (IDA Ireland, Scottish Enterprise, …) il y a quand même quelques perles. C’est ainsi que j’ai découvert la très belle ville de Ventspils classée 5° ex aequo des stratégies marketing les plus innovantes…
Il est vrai qu’il m’a fallu aller sur Wikipédia pour avoir quelques infos sur cette charmante bourgade de 45.000 habitants devenue depuis quelques années le port pétrolier le plus important de la Baltique.
L’aspect innovant de leur site ne m’a pas sauté aux yeux. Il faut dire que c’est une ville avec un riche passé, regardant fièrement vers le futur et avec une activité vibrionnante (si, si c’est vraiment écrit comme cela !).
En fait, le classement résulte de la méthode. Pour être classé, il faut s’inscrire auprès de fDi Magazine et remplir un questionnaire en 15 points sur la stratégie numérique de l’agence de développement économique (qui peut être celle d’une ville, d’une région, d’un pays ou d’une zone économique). Si vous ne vous inscrivez pas, il n’y a pas de veille sur le net, vous n’êtes pas classés.
Je n’oserai pas imaginer qu’il faille en plus s’abonner à la revue pour être classé, mais j’ai vu des pratiques semblables sur d’autres classements.
De manière plus sérieuse, que ressort-il de ce classement? Tout d’abord, une certaine uniformisation des approches web des agences.
En plus de vanter les atouts de la destination sur le plan économique, l’approche est maintenant systématiquement globale autour de la qualité de vie, des opportunités de recrutement et de collaboration avec l’enseignement supérieur, …
Le city marketing se globalise et le challenge maintenant pour les agences va être de vraiment parvenir à dégager une cohérence globale du territoire pour se distinguer. 

jeudi 26 novembre 2009

European Cities Monitor 2009


L'édition 2009 de l'European Cities Monitor est parue début octobre. Réalisée depuis 1990 par le cabinet Cushman & Wakefield, cette étude s'appuie sur une enquête exclusive menée auprès de 500 responsables d'entreprises européennes, chacun d'entre donnant son avis sur les 34 principales villes européennes en matière de "Business".

Londres, Paris et Frankfurt sont le trio de tête depuis 1990. Je vous en avais déjà parlé dans un post précédent.
L'ancienneté de cette étude permet de faire des comparatifs dans le temps sur la perception extérieure des grandes régions et agglomérations urbaines européennes. Elle permet également de mesurer les facteurs de localisation des entreprises. Ceux-ci varient fortement d'un secteur d'activité et d'une fonction à l'autre mais certains apparaissent communs à la plupart des entreprises : la disponibilité d'une main d'oeuvre qualifiée, l'accès facilité aux marchés (clients intermédiaires ou finaux), la qualité des télécommunications ou encore l'accessibilité internationale.

L’avantage de cette étude est indéniable pour une ville qui figure dans le panel, c'est-à-dire, compte tenu de la méthode employée pour le constituer, une ville qui a déjà des sièges sociaux, ou des succursales de grands groupes. Au niveau français, il n’y a que Paris et Lyon qui figurent parmi les 34 villes étudiées.
Le sondage comporte une question complémentaire sur les villes qui pourraient entrer un jour dans le panel, selon les interviewés. La France rattrape un peu de son retard, en plaçant Marseille, Lille, Bordeaux et Nice parmi les 19 villes « complémentaires ».

Que faire pour une ville française qui n’est pas encore identifiée ? C’est certainement en travaillant en équipe, au sein d’un team « France » qu’elle pourra sortir son épingle du jeu.
C’est le sens de la proposition du rapport des CCI dans l’'étude sur « Les grandes métropoles, les coopérations métropolitaines et le développement économique territorial », réalisée avec le cabinet Ramboll,
Cette étude cherche à faire émerger une offre métropolitaine « à la française », mais identifie plusieurs paradoxes :
- Si les aires métropolitaines montent en puissance et jouent pleinement un rôle de « moteur de croissance », la surenchère à laquelle se livrent les territoires pour attirer des entreprises et des emplois est contre-productive.
- De même, alors que la reconnaissance du fait métropolitain et la coopération entre métropoles constituent la règle, dans les pays du Nord de l'Europe notamment, les entreprises peinent, en France, à percer de nouveaux marchés ou trouver de nouveaux partenariats technologiques.
- Enfin, la dynamique métropole ne s'oppose pas à la dynamique régionale ; au contraire elles se renforcent mutuellement.
Constatant les atouts propres à chaque métropole française : ouverture des marchés vers des pays voisins, excellence de certains secteurs industriels, présence d'infrastructures, l'étude démontre l'intérêt de travailler à une offre coordonnée et mieux articulée au plan national.
Pour cela, elle dégage quatre propositions concrètes :
- la création de « plateformes inter-métropolitaines d'excellence » pour conjuguer les savoir-faire de chaque métropole sur les filières d'avenir,
- le lancement d'une « conférence économique des métropoles » pour construire une vision d'un développement économique durable des métropoles françaises,
- la construction d'une marque « France des métropoles » comme vitrine économique,
- la mise en place d'une base de connaissance partagée.

Espérons que les buts marqués par cette équipe de France ne le seront pas avec la main, et surtout que cela nous permettra d’être qualifiés au plus haut niveau.

mercredi 17 juin 2009

The city of your dreams


Tyler Brûlé , éditeur de la revue Monocle , a écrit un article dans le Financial Times à l'occasion de la publication de son classement annuel des villes où il fait bon vivre.

Avec un humour anglais caractéristique, il se pose la vraie question : "est ce que je viendrais vivre là ?" . Je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager cet article que vous pouvez retrouver avec le classement sur le site du FT.com.


“Could you live here?” and “would you live here?” are two of the most common questions colleagues ask each other at the end of a business trip. Responses rarely take the form of a shrugged “I don’t know” or a half-hearted “I guess so”. Rather, they typically come in vehement declarations suggesting that considerable thought has gone into the topic already. Here are a few I’ve heard over the years:
On the train to Chicago’s O’Hare: “No way. It’s neither one thing nor the other and just look at this sad excuse of a train to the airport.”
In a cab to Vancouver International Airport: “Definitely not for me – seems a bit sleepy and limp.”
In a big Mercedes en route to Hong Kong’s Chek Lap Kok: “I could do it for a short stint but it wouldn’t be for the quality of life.”
Hitching a ride with an associate to Geneva’s Cointrin: “If I could get a great flat close to the lake and move my five closest friends, then it would be amazing.”
Being taxied to Fukuoka airport: “If I wanted the best of Japan but also great connections to the rest of Asia then it would be my first choice.”
How other surveys compare
Assessing quality of life is a difficult business and, as a result, surveys on the subject throw up different results.
The Economist Intelligence Unit’s liveability ranking, released this past Monday, put Vancouver, Canada, in the top spot out of 140 world cities, followed by Vienna .
Canada, Australia and Switzerland dominated the rest of the top 10, with Melbourne in third place, Toronto in fourth, Calgary and Perth tied for fifth/sixth, Geneva in eighth and Zürich and Sydney tied for ninth/10th. Helsinki was seventh, while London was 51st, behind Manchester at 46th. Asia’s best city was Osaka, Japan, at 13th, while the top US spot was Pittsburgh, Pennsylvania at 29th.
Mercer’s quality of living survey, released in April and covering 215 cities, was led by Vienna, followed by Zürich, Geneva, Vancouver and Auckland. Singapore was the most liveable Asian locale in 26th place, Honolulu was best in the US at 29th and London was the highest UK scorer at 38th.
There are similarities between these lists and Monocle’s and the reason is simple. According to Jon Copestake, editor of the EIU report, cities that score best tend to be mid-sized, in developed countries, offering culture and recreation but without the crime or infrastructure problems seen in places with larger populations.
Most of us tend to play some version of the game every time we travel and, while some quickly conclude they wouldn’t trade their current set-up for anywhere else in the world, I’d argue there are considerably more who are tempted to give up their current address for a place that promises better housing, worklife, transport, schools, restaurants, weather, shopping and weekend pursuits.
If there was a professional league for this particular sport, I’m quite confident I’d be on a huge contract and captain of my team. From the age of three I’ve always been on the move – I did two complete circuits of Winnipeg-Montreal-Toronto by the time I was 15 – and, since 1989, when I relocated to the far side of the Atlantic, I’ve been fascinated by the forces that make cities work (or not) and analysing the advantages and disadvantages to living in them.
My first stop in the UK was Manchester and, from the moment I stepped off the plane, I was looking south and east for a town with better weather, tastier food, more peaceful, polite neighbours and houses with proper heating and windows. London was the obvious choice and the place I ventured next. But for some reason I could hear Hamburg calling from across the North Sea.
That my mother was born in Lübeck, north of the city, might have had something to do with it. But, after a weekend visit in the 1990s, I was also smitten by the city’s compact and efficient airport, its cosy neighbourhoods dotted with inviting bakeries and shops, its centrally located lake, its great restaurants and even better bars. It also offered a buzzing media scene, with journalists working for Stern, Der Spiegel, Die Zeit, Tempo, NDR and a host of other titles, broadcasters and agencies.
So I moved and spent two years marvelling at how the quality of life in north Germany could be so much better than in the UK capital. Apartments were not damp but warm and dry in spite of equally horrendous weather. One could get a meal at 11pm, instead of being told, sullenly, that the kitchen was closed. Even the doors of buildings closed with a more reassuring whoosh and a thud. The list goes on.
Unfortunately, for career reasons, I was forced to give up on Hamburg and return to London in 1994. Yet my wanderlust – and my obsession with stacking cities up against each other – has not abated.
It was about this time three years ago that I was hustling from London to Tokyo, Stockholm to Sydney, Barcelona to Geneva trying to secure financing for Monocle magazine as well as creating our first-year editorial plan. In the midst of my travels, I suddenly realised we should create a new global “liveability” survey to challenge the ones put out by the likes of Mercer and the Economist Intelligence Unit each year.
In addition to looking at obvious cut-and-dried statistics such as average salaries, school performance and healthcare costs, we would ask our network of researchers to consider softer issues – physical and technological connectivity, tolerance, the strength of local media and culture and, of course, late-night eating and entertainment options.
The inaugural winner of Monocle’s “world’s most liveable city” award, in 2007, was Munich, which scored high in all our designated categories. (Given my Hamburg experience, I wasn’t surprised.) Then, last year, the German city was beaten by Copenhagen due to the Danish capital’s strong environmental efforts, subway network expansion and diverse neighbourhoods.
For 2009, we decided to tweak the metrics a bit, looking at three new factors: the independence of a city’s retail and restaurant scene (let’s call it the Zara/Starbucks index), the ease with which small business owners can start up operations and planned infrastructure improvements. More broadly, we considered the way in which locals and visitors are able to navigate and use everything from public parks to the local property market. In our view, places with the best quality of life are those with the fewest daily obstructions, allowing residents to be both productive and free of unnecessary stress.
Starting with a shortlist of more than 40 cities and taking these new elements into account, our rankings didn’t change dramatically. But Zürich did move into the top spot, thanks to outstanding and still improving public transport, including an expanding tram system and main rail station; ample leisure activities, including 50 museums and excellent restaurants; environmental activism in setting new emissions targets; good business culture, with local authorities offering both advice and low-cost office space; and its airport, which serves 170 destinations and is now in line for a SFr460m (£262m) revamp.
Copenhagen dropped to second place, reflecting a less impressive airport experience and a loss of flavour in its city centre, although it remains clean, green, cultural and virtually crime-free, while Tokyo held its number-three position, with big improvements to its main rail station and Haneda airport in the works on top of its already impeccable service-based economy. Oslo entered the top 20; Auckland returned after a one-year absence; and both Fukuoka and Berlin advanced several spots.
As usual, our list revealed that outside Japan and Singapore, Asia still has a lot of work to do, as does the US, with New York’s “world-capital” claim felled by the abysmal quality of its transport, public schools and housing stock (not to mention the carnage on Wall Street) and only Honolulu in Hawaii making the cut. Also, as is common in quality-of-life surveys, no African or South American cities were included, since the leading contenders – Santiago, Buenos Aires, Montevideo – all scored low on some basic metrics.
As for London, my home, it didn’t make the top 25 for many of the same reasons New York was omitted. So why am I still here? I can’t argue with the findings of the Monocle survey. Indeed, I once considered Zürich my dream city, with its speedy trains connecting me to skiing and Milan, its wonderful lake and bathing clubs, its pretty hillsides and solid Swiss apartments. Yet, when I eventually tried living there, I lasted less than a year. No matter how much the city had to offer, I couldn’t stand my narrow-minded neighbours. Zürich might have been a liveable city then but it wasn’t a welcoming one.
Have things changed? Well, aside from the improvements listed above, there is also a new mayor, the city’s first openly gay leader, who could do her bit to lighten the mood. Perhaps it’s time for me to give it another go.
For the moment, though, I’ll continue to endure London while simply sampling the top three on a regular basis – Zürich en route to skiing in St Moritz, Copenhagen when summering in Sweden and Tokyo for business trips at least once a month. Could I, would I, live in any of them full-time at some point in my life? Certainly.

lundi 25 mai 2009

Mesurer la performance des villes


Classer les villes uniquement selon leur population n’est plus aujourd’hui très pertinent et ne donne en particulier pas d’information pour les prises de décisions économiques.
Un certain nombre d’institutions, compagnies ou équipes universitaires entreprennent de comparer les différentes villes ; ces différents classements servent de références au niveau international.
Tout le monde connaît maintenant le classement de l’université Jiao Tong de Shanghai qui fait référence dans le domaine des établissements d’enseignement supérieur. Il est possible de critiquer la manière dont tel ou tel aspect est pris pris en compte, il n’empêche que ce classement constitue bien la référence internationale et est déterminant pour les étudiants et les professeurs pour choisir leur lieu de travail.
Ce type de classement existe également pour les villes.
Il est possible de citer par exemple :

- l’OCDE et son étude « Competitive cities in the Global Economy » (3 villes françaises présentes dans le panel Paris , Lille et Lyon sur 78 villes)

- la commission européenne avec son « Urban Audit » (32 villes françaises dont Nantes sur 258 villes européennes)

- le cabinet d’immobilier international Cushman and WakeField qui fait des études comparatives sur les marchés immobiliers et interroge 500 top décideurs sur leur perception des villes depuis le coût de la vie, le climat des affaires jusqu’à la pollution et la qualité de vie.

- Le cabinet de ressources humaines Mercer, publie un classement « Quality of living » dans 350 villes mondiales (en France Paris et Lyon) . Les indicateurs retenus couvrent des informations très diverses telles que :
o L’environnement politique et social
o L’environnement économique
o L’environnement socio-culturel
o La santé
o L’éducation
o Les services publics et les transports
o Les loisirs
o Les biens de consommation
o Le logement
o L’environnement naturel

Ce classement de la qualité de vie dans les villes fait appel à des données quantifiables et ne tient pas compte du « je ne sais quoi » (en français dans le texte) faisant que les personnes préfèrent vivre dans une ville plutôt que dans une autre. La qualité de vie n’est pas la qualité de la vie !
Ce même cabinet publie également un index du coût de la vie, référence mondiale en matière de calcul des indemnités d’expatriation.

- le groupe d’étude de la globalisation et des villes mondiales (GaWC) basé à l’Université de Loughborough propose un classement de 315 villes du monde basé sur la présence de succursales de grandes sociétés mondiales dans les domaines de la comptabilité, la publicité, la banque finance, l’assurance, le droit et le conseil en management (7 villes françaises –Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Marseille, Paris et Strasbourg). Ce classement est un peu faussé par la présence massive de cabinets anglo-saxons dans la liste des sociétés globales, mais donne une idée de l’ouverture au monde (au moins au monde anglo-saxon)

- le cabinet KPMG publie un guide des coûts internationaux « Competitives Alternatives » dont le nom en lui même positionne bien le débat (95 villes européennes et américaines dont 6 françaises : Lyon, Montpellier, Mulhouse, Nantes, Paris, Poitiers)

Cette liste serait incomplète sans citer le classement des villes européennes établi par la Maison de la Géographie de Montpellier, très utilisé à Nantes, qui est classée « 5-ville à potentiel européen » selon la grille établie par le Prof. Soldatos.

Il est possible ainsi de recenser une quinzaine de classements différents qui font tous plus ou moins référence au niveau mondial. Chacun de ces classements examine les villes sous différents aspects et est porteur d’une vision partielle de la ville sinon partiale mais il est cependant possible de dégager quelques grandes tendances de ce qui fait l’attractivité internationale d’une ville .

L’ouverture pour une ville prend en compte à tout le moins :

- des facteurs économiques: disponibilité des emplois et des revenus, accès abordable aux standards basiques de vie, coût de la vie comparable, degré d’ouverture et flexibilité des marchés du travail et du logement, approche des entreprises par rapport à l’innovation et à la coopération, volonté de faire de la diversité une source potentielle d’innovation…

- des facteurs législatifs : politiques d’immigration et de droit d’asile, couplées avec les différentes règles locales ou nationales relatives au marché du travail, à l’accès aux soins, à la propriété foncière pouvant s’appliquer de manière différentiées aux étrangers…

- des facteurs culturels: niveau d’acceptation des populations locales pour une population plus diversifiée, capacité pour les cultures locales d’intégrer et d’attirer des audiences diverses, capacité de la population locale à respecter et apprécier les cultures étrangères…

- des équipements publics ou privés comprenant entre autres des écoles, des hôpitaux, des équipements plus spécifiques(temples, centres culturels …), des associations d’accueil et d’accompagnement, signalisation de voirie la disponibilité de traductions…

- de l’accessibilité : possibilité plus ou moins grande de se rendre rapidement dans les autres villes du monde entier que ce soit pour affaires ou pour les loisirs.

- des facteurs de risque tout à la fois liés à la stabilité de l’environnement politique local ou national, couplés à d’autres facteurs comme la perception réelle ou supposée de comportements discriminatoires, ou plus généralement à la capacité pour des étrangers à s’intégrer et à réussir …

Il est clair que l’ensemble de ces facteurs d’ouverture ne sont pas sous le contrôle des pouvoirs locaux et que certains nécessitent une action nationale vis à vis de l’attractivité, tandis que d’autres relèvent clairement du secteur privé.

vendredi 17 avril 2009


Le 11 avril, Richard Florida publiait dans le Globe & Mail, une présentation de son nouveau livre "Who's your city" édition canadienne.

Les points que j'ai relevé dans cet article :

- on retrouve le concept de mega-region, qui est certainement une idée à creuser pour les villes de province française qui souhaitent exister à l'international. C'est par l'agrégation et la répartition des fonctions métropolitaines que nos villes pourront atteindre la taille limite leur permettant de jouer dans la cour des grands. C'est comme cela que j'analyse la démarche de Lyon pour atteindre le seuil de 3 millions d'habitants et ainsi figurer dans le top 10 européen.

-on y retrouve aussi une défense du concept de classe créative, qui n'est pas seulement une petite élite protégée de "yuppies,sophistos et gays" comme cela a souvent été compris. Florida défend ici la capacité de toute personne à revendiquer une part de créativité, et donc parie sur les villes qui sauront s'organiser pour permettre à chaque individu de pouvoir exprimer cette part de créativité.
Il cite comme avantage compétitif dans la nouvelle donne mondiale la tradition d'ouverture et d'inclusion sociale du Canada. Je ne peux m'empêcher de penser à la longueur d'avance de la France dans ce domaine... alors à nous de jouer pour rester compétitif dans ce domaine en sachant donner à chacun sa chance et développant des villes créatives ... pour tous .
"The world is becoming more competitive - spikier - every day. And as we learned late last year, trying to grow an economy with financial capital alone leads to economic turmoil. Cities and regions increasingly need to invest in, and build up, their real capital - the kind that comes from the energy and talent of their people.Canada’s two biggest mega-regions - basically, the Toronto-Ottawa-Montreal corridor and the West Coast - clearly put the country in the global game. Yet they pale in comparison with the world’s largest mega-regions and cities, such as Greater Tokyo, Greater London or the powerhouse that stretches from Amsterdam to Antwerp and Brussels.
This country has done a reasonably good job of accommodating global talent, but it will have to do even better. To succeed, its cities must become destinations for the world’s best and brightest. They must ensure that newcomers can use all of their skills and talents to contribute to the nation’s economic prosperity.
Moreover, for all their exemplary social cohesion, Canada’s urban centres show signs of stress. Major cities, including Toronto, have sprawled relentlessly, adding rings of bland, sprawling topography around energetic urban cores.
Traffic congestion in urban centres is appalling, on par with the worst U.S. cities. Housing in the city cores, and in many suburbs, has become unaffordable in the major urban centres, pricing out precisely the creative types that give a city innovative and entrepreneurial energy.
Canadian cities have been spared, for the most part, the financial tumult and economic and social polarization that have marred so many American cities.
This means greater diversity in the urban centres, and many more families living in the cores. It means more social dynamism and a real sense of equality at street level.
However, a landmark report by the University of Toronto’s Centre for Urban and Community Studies documents the transformation of Toronto into three separate cities: an affluent core, a poor periphery and a declining middle-class zone. The same basic trend can be seen in Vancouver. Things have yet to reach the extreme level of economic, cultural, class-based and ideological segmentation seen in the United States, but the challenge is growing. And that is something Canadians need to be concerned about.
There is much to be done to strengthen the position of Canada’s mega-regions - and to overcome stale rivalries left over from the past century. Pitting East against West, or urban against rural, will stymie change here, just as the red-blue divide in the U.S. has distracted Americans from the far more urgent matter of getting ready for the world that lies ahead.
The “spiky” world is one of increasingly concentrated opportunity and greater social, economic and geographic inequality. The greatest challenge of our time is to find new strategies to overcome this accelerating morass of social polarization and economic inequality.
Toronto is one of few places in the world able to become the model of a full-blown, creative community, one that is sustainable and inclusive.
Some have suggested that my theory about a creative class is relevant only to a pampered elite -”yuppies, sophistos and gays” is how one critic put it - but they are missing the point. The most fundamental aspect of my work is the belief that every human being is creative. The real winners of the 21st century will do more than just provide an attractive climate for high-tech innovation, cutting-edge arts and entertainment (although that will help).
True success will turn on harnessing the full creativity of every single human being. This is not wishful thinking. It is part and parcel of the grand logic of economic development that requires more intensive, effective and productive use of human talent.
Right now, the most economically dynamic regions in the world tap the capabilities of less than half of their populations. But they are islands of innovation, creativity and entrepreneurship surrounded by a sea of untapped capability. What about the other 60-plus per cent?
In particular, how do we harness the full capabilities of the millions of workers in the service industry; how do we make their jobs more creative, productive and fulfilling; and how do we ensure that their wages rise, making them the equivalent of those good, high-paying, secure manufacturing jobs of the past industrial age?
Harnessing the full talent of everyone is the real key to sustainable prosperity. Those places that manage to harness this talent most thoroughly will emerge as the key success stories of the new century.
With a long history of openness and tolerance, of investing in people, of inclusiveness and social justice, Canada’s cities and regions are among those with the best opportunity to accomplish sustainable prosperity. But Canada will require a new kind of social compact - a “creative compact” that goes beyond the provisions of social insurance, health care, basic education and the like, which defined the twentieth century.
This new creative compact starts from two key principles: that all human beings have a fundamental right to use their full talents and creative abilities; and that in doing so they all have the right to self-expression, which is the basic building material of creative and productive endeavours. These rights are not the icing on the cake of prosperity and progress - they are the cake itself.
Making the most of this opportunity requires leadership and sustained effort, but the benefits are beyond comprehension."

This article is adapted from the newly released Canadian edition of Who’s Your City?


© Richard Florida. Published by Random House Canada. All rights reserved.
Richard Florida is director of the Martin Prosperity Institute at the University of Toronto’s Rotman School of Management