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jeudi 18 juin 2015

Vénérer les cargos ?

Le culte du cargo prend naissance en Mélanésie. Des indigènes, ayant constaté que les radio-opérateurs des troupes au sol semblaient obtenir l’arrivée de navires ou le parachutage de vivres et de médicaments simplement en les demandant dans leur poste radio-émetteur, eurent l’idée de les imiter et construisirent, de leur mieux, de fausses cabines d’opérateur-radio – avec des postes fictifs – dans lesquels ils demandaient eux aussi – dans de faux micros – l’envoi de vivres, médicaments et autres équipements dont ils pouvaient avoir besoin. Plus tard, ils construiront même de fausses pistes d'atterrissage en attendant que des avions viennent y décharger leur cargaison.

Ce culte du cargo continue à avoir ses grands prêtres qui persuadent les collectivités locales qu’avec les mêmes équipements qui ont réussi dans la métropole voisine, elles pourront elles aussi attirer les investisseurs.
Je vous renvoie à l’article de L.E.Brunet dans CityULike qui décrit très bien le phénomène.


L’attractivité d’un territoire est un mélange subtil qui ne peut se résumer aux outils mis en place pour la favoriser. Ce sont avant tout les acteurs déjà présents sur le territoire qui vont porter le développement. Tous les acteurs ? Non sûrement pas, mais certains d’entre eux, porteurs de thématiques d’avenir. Les autres, ceux qui regardent avec nostalgie dans le rétroviseur ou ceux qui regardent du coté de la lune doivent être soigneusement mis de coté. Très soigneusement, car il faut pouvoir les mobiliser dans le futur et se les aliéner en en faisant un groupe d’opposition ne serait pas un bon choix ! 

lundi 11 août 2014

Double pêché !

La gourmandise s'associe à la curiosité ! j'ai expérimenté cet été une initiative originale de l'office du Tourisme de Gijón, ville de la province espagnole des Asturies. 
Il s'agit, moyennant l'achat d'un carnet de tickets, de vous lancer à la découverte de la ville à travers des spécialités pâtissières. 
La gourmandise, voilà un moteur original pour vous lancer à la découverte d'une ville, en vous incitant à pousser vos pas dans des quartiers plus éloignés du centre où vous n'auriez pas eu d'autre raison de vous rendre. Vous pourrez ainsi apercevoir un immeuble non signalé sur les guides, ou vous plonger dans la vie quotidienne d'un quartier, un peu plus loin de l'agitation touristique du centre historique ou des plages. 
C'est ce qui m'a plu dans cette formule, avec un autre point important qui est le respect absolu de la liberté du touriste qui va à son rythme, choisit ses pâtisseries et utilise ses tickets comme bon lui semble. Il peut même reprendre la même si elle l'a particulièrement séduite ou s'il veut la partager avec quelqu'un. Rien n'est imposé, il suffit juste de se laisser guider par sa curiosité et sa gourmandise !  
Cette démarche fait écho à la réflexion initiée par Boris Maynadier sur la stratégie culinaire des villes. L'office de Tourisme de Gijón développe également une autre offre qui permet de mettre en avant la créativité des chefs asturiens. Un peu plus cher, un peu plus classique dans la démarche... en ce début de vacances, je ne l'ai pas testée.

vendredi 21 février 2014

Transformer l'essai !

L'Agence Internationale Nantes Saint-Nazaire vient de marquer un superbe essai avec le choix de la ville de Jules Verne par Hachette Français Langue Etrangère pour illustrer sa méthode d'apprentissage du français.

Tout en apprenant le français, les étudiants de 7 à 77 ans des Instituts Français et des Alliances Françaises du monde entier, vont désormais découvrir la France à travers des lieux emblématiques de la ville de Nantes (l’Eléphant, le Carrousel des Mondes marins, le passage Pommeraye, le bateau mou d’Erwin Wurm, …).
La vidéo qui accompagne le nouveau manuel de TOTEM, c'est le nom de la méthode lancée en janvier 2014 par Hachette FLE, met en scène les aventures quotidiennes de deux familles à Nantes. Le film en 14 épisodes a été entièrement tourné à Nantes pendant l’été 2013, avec des acteurs locaux.
Hachette FLE prévoit de distribuer cette nouvelle méthode dans 170 pays, sur les cinq continents, soit un potentiel de 90.000 apprentis et autant de potentiels visiteurs de la ville de Nantes pour les dix prochaines années.
Ce succès est tout sauf un hasard :  
Nantes est devenue ces dernières années une place forte de la francophonie avec plusieurs actions coordonnées des acteurs de son territoire :
  • L’Université de Nantes a mis en place un Institut de Recherche et de Formation en Français Langue étrangère (IRFFLE), structure originale en France, qui organise les cours de langue et civilisation françaises pour les étudiants étrangers. L'IRFFLE propose aussi aux étudiants se destinant à la recherche ou à l'enseignement en FLE, et aux enseignants de FLE souhaitant compléter leur formation, plusieurs masters.  
  • Nantes accueille également chaque mois de juillet le prestigieux stage de formation pour les formateurs en français langue étrangère (stage BELC (Bureau d'enseignement de la langue et de la civilisation françaises à l'étranger) organisé par le Centre international d’études pédagogiques (CIEP). Le CIEP propose plus de 2 500 postes d'assistants de français chaque année dans l'un des 20 pays participant au programme.Dans le milieu des professeurs de français on entend dire de ce stage qu’il est « le meilleur des meilleurs ». Il est une riche expérience de partage interculturel et de solide remise à niveau professionnel.
  • La Ville de Nantes est entrée au Bureau de l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF) ou elle anime un groupe de travail sur l’innovation et la créativité dans lequel se retrouvent des grandes villes de tous les continents.L'Association Internationale des Maires Francophones est le réseau des élus locaux de 48 pays où le français est la langue officielle, la langue de communication ou une langue largement utilisée, et qui se retrouvent autour de ces valeurs communes que sont la place des femmes dans les processus de décision, la démocratie participative ou encore la planification du développement local. Afin d’encourager la réflexion et l’action des villes francophones, l’émergence d’une expertise territoriale et l’identification de bonnes pratiques, une commission permanente de l’AIMF « Villes innovantes » a été créée en 2012, présidée par la Ville de Nantes. 
  • De nombreuses associations nantaises, coordonnées par les services de la Mairie, organisent chaque année depuis 2010 autour de la Journée internationale de la francophonie le 20 mars,  un mois de la Francophonie, qui permet de réunir autour de l’amour de la langue française, intellectuels, artistes et simples citoyens pour des moments intenses de partage, de débats et d’écoute.Nantes saisit cette occasion  pour célébrer le partage d’une langue et de valeurs communes. En 2013, l’agenda a été marqué par un colloque France-Acadie, les 21 et 22 mars, en présence d’Abdou Diouf, secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).Parallèlement au colloque, un village francophone rassemblant une vingtaine d’associations et différents rendez-vous culturels ont rendu compte de la culture francophone, qu’elle soit acadienne, québécoise, africaine, antillaise...
  •  En 2012, du 18 au 20 juillet, les Instituts Français du monde entier se sont retrouvés à Nantes pour  leurs Ateliers annuels. Près de 400 diplomates, conseillers culturels, responsables des alliances, instituts et centres culturels français à l’étranger, représentants des ministères des Affaires étrangères, de la Culture et de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, sont venus travailler pendant deux jours au développement de leurs actions.La ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filipetti, a fait le déplacement à Nantes pour l’ouverture de ces rencontres. 
  • La mise en place d’une Maison des Echanges Internationaux et de la Francophonie espace d'information, d'accompagnement et d'écoute est destiné à développer la mobilité des étudiants nantais et  à améliorer l'accueil des étudiants étrangers ainsi que les échanges interculturels et interlinguistiques.Cette Maison des Echanges Internationaux et de la Francophonie propose différents services tels qu'un guichet unique d'accueil des étudiants étrangers (information, aide aux démarches administratives, orientation, intégration, animation culturelle et soutien linguistique), un portail de mobilité (information, échanges interculturels, motivation à la mobilité) pour les étudiants nantais, un lieu de rencontre entre étudiants étrangers et étudiants nantais, un centre de promotion la Francophonie, par la diffusion culturelle et par l'accompagnement linguistique des étudiants et des étudiants étrangers et par la formation continue des enseignants de français langue étrangère. 
    • La CCI Nantes St-Nazaire est devenue membre en 2013 de la CPCCCAF (Conférence Permanente des Chambres Consulaire Africaines et Francophones). Créé en 1973, le réseau CPCCAF regroupe 130 Chambres Consulaires (dont 20 Chambres Françaises, la Fédération des Chambres Belges et la CCI du Québec) et représente 27 pays francophones. Objectif : participer au développement du secteur privé en renforçant les capacités des organismes intermédiaires et favoriser les partenariats d'entreprises en Afrique francophone sub-saharienne.
 On voit donc se développer depuis quelques années toute une logique de territoire, d’acteurs divers qui dégagent des synergies et ces synergies permettent de multiplier les bénéfices. Nous avons ici l'illustration parfaite d'un territoire qui se met en ordre de bataille autour de valeurs partagées. 

Cette récente reconnaissance par le secteur privé de la capacité de Nantes à exister dans l’espace francophone doit maintenant être confortée par de nouvelles actions.
Marquer l’essai c’est bien … mais le transformer c’est encore mieux.

Comment les étudiants ayant appris le français avec TOTEM seront-ils accueillis à Nantes ?
Vont-ils venir remplir un réseau d’ambassadeurs qui tarde à se mettre en place ?
D’autres actions de promotion par le tournage de films sont-elles possibles ? 
Comment la Région des Pays de la Loire pourrait-elle valoriser son partenariat avec le Tamil Nadu en Inde par le tournage d’un blockbuster tamoul capable d’attirer des touristes, à l’image d’un Da Vinci Code et ses circuits de visite des sites parisiens ?  




vendredi 25 janvier 2013

Synergies


Mycity n’est pas seule au monde … d’abord, cela se saurait, et ensuite elle n’aurait pas besoin de se différencier pour attirer, ce qui est quand même le but ultime de la marque de territoire.

Mon propos aujourd’hui est de rappeler que Mycity se situe tout d’abord dans une région (1) dans un pays (2) et un bloc politique ou un continent (3) pour expliquer qu’une attitude visant à privilégier la solitude et l’isolement est contreproductive alors qu’une saine collaboration peut enclencher des effets de levier importants.
(1) la région : même si le nom de la région en tant que marque de territoire peut prêter à discussion, le nom de la capitale régionale étant souvent plus connu à l’international que la région elle-même, aujourd’hui dans le système français, en attendant les éventuelles réformes d’une décentralisation phase IV,  c’est là ou sont concentrés les moyens en termes de développement économique. L’AFII est organisée avec des agences régionales qui sont en collaboration avec les postes français de l’étranger. Voilà un réseau payé par l’ensemble des français, dont les habitants de Mycity. Il n’y a donc pas de raisons qu’ils n’en tirent pas bénéfice. Les équipes de Mycity ont intérêt à rechercher et à développer des synergies avec les équipes régionales.
(2) Le pays : les règles d’accès au pays, que ce soit pour les capitaux ou pour les personnes, les règles financières, impôts, cotisations sociales, … sont des éléments clés dans la prise de décision. Or quelle influence ont les décideurs de Mycity ont-ils sur ces règles ? aucune, cela ne constitue pas un élément différenciant par rapport aux autres villes du pays. Les bons argumentaires pour mettre en avant les avantages concurrentiels sont travaillés par les équipes nationales. Là aussi les équipes de Mycity ont tout intérêt à collaborer pour pouvoir utiliser au mieux ces arguments dans leur propre action. Un partage des frais pour figurer ensemble dans un événement international est une stratégie gagnant-gagnant.
(3) Le bloc politique : dans la recherche d’une implantation à l’international, le décideur va raisonner très globalement. Le chinois, l’indien ou l’américain va vouloir venir « en Europe » pour avoir accès au marché européen. Le chef d’entreprise français ne raisonne pas différemment quand il veut s’implanter « en Afrique » ou « en Amérique du Sud ». Mycity devra donc assoir une partie de son argumentaire sur sa situation privilégiée au sein du bloc sans tomber dans la caricature. Vous vous rappelez bien sûr ces zones artisanales situés en pleine campagne et axant leur communication sur « au cœur de l’Europe » insuccès assuré !
En travaillant en amont, pour mieux maitriser les communications régionales et nationales, et éventuellement encore mieux, pour les orienter dans un sens qui leur permettront de décliner leurs propres arguments, les équipes de Mycity seront plus efficaces que si elles s’épuisent à ramer seules sur leur barque fut-elle une barque en or !

dimanche 13 janvier 2013

Marseille 2013 : le pari !


Ce week-end, lancement de Marseille2013, capitale européenne de la culture. 
Plus qu'un évènement international c'est pour Marseille l'occasion de donner à voir sa transformation. Comme les Jeux Olympiques ont été le point de départ d'une Barcelone rénovée, cette année internationale de la culture est l'opportunité pour la Provence de montrer au monde et en premier lieu à l'Europe sa capacité à porter des projets communs, pour faire gagner un territoire. Car c'est bien cela qui est en jeu dans cette manifestation. Au delà de la production artistique, ce sont les collaborations mises en oeuvre à cette occasion qui devront porter demain le territoire pour que la 2ème ville de France retrouve sa place. 

dimanche 20 novembre 2011

La marque de Nantes se découvre

 
Directeur de la nouvelle agence chargée de la promotion de Nantes et de Saint-Nazaire à l'international, Christophe Le Bret a dévoilé en octobre dernier  la signature "Nantes just imagine.com", conçue par l'agence de communication nantaise Moswo. Censée doper l’attractivité du territoire à l’étranger, son action reposera essentiellement sur le développement d’un site web qui permettra d’alimenter « les ambassadeurs de Nantes, de fidéliser, de mesurer les retours ». Il faudra encore patienter jusqu'en décembre pour voir naitre les sites qui permettront de faire vivre cette nouvelle communauté : un portail web, un blog et un extranet.
Pourquoi avoir choisi un ".com" ? à mon avis, un ".fr" aurait permis aux étrangers de mieux repérer Nantes sur la carte du monde. Cela aurait permis également de mieux affirmer une volonté d'appartenir au "Club France"  En mutualisant ses forces avec celles des autres métropoles, Nantes pourrait à l'image des villes allemandes aller chasser en troupeau... 
Et puis rêvons un peu, puisque Nantes souhaite afficher une forte ambition européenne pourquoi ne pas afficher un ".eu" ? 
Cette terminaison cumulerait les avantages : situer géographiquement Nantes dans le monde (c'est une ville européenne), et apparaitre dans le courant, ce que suggère aujourd'hui le ".com" pour la population locale.

mercredi 4 mai 2011

La culture et l'urbanisation

En fine connaisseuse de sa ville, Sharon Zukin promène le lecteur du quartier "branché" de Williamsburg à Brooklyn, au Harlem gentrifié en passant par le East Village ainsi que par les espaces publics d’Union Square ou de Red Hook, afin de révéler les dimensions culturelles des processus de gentrification.

Sharon Zukin propose de renouveler le concept d’authenticité pour expliquer les mutations caractéristiques de la ville contemporaine. Selon l’auteure, l’authenticité correspondrait aux ambiances urbaines associées aux nouvelles expériences culturelles et au mode de vie des classes moyennes supérieures. L’authenticité s’appuierait également sur le passé des lieux. Ainsi, la construction symbolique des quartiers attractifs joue avec les réminiscences des temps passés.
Se dessinent alors des enjeux de pouvoir autour des représentations associées à certains lieux, et les médias deviennent, à l’instar des financiers ou de l’État, un acteur principal de la production de l’espace. Ceux-ci diffusent en effet des représentations spatioculturelles, développant l’image des lieux et leur attractivité subséquente.La diffusion de commerces, de cafés dans l’espace public est un moyen d’attirer des consommateurs et d’exclure progressivement les "indésirables" considérés alors comme une menace à l’ordre urbain. Aujourd’hui, l’authenticité, qu’elle décrit comme attractive, se vit pleinement sur le mode de l’expérience consommatrice, qu’il s’agisse de nourriture, de sorties ou de shopping. Cette nouvelle culture à consommer participerait aux mouvements de citadins et de capital qui transforment socialement les quartiers
Évidemment, le paradoxe de cette attractivité se situe dans le déplacement des habitants originels qui ont justement contribué à cette authenticité tant désirée. Si la diversité des usages continue à se perpétuer, c’est au détriment de la diversité sociale qui donnait son âme à la ville. Zukin prône alors une régulation forte de la part des autorités pour freiner les processus d’homogénéisation sociale mais sans pour autant donner de pistes explicites d’action.

Titre du livre : Naked City. The Death and Life of Authentic Urban Places
Auteur : Sharon Zukin
Éditeur : Oxford University Press
Date de publication : 18/12/09
N° ISBN : 9780195382853



lundi 31 janvier 2011

Britanny ?

La Région "Bretagne" vient de lancer sa marque de territoire.
Un très beau travail, s'appuyant sur une étude de la spécificité bretonne. Ce portrait du territoire n'a pas été dressé par quelques happy few soigneusement sélectionnés parmi l'intelligentsia locale. C'est plus de 40.000 personnes qui ont collaboré à ce portrait en répondant au questionnaire sur le site Web. Elle a été complétée par un travail d'étude de documents, d'enquêtes ciblées ... Il est donc raisonnable de supposer que la population bretonne se reconnaitra dans l'image qui se dégage de ce portait et qu'elle pourra ainsi s'approprier la marque. 
Les objectifs affichés de cette marque : enrichir l'image de la Bretagne pour conquérir de nouvelles clientèles dans le tourisme, l'économie et la culture et développer la notoriété à l'international. 
Par un partage d’éléments de communication communs, l’effet vertueux recherché est une co-construction de la notoriété internationale de la Bretagne. C'est à ce niveau que se met en place la communauté de marque.
S’appuyer sur les PME, les acteurs de l’innovation, les chercheurs, etc. qui ont des coopérations étroites avec l’international démultiplie en effet les chances de faire reconnaître la Bretagne comme terre d’accueil et d’investissements. Le résultat attendu est le développement d’une plus forte notoriété tout en répondant au besoin d’une plus grande visibilité à l’international.
Une belle utilisation du code de la marque
Les partenaires souhaitant utiliser la marque en support de leur propre communication devront en faire la demande au comité de marque qui valide ainsi la qualité de l'usage.La liste des membres du comité de marque sera connue en février. L'occasion de vérifier que l'ensemble de la société civile est bien associé à cette démarche.  
En bref, du très beau travail ... que vous pourrez découvrir par vous même sur le site marque-bretagne.fr
Cependant, quelques questions : 
-Pourquoi conserver le mot "Bretagne" alors que la traduction anglo-saxonne est "Britanny". Quelles sont les cibles au niveau international? 
- Le territoire breton est spécifique, certes, mais en tant que ligérien, j'ai retrouvé dans ses valeurs ( engagement, sens du collectif, ouverture et imagination) quasiment les mêmes qu'une étude TBWA de 2009 avait vendu à la région voisine. D'ailleurs celle-ci n'a-t-elle pas retenu comme slogan "l'esprit grand ouvert" ? peut-on imaginer une véritable force de frappe à l'international en jouant la synergie des deux régions? 
- Quelle part pour l'Université ? le tourisme et le développement économique sont bien représentés, mais aujourd'hui l'attractivité, surtout à l'international ne peut pas faire l'impasse sur les chercheurs. Comment sont-ils associés à la communauté de marque?

vendredi 10 septembre 2010

un nouvel "Only Lyon" ?

Hier soir, les Nazairiens dévoilaient leur nouvelle marque
AUDACITY, Saint Nazaire, port d'attache(s) .
J'étais prêt à sortir les critiques : "voilà une sous préfecture qui veut se faire métropole, ..." et puis, devant le résultat de cette campagne, je reste coi.
Du superbe travail, la campagne dont je rêve... tout y est, la synergie et l'ancrage dans le territoire, le rappel des valeurs (mais au bon sens du terme), la communauté qui se met en place, vraiment du beau travail.
Vous trouverez sur le site de Vincent Gollain, le dossier de presse complet.
200 000 € ont été investis pour le lancement de la marque ce qui globalement peu cher. Tous les outils sont en place pour créer une véritable communauté de marque.
Est ce un hasard si Nicolas DEBON, le directeur du développement économique de la CARENE (la communauté d'agglomération de Saint Nazaire) et Clarisse ALLAIN, la coordinatrice de la marque sont tous les deux passés par LYON ? Je ne crois pas vraiment. En tout cas, chapeau pour ce travail !
J'ai retenu dans l'interview de Damien Flichy, directeur de STX Cabins, ce qui me parait être la base d'une marque de territoire.
« Il y a sur ce territoire, de grandes entreprises qui comptent au niveau international, mais également des fournisseurs et sous-traitants qui permettent à ces grandes entreprises d’exister. Tous les ingrédients sont réunis pour que tous, nous en tirions des bénéfices. » 
« Lorsque l’on ne connaît pas les entreprises qui travaillent dans d’autres domaines que le nôtre, on ne peut imaginer les synergies possibles. Or, là, ce qui est intéressant c’est que par ce réseau, il sera possible de créer des offres globales. » 
« L’outil Internet est intéressant car il permet de trouver l’information dont les entreprises ont besoin. Par exemple, les études réalisées par les services compétents et mises à disposition des véritables utilisateurs, permettent de mieux caler leur approche et cibler leur marché. »
Alors ? des critiques ? ... il en faut bien, la perfection n'est pas de ce monde !
Tout d'abord, la difficulté de googler le terme "Audacity" puisque comme l'a fait remarquer dès ce matin l'éternel chef de file de l'opposition nazairienne, ce terme fait référence à un logiciel  quasiment aussi populaire que Picasa ou Firefox. Et donc, avant de le détrôner dans un moteur de recherche, Saint Nazaire va devoir ramer sérieusement.
Par contre,  je ne le rejoins pas dans sa critique sur le sens : "Audax en globish, la langue que les anglo-saxons ont imposé au monde, la langue d'internet, fait référence à l'audition et Audacity c'est la capacité à écouter ou à produire des sons ( d'où le nom du logiciel) et pas du tout l'audace, l'innovation : un beau plantage à l'international donc !"   C'est au contraire une belle potentialité à utiliser cette capacité nazairienne à produire du (bon) son! 
Ensuite, le choix, comme Only Lyon, d'une marque strictement limitée à l'économie, même si de louables efforts sont faits pour associer la population. L'idée des containers disséminés dans la ville est plutôt sympa. Cela ouvre quelques perspectives...
Enfin, voilà qui place la barre très très haute...



dimanche 20 juin 2010

Le gazon et l'herbe folle

Ce week-end a lieu dans la banlieue de Nantes un festival de musique. Dès jeudi soir, les rues de Nantes résonnaient de langues étrangères... Folle journée diriez vous ? Et bien, non, Hellfest ! Ah! ces gens là ont l'air bien moins fréquentables. Ils se promènent tout de noir vêtus, avec parfois des têtes qui feraient peur à ma grand mère. Mais ils viennent de l'Europe entière. Peut-on en dire autant du public des Folles Journées? Ce n'est certes pas ces têtes là qu'imaginent tous ceux qui dessinent un avenir international à la métropole. Et pourtant ... Ce matin, je pense au jardin de mon grand père, bien dessiné, avec ses carrés de légumes d'un coté, ses fleurs de l'autre. Il était beau, il répondait à sa fonction, mais sans surprise. Et je regarde celui de mon voisin, plein d'herbes folles, avec des recoins, des petites zones aménagées, d'autres laissées comme à l'abandon. Lequel des deux choisirais-je ? Si je veux vivre une expérience inoubliable ... le second s'impose. Le XXème siècle nous a appris, avec les amis du Corbusier, que le propre n'est pas toujours le meilleur. Il importe de savoir conserver des espaces de liberté, c'est cela qui peut attirer.

samedi 22 mai 2010

Strasbourg souhaite affirmer son empreinte européenne

Nawel RAFIK-ELMRINI est adjointe au maire de Strasbourg et chargée des relations internationales et européenne . Elle a présenté mercredi 21 avril les nouvelles orientations stratégiques de la ville, qui visent à pérenniser la présence locale des institutions européennes.
4 points retiennent l'attention :
1. Faire de l’Eurodistrict Strasbourg-Ortenau, un laboratoire unique à l’échelle européenne.
En dotant l’Eurodistrict Strasbourg Ortenau d’un véritable projet de territoire pour en faire un espace d’intégration et de codécision transfrontalières.
L'idée est d'arriver à construire un espace d’accueil pour de nouvelles agences ou institutions européennes, « à l’image de Washington DC ». L’ambition d’un statut juridique et fiscal particulier pour cette zone de 850 000 habitants est pour l’instant incompatible avec les prérogatives nationales des Etats français et allemand.
2. Renforcer le positionnement de Strasbourg comme capitale politique et démocratique de l’Europe. La célébration du 60ème anniversaire de la Déclaration Schuman le 9 mai 2010 sera ainsi au coeur des évènements organisés en partenariat avec les institutions européennes au cours du « Mois de l’Europe ».L'élaboration d'une convention-cadre avec le Conseil de l’Europe permettra de développer de nouvelles perspectives autour d’orientations partagées en matière de gouvernance et de démocratie locale, d’éducation aux Droits de l’Homme et de citoyenneté et de la diversité interculturelle.
Roland Ries souhaite mettre en place un événement annuel, organisé en été, un événement comparable aux rencontres économiques de Davos, consacré à l’éducation aux Droits de l’Homme.
3. Faire connaître et partager les savoir-faire de Strasbourg en Europe et dans le monde.
Carrefour de l’Europe, Strasbourg a naturellement sa place dans les réseaux de villes qui
offrent une plate-forme d’échanges et une tribune pour les pôles d’excellence locaux.
4. Faire participer les Strasbourgeois à l’engagement européen et international de la Ville. L’engagement européen et international de Strasbourg ne prend tout son sens que si ses habitants le partagent. Me Rafik-Elmrini a annoncé la création d'une « Maison de l’Europe » pour renforcer la citoyenneté européenne. La « Maison de l’Europe » aura pour mission de doter enfin Strasbourg d’une structure permettant aux citoyens strasbourgeois, touristes et visiteurs de découvrir l’Europe sous un angle à la fois pédagogique, historique et culturel.
Tous ces projets permettent de mettre en place une vision claire du positionnement stratégique de la ville, avec un point sensible qui est la volonté d'associer la population à cette stratégie.
Cependant, le débat municipal qui a suivi montre que le consensus n'est pas encore tout à fait acquis.

vendredi 23 avril 2010

La Bretagne se sent bien partout !

Les entreprises bretonnes ont du talent et toutes leurs chances dans le monde entier … pourvu qu’elles osent !


Pour le faire savoir, Bretagne International a choisi de lancer une vaste campagne de communication vers les décideurs et chefs d'entreprise bretons : une démarche volontariste et militante qui révèle une Bretagne conquérante et ouverte sur le monde. Sous la signature "les entrepreneurs bretons qui osent le monde", cette campagne audacieuse met en scène une Bretagne qui se sent bien partout. Que ce soit en Chine, aux Etats Unis, en Afrique, en Amérique du sud... les entrepreneurs bretons ont tous les atouts pour conquérir d'autres territoires.

Cette campagne, qui a été lancée en juin 2009, et que j’avais ratée à l’époque car elle n’était pas strictement du marketing territorial me semble devoir être présentée en exemple de ce que pourrait être un bon marketing territorial.

Tout d’abord, elle s’adresse à son propre territoire et à ses habitants. Ensuite, les visuels qui ajoutent une Bretagne sur les continents dont tout le monde connait peu ou prou la forme interroge y compris l’habitant de ce territoire lointain quand il a l’occasion de voir le visuel. Qu’est ce qu’on est venu rajouter chez moi ? C’est la Bretagne ! c’est quoi la Bretagne ? voilà une accroche bien meilleure que « venez en Bretagne c’est on the moove !»

Et enfin, c’est une Bretagne à sa propre dimension qui vient s’ajouter à ces continents, ce n’est pas sur-dimensionné. Cette notion de vérité est fondamentale en marketing territorial. En se gonflant exagérément un territoire court le risque de décevoir le prospect qui se renseigne plus avant. En se mettant à sa juste place, il a tout à y gagner et que des bonnes surprises à attendre.

Un seul bémol à cette campagne, lancée par Bretagne International, ses promoteurs auront-ils les moyens et la volonté de convaincre au-delà du cercle des P.M.E. auquel ce message était adressé ? Ce serait une formidable réussite d’y associer l’ensemble du territoire.

lundi 19 avril 2010

100 ans après …

Au moment ou Londres lance la construction de son Arcelor Mittal ORBIT, il est intéressant de se pencher sur l’histoire de la Tour Eiffel.

Ce monument est le symbole de Paris (et par contre coup de la France) dans le monde entier. Elle est aujourd’hui le monument payant le plus visité au monde, avec 7 millions de visiteurs en 2009. On n’en compte plus les représentations sous les formes les plus kitsch.
C’est un véritable succès en termes d’emblème mondial et de reconnaissance que très peu d’autres monuments ne peuvent véritablement concurrencer (la statue de la liberté, le mont Rushmore, Tower Bridge, la porte de Brandebourg, l’entrée de la Cité Interdite, le Taj Mahal …) Une petite centaine de lieux dans le monde peuvent ainsi prétendre à cette reconnaissance universelle.

J’ai trouvé beaucoup de similitudes entre la future AMO (Arcelor Mittal Orbit) londonienne et la Tour Eiffel, à 130 ans d’intervalle.
Tout d’abord, le concept : il s’agit dans le cadre d’une manifestation mondiale, pour laquelle tous les regards seront tournés vers une ville, d’ériger un monument symbolique de grande hauteur.
Au début des années 1880, l'idée de la tenue d'une Exposition universelle en France a pour but de « relancer l'économie en réalisant de grands travaux, de fédérer les citoyens autour d'un consensus politique, de faire rayonner l'image de la France à l'étranger, en lui redonnant son rang parmi les grandes puissances».
Au milieu des années 2000, la candidature de Londres à l’organisation des Jeux Olympiques en 2012, tout comme celle, malheureuse, de Paris est fondée sur des raisons très similaires.

La course à la hauteur qui était l'apanage des édifices religieux jusqu’au XIX°, reste très symbolique pour les bâtiments civils. C’est à l’issue d’un concours organisé par la puissance publique que ces deux œuvres sont retenues parmi d’autres projets.
Ces deux projets sont également des publicités vivantes pour un acteur privé qui finance les 3/4 du projet.
Sur les 8 millions de francs qu’ont coûtés la construction de la Tour Eiffel, Gustave Eiffel obtient une subvention de 1 500 000 francs de l'époque, le reste étant financé par une société anonyme. Cette société est financée par moitié par les propres fonds de l'ingénieur et pour autre moitié, par un consortium de trois banques.
L'article 11 de la convention précise qu'à partir du 1er janvier 1890, Gustave Eiffel pourra jouir librement de l'exploitation commerciale de sa tour pour une durée de vingt ans, après quoi, la Ville de Paris se substituera à l'État pour en devenir l'unique propriétaire.
Le coût total de l’AMO est estimé à 19,1 millions de livres sterling. Le financement est assuré par le groupe ArcelorMittal (16 millions de livres) et la London Development Agency (3,1 millions de livres).

Pour beaucoup de londoniens, la structure imaginée par l’artiste britannique ne ressemble à rien, certains d’entre eux lui ont même déjà trouvé un surnom: « une collision entre deux grues”, “un gribouillis géant”, “la Tour Eiffel ivre” ou “le trombone mutant”.
En 1887, une « protestation des artistes » contre son édification est signée, entre autres, par : Charles Gounod, Charles Garnier, Alexandre Dumas fils, Sully Prudhomme, Lecomte de Lisle, Guy de Maupassant... Les opposants invoquèrent toutes sortes de maux et de dangers. On annonça que la Tour, non seulement heurterait les sensibilités artistiques, mais serait aussi une menace pour la santé publique, la sécurité et le bien-être. Les écrivains parisiens vilipendèrent la Tour Eiffel parce qu’elle défigurait la Capitale.

C’est donc la conjonction d’une vision publique et d’un intérêt privé fort qui a permis l’édification de ces monuments qui servent tout un territoire.
Ce qui m’a frappé également dans la construction de ces monuments c’est l’importance et la qualité des relations personnelles entre le mécène (Gustave Eiffel ou Lakshmi Mittal) et le responsable politique (Edouard Lockroy, ministre de l’Industrie et du commerce ou Boris Johnson, maire de Londres).
En effet, Boris Johnson explique que c’est en 45 secondes dans un couloir de Davos, qu’il a décroché l’intérêt de Lakshmi Mittal pour son projet.
Lakshmi Mittal a pour sa part été tout de suite accroché par l’idée. Cet industriel indien a fait le choix de vivre à Londres depuis 1997. Il a trouvé dans le projet le moyen de s’inscrire dans l’histoire de cette ville.

dimanche 11 avril 2010

Invest in Reims lance son nouveau site Internet : superbe !

Après avoir obtenu le Trophée de la Communication 2008 pour son site internet, Invest in Reims, l’agence de développement économique de Reims, a imaginé la construction d’un nouvel outil : http://www.investinreims.com/, développé par l’agence Horizon Bleu.
Le mot d’ordre est Design, Originalité et Ergonomie avec une interface simplifiée pour plus de clarté, regroupant les informations essentielles destinées aux investisseurs et prospects qui pourraient être intéressés par Reims.
L’objectif est avant tout de séduire et suggérer afin de donner envie d’en savoir plus et déclencher ainsi un premier contact.
Invest in Reims a maintenu sa charte graphique composée de noir et blanc symbolisant le luxe et le haut de gamme véhiculés par le cadre de vie rémois, et le jaune, rappelant que « le soleil se lève à Reims ».
La présence vidéo d’un « guide virtuel » accompagne et facilite la navigation de l’internaute sur le site.
Voilà l'info qui figure sur le blog d'Invest in Reims. Je me suis précipité pour voir ce nouveau site. Superbe ! Efficace, totalement dans la marque de Reims. 
L'argumentaire repose sur une présentation en 10 points : 
- Métropole de 715000 habitants 
- TGV à 30' de Roissy CDG
- 1ère agglomération gastronomique de France
- Meilleur site d'implantation à 45 ' de Paris 
- 1.000 ha de foncier et 320.000m2 de locaux programmés
- 35.000 étudiants
- Ville d'Art déco et UNESCO
- Pôle de compétitivité mondial Agro ressources
-3 milliards d'investissement d'ici 2013
- un réseau de 120 Ambassadeurs Prestigieux

Un peu d'exagération direz-vous ? avec 183 837 habitants, c'est la douzième ville de France par sa population (mais vingt-neuvième agglomération : 218 375 habitants). Elle est la ville la plus peuplée du département et de la région, bien que n'étant pas le chef-lieu ni du département ni de la région. Que veut dire 1ère agglomération gastronomique de France ? Mais globalement, le message porte. Un bel exemple pour se démarquer et utiliser à plein l'effet TGV.

mercredi 7 avril 2010

Nantes lance sa force de frappe : bombe H ou simple pétard ?

Jean Marc Ayrault, le député maire de Nantes, a annoncé en fin de semaine dernière le regroupement des structures touristiques de l’agglomération nantaise sous une seule bannière.

L’office du tourisme de Nantes Métropole, la SEM Nantes Culture et Patrimoine qui gère à la fois le Château des Ducs de Bretagne et les Machines de l’Ile (dont leur fameux éléphant, qui s’inscrit de plus en plus dans l’image de la ville) ainsi que Estuaire, la biennale d’art contemporain (qui débouchera à l’issue de la 3° édition en 2011 sur un des plus grands parcours d’art moderne d’Europe, entre Nantes et Saint Nazaire) sont regroupés sous une seule structure.

A terme, cette structure doit également intégrer le musée des Beaux Arts de la Ville et le Mémorial à l’Abolition de l’Esclavage (qui seront livrés en 2012).
Quels sont les progrès attendus de ce regroupement à l’horizon 2011, selon l’argumentaire de Jean Marc Ayrault ?
- Plus de lisibilité grâce à une stratégie de promotion forte et cohérente auprès du grand public, déclinée à partir de la stratégie de marque du territoire en cours d’élaboration :
o Pour toutes les communes de la Métropole nantaise en tant que destination touristique d’agrément internationale, nationale et locale
o Et pour chacun de ses équipements/sites phares (actuels et futurs), dans le respect de la vocation première de chacun qui constitue leur force et leur identité, qu’elle soit patrimoniale, culturelle, artistique, ou de loisirs.
o Au bénéfice de toute la filière économique (hôteliers, restaurateurs, gestionnaires privés d’équipements touristiques et de loisirs…).
- Plus d’efficacité grâce à une stratégie marketing forte qui s’appuie sur les complémentarités pour concevoir, assembler et commercialiser l’offre touristique du territoire. Et donc plus d’impact dans nos actions de promotion à l’international.
- Plus de simplicité d’accès pour tous les publics et une meilleure gestion des fonctions de réservation grâce à une centrale de réservation unique, quel que soit le type de besoin (résidents et touristes particuliers, touristes d’affaires).
- Plus de sens et de force avec un seul acteur identifié et légitimé : pour piloter les équipements phares du territoire, valoriser, promouvoir la destination à l’échelle nationale et internationale ; pour animer, coordonner et « entraîner » tous les professionnels du secteur.
- Une meilleure capacité d’évaluation et d’observation grâce au recentrage des acteurs et des moyens publics alloués.

Cette stratégie vise clairement le marché touristique grand public.
Comment va-t-elle s’articuler avec la conquête des autres marchés (tourisme d’affaires, attractivité des investissements et des talents, …) ?
Comment s’intègre l’Office de Tourisme de Saint Nazaire, ville avec laquelle Nantes travaille sur une marque commune ?
Ne parlons pas de celui de La Baule, une des rares destinations de l’Ouest connue au niveau européen, alors qu’une démarche de travail commun avait été initiée au niveau du tourisme d’affaires par un organisme de promotion commune des centres de congrès.

Cette stratégie ne rentre pas totalement dans le modèle plus intégré de marque de territoire au sens développé dans ce blog puisque les 4 axes Invest, Study, Visit et Live ne s’y retrouvent pas. Le nouvel organisme agira sur une partie de Visit et une partie de Live avec un impact espéré sur les 2 autres Invest et Study.
Cependant on peut penser que cette stratégie, si elle est bien menée, contribuera à créer une communauté grand public autour de l’image de la ville.
Cela a été le pari réussi dans les années 90 avec les Allumés. Le fait que la gestion de cette nouvelle structure soit confiée à Jean Blaise, l’agitateur culturel créateur de ces Allumés et de la biennale Estuaire milite plutôt dans ce sens.
Il s’agit de redonner un nouveau souffle à un bouillonnement culturel dont Nantes s’est fait une spécialité. Lors de sa conférence de presse, Jean Marc Ayrault précise qu’ « il faut penser à l’évolution de la politique culturelle de Nantes, préparer la montée en puissance de nouveaux lieux (Grand musée d’Art de Nantes, La Fabrique -nouvelle salle dédiée aux musiques actuelles,ndlr-) ; attirer de nouveau talents, se lancer dans de nouvelles aventures, à nulles autres pareilles. Ces nouveaux talents nous entendons les soutenir, pour qu’ils inventent de nouvelles pratiques artistiques culturelles, dans le droit fil de notre histoire, de notre identité, de l’ambition nantaise qu’il faut consolider. »
A la lecture de cette information, j'ai revu les belles images de mon enfance qui décoraient les wagons de la SNCF, vantant les mérites des plages bretonnes.... et pas les communautés de marque que développent les villes européennes de ce début du XXIème siécle.
Alors, mauvaise pioche ou coup de génie ? Le "jeu à la nantaise" qui se caractérisait par un travail collectif pour se démarquer afin trouver le chemin des filets est mort avec les nouvelles contraintes du foot moderne. Le Fooball Club de Nantes est passé des coupes européennes à la 2° division ...  Nantes saura-t-elle recréer une communauté attractive pour atteindre son but de devenir une vraie ville européenne ?

vendredi 26 mars 2010

La miss fait-elle vendre ?

Cette année, je n’ai malheureusement pas pu me rendre au MIPIM. Dommage car ce salon est une excellente occasion de benchmarker les différentes stratégies des territoires pour attirer les investisseurs.
D’autres blogueurs étaient sur place, à l’image de Vincent Gollain qui a relevé cette info :
"Cette année les Normands ont créé le "buzz" avec la présence de Miss France 2010, Malika Ménard, qui est également Miss Normandie 2009. Le stand Normandie Avenue(c), qui rassemble Caen - Rouen et Le Havre, a connu une très forte fréquentation. Cette notoriété a été démultipliée par la visite d'une délégation d'élus à plusieurs stands et pavillons, créant à chaque fois de fortes manifestations d'intérêt. Il faut dire que Miss France se prêtait également au jeu des dédicaces..."

L'utilisation de la Miss pour la promotion d'une région ... je pensais que c'était réservé aux villes d'Europe Centrale ! s'il est effectivement important de créer du buzz autour de ses animations, vu le nombre d'événements pendant ce salon, quelles sont les limites à ne pas franchir ? Le marketing de la jeune fille dénudée est-il efficace, même s'il n'est pas politiquement correct ?

Interrogé , Vincent m’a répondu : « L'utilisation de "Miss France" me semble rester nettement dans le champ des possibles en matière d'actions marketing. Personne n'avait pensé à cela avant la Normandie et Miss France a été utilisée, de façon très pro, comme dans d'autres manifestations où elle s'est produite. En revanche, le MIPIM a connu dans le passé des actions qui ont nettement dépassé les limites. »


En fouillant dans mes archives, j’ai retrouvé cette photo prise l’an dernier. Ont-ils investi dans la lointaine région dont cette jeune fille fait la promotion ? Pour tout vous avouer c’est le projet d’aéroport qui nous avait attiré sur le stand. (si, si c'est bien un aéroport que vous voyez à gauche sur la photo ) .


vendredi 26 février 2010

Capitale européenne de la culture, un booster pour votre renommée ?

Le titre de capitale européenne de la culture est un titre prestigieux qui permet de « s’inscrire dans la rumeur du monde », un des 4 axes du développement stratégique à l’international pour un territoire.
En France, tout le monde a en tête le succès de Lille en 2004 et se prépare à célébrer Marseille en 2013. La compétition a d’ailleurs été rude avec Lyon, Bordeaux, Toulouse et les autres villes françaises candidates au titre.
Mais qui se souvient que Paris l’a été en 1989 et Avignon en 2000 ? Ces villes n’avaient peut-être pas besoin de ce titre pour être connues et reconnues comme des villes de culture.
Question plus subtile : qui connait PéCS ?
Cette ville est pourtant la capitale européenne pour 2010, conjointement avec ESSEN et ISTANBUL.
PéCS est aussi répertoriée au patrimoine mondial de l’Unesco pour sa nécropole paléo-chrétienne de SOPIANAE depuis l’an 2000, autre élément fort d’inscription dans cette « rumeur mondiale »

Et pourtant, malgré cela, vous n’aviez jamais entendu parler de PéCS ? C’est la cinquième plus grande ville de Hongrie.
Pour un nantais, c’est encore plus impardonnable car PéCS est jumelée avec SEATTLE aux U.S. et CLUJ NAPOCA en Roumanie, deux des villes jumelles de Nantes. En France PéCS est jumelée avec LYON.

Malgré tous ces atouts, l’attractivité de PéCS reste à démontrer. Sa population décroit régulièrement de 170.039 habitants en 1990 à 161.377 en 2001 et 156.649 en 2007 (est.).

D’autres villes ont été capitales européennes de la culture. Liverpool l’a été en 2008 (pour ceux qui auraient oublié, « La Princess » l’araignée géante de la compagnie nantaise La Machine, était une des attractions majeures de cette manifestation), mais là encore qui est capable de citer les 2 capitales 2009 ?

Comme pour la plupart des actions destinées à développer l’attractivité internationale d’une ville, c’est en premier lieu à son propre territoire qu’il faut s’adresser. Ce sont les habitants qui doivent prendre conscience localement de l’ouverture sur l’Europe et sur le Monde de leur ville. Cette reconnaissance peut être boostée par un label reconnu, mais elle est avant tout interne.

À l'origine, Lille était candidate pour l'attribution des jeux Olympiques de 2004. N'ayant pas été qualifiée, il a été décidé de ne pas laisser retomber l'élan populaire suscité autour de cette candidature. Le succès a incontestablement été au rendez vous.
La capitale européenne de la culture est un évènement capable d'être tout autant fédérateur et susceptible de valoriser l'image de la ville que les J.O. si tous les habitants adhèrent au projet et le démultiplient d'une part et si le projet s'appuie et accompagne une véritable dynamique d'autre part.

vendredi 5 février 2010

Le code de Québec


Le gourou du marketing Clotaire Rapaille est arrivé à Québec pour renouveler l'image de «vieille capitale» dont l'administration de Régis Labeaume, maire depuis décembre 2007, souhaite se débarrasser.

Tout en soulignant que Québec avait une population vieillissante, le maire explique que la ville, «comme n'importe quelle entreprise», doit «investir» dans son image afin d'attirer des jeunes — qui vont consommer et générer de nouveaux revenus —, et ce, non pas des régions environnantes, mais de grandes villes comme Montréal et Toronto.


Clotaire Rapaille, anthropologue et psychanalyste français, converti en conseiller spécial de certaines des plus grandes multinationales de la planète (Shell, Chrysler, Procter & Gamble, etc.)s'est installé aux États-Unis en 1981 et a crée à New York "Archetypes Discoveries Worldwide" qui s'impose rapidement comme une des toutes premières entreprises en conseil marketing. Il a publié en 2008 « Culture Code : An Ingenious Way to Understand Why People Around the World Buy and Live as They Do ». Cet ouvrage, rapidement hissé au rang de best-seller en Amérique, présente la méthode qui a fait de lui un des plus influents experts en communication des États-Unis : la psychanalyse appliquée aux sociétés. Cette parution est passée quasi-inaperçue en Europe.

Clotaire Rapaille a développé une approche visant à cerner les instincts et les émotions des consommateurs. Sur le site Web de son institut, la photo d'un énorme reptile rappelle en anglais que le cerveau reptilien «gagne toujours».

Le théorème de départ simple : Nous faisons tous sensiblement les mêmes gestes, mais personne ne les fait pour les mêmes raisons. Si nous sommes en mesure de comprendre quels sont les ressorts régissant la manière dont nous percevons ces gestes, il sera alors possible de moduler un message publicitaire que nous adresserons à un individu selon ses codes culturels.

Comment est né le succès de cette théorie ?


En 1970, les administrateurs de Nestlé eurent la volonté de vendre du café aux Japonais. Or les Japonais étaient totalement indifférents face à ce produit... Pourquoi ces derniers ne consommeraient-ils pas de café ? comment les convaincre d’en consommer ? C’est à ce moment que Clotaire Rapaille fit son apparition et développa une stratégie commerciale basée sur un principe fondamental : tout comportement de consommation tire ses bases des émotions et souvenirs d’enfance d’un individu.
Dès le moment où les Japonais n’ont jamais été en contact avec le café durant leur enfance, ils ne peuvent avoir développé ce lien émotif primordial avec ce produit.
Nestlé, suivant les recommandations de Rapaille, distribua donc des petits desserts à saveur de café auprès des jeunes enfants afin de développer chez eux le goût et l’attachement émotionnel envers le café.
La démarche fut un succès puisque la consommation de café au Japon est passée, en l’espace de trente ans, de pratiquement zéro à environ 500 millions de tonnes par an.

Durant ces trente dernières années, Clotaire Rapaille a affiné sa méthode pour en arriver à celle présentée dans son dernier livre. Cette dernière se résume essentiellement en cinq points :
- tous les apprentissages culturels, variant d’une culture à l’autre, ont lieu durant une période donnée de la vie d’un homme : son enfance ;
- il ne faut jamais croire ce que les gens peuvent nous dire ;
- les émotions sont l’énergie requise pour apprendre toute chose ;
- la forme d’un message importe, pas son contenu ;
- chaque société possède un code culturel particulier pour chacun des éléments de son environnement.
Ainsi, en appliquant ces cinq éléments lors de séances d’analyse avec des groupes de volontaires, il est possible de dégager les codes culturels d’une population ou d’un pays.

M. Rapaille et son équipe doivent ainsi passer douze semaines dans la région de Québec et rencontrer au moins 300 personnes triées sur le volet «pour savoir ce qu'elles ont dans l'estomac».
L'expert en marketing dit vouloir ainsi découvrir « le code » de Québec, ce qui définit la capitale, ce qui fait que les gens y viennent ou non, y vivent ou la quittent. Il compte y parvenir par l'entremise de rencontres de trois heures durant lesquelles les groupes de participants expriment leur vision de Québec, mais aussi se remémorent leurs profonds souvenirs...
Un plan de marketing sera remis à la Ville de Québec au mois de mai.

La Ville a bon espoir que Clotaire Rapaille, dont le cout important de l’embauche est controversé, pourra dénicher cette nouvelle image de marque.
La compagnie de Clotaire Rapaille obtient en effet 250 000 $ américains pour ses services. La moitié de ce montant lui a déjà été payée. L'expert en marketing obtient en plus 20 000 $ pour ses déplacements et pour son hébergement. À sa demande, il est logé au Château Frontenac. Il faudra lui verser 25 000 $ si des séances supplémentaires s'avèrent nécessaires, et entre 10 000 $ et 20 000 $ si on lui demande de présenter ses conclusions à différents groupes. Un montant de 25 000 $ est aussi prévu pour dédommager les participants aux séances de travail.
Des conseillers de l'opposition à Québec reprochent à l'équipe en place d'avoir contourné les règles en répartissant le salaire de M. Rapaille sur d'autres organismes locaux (Office du tourisme, Bureau de la Capitale-Nationale et Pôle Chaudière-Appalaches) de telle sorte que le montant dépensé par la ville — moins de 100 000 $ — soustraie le contrat à un appel d'offres.

Affaire à suivre donc ... et rendez vous au mois de mai pour une présentation des résultats de cette étude et dans quelques années pour en mesurer les effets réels sur l'économie de la ville de Québec.

mercredi 27 janvier 2010

La Passion au service du développement territorial


Du mercredi 27 janvier au dimanche 31 janvier 2010, la Folle journée, invite Frédéric Chopin à l'occasion du bicentenaire de sa naissance.
La Folle Journée est un festival de musique classique organisé annuellement à Nantes depuis 15 ans, fin janvier ou début février, du mercredi au dimanche. Chaque année, une période ou un compositeur et son entourage sont mis en exergue dans les quelques 300 concerts proposés.
Créé en 1995 par René Martin, ce festival tente d'ouvrir la musique classique à un public élargi, initié ou non, en proposant des concerts courts, n’excédant pas le plus souvent 45 minutes. Le prix des places se veut abordable au plus grand nombre et l'unicité de lieu à la Cité Internationale des Congrès de Nantes participe à l'ambiance résolument festive. Les huit salles d'une capacité d'accueil respectivement de 1900, 800, 450, 400, 300, 200, 120 et 80 places (soit un total de 4250), les deux salons et la grande halle sont rebaptisées chaque année, portant un nom en rapport aux thèmes abordés ou aux compositeurs invités.
La programmation générale de La Folle Journée est un véritable casse tête pour René Martin et son équipe du CRÉA : planifier quelques 300 concerts sur cinq jours dans les différentes salles, gérer l'alternance des orchestres, les passages d'une salle à l'autre, l'intendance des musiciens, la gestion du matériel, réguler les mouvements du public dans la cité (en évitant les engorgements), proposer des animations de qualité sur le kiosque de la grande halle, pallier à une absence, une déficience…
Ce savoir faire hautement technique acquis avec l'expérience a permis d'exporter la manifestation et ainsi de participer au rayonnement international de Nantes.
La Folle Journée a ainsi été exportée à : Lisbonne(de 2000 à 2006), Bilbao depuis 2002, Tokyo depuis 2005, Rio de Janeiro depuis 2007, Kanazawa depuis 2008. Chopin va permettre cette année de nouer des relations avec la Pologne.
Le succès croissant de La Folle Journée s’explique par :
• La rigueur et l’intelligence de la programmation réalisée par le directeur artistique, René Martin et son équipe
• L’exigence extrême qui bouscule les habitudes des concerts traditionnels, tout en respectant la qualité musicale et les attentes du public, qu’il soit inexpérimenté ou mélomane
• Le savoir faire des équipes de la SEM Folle Journée, du CREA et de la Cité Internationale des Congrès de Nantes
• L’adaptabilité du lieu exceptionnel unique qui peut accueiller sur 5 jours, plus de 281 concerts, 1700 musiciens enthousiastes en contact direct avec les spectateurs
• L’investissement de l’ensemble des partenaires officiels, institutionnels, médias et privés
• Les liens tissés avec les partenaires hôteliers, restaurateurs, transporteurs, commerçants qui assurent, en plus d’un accueil de qualité durant la manifestation, une communication efficace et une réelle promotion en amont de la Folle Journée

Cet exemple démontre comment la passion d'un seul homme peut mobiliser tout un territoire autour de la réussite d'un évenement et participer à la reconnaissance internationale d'une métropole.

mercredi 16 décembre 2009

Bienvenue dans la Créativallée

Mardi 8 décembre 2009, « Nord-Pas de Calais, la Créativallée », la marque de promotion économique du Nord-Pas de Calais, a dévoilé les résultats du baromètre IFOP sur l’attractivité entrepreneuriale de la région.

Parmi les 5 enseignements phares de l’étude IFOP, j’ai retenu la fin de l’effet «Bienvenue chez les ch’tis » sur l’image du Nord-Pas de Calais .
Pour les chefs d’entreprises et les cadres dirigeants issus d’autres régions, une tendance se dégage assez nettement : l’image du Nord-Pas de Calais, après s’être fortement améliorée au cours de l’année 2008, en passant de 55 à 70% de « bonne image » (effet « Bienvenue chez les Ch’tis »), retrouve cette année le niveau observé en 2007.

Le Nord-Pas de Calais, « la vallée de la création » en Europe :
«Nord-Pas de Calais, la Créativallée » est une marque de promotion portée conjointement par l’association Créativallée, le Conseil Régional, le FEDER, la Caisse des Dépôts et Consignations, le Conseil Général du Nord et l’ensemble des acteurs régionaux de la création-reprise d’entreprises et de l’innovation. Elle se veut à l’image de la Silicon Valley en Californie, d’où ce nom qui pour ma part me semble un peu extra-terrestre :
* CREATI renvoie pour moi à créativité et inventivité, plus qu’à création d’entreprises qui est la notion mise en avant.
Le Nord-Pas de Calais est toujours perçu comme la région de l’industrie textile, de la VAD et de la distribution, elle n’est toujours pas identifiée en territoire leader dans les domaines de l’industrie ferroviaire, des TIC et de la santé qui sont les 3 secteurs dans lesquels le Nord-Pas de Calais souhaite innover.
* VALLEE, pour une région qu’aucun grand cours d'eau ne traverse, où aucun trait du relief ne s'impose, sinon la faiblesse des altitudes, est également légèrement décalé.
Donc si ni VALLEE, ni CREATI n’évoquent rien de concret, comment la CREATIVALLEE va-t-elle pouvoir s’imposer ? C'est un point intéressant à suivre.

L’Encyclopédia Universalis nous la décrit ainsi : « L'étalement de hautes densités de peuplement et d'activités (360 habitants au kilomètre carré en moyenne, 445 dans le seul département du Nord) et l'humanisation omniprésente du paysage, qui n'ont de correspondance qu'au nord de la frontière, au Benelux ou en Rhénanie-Westphalie, lui confèrent l'unité que lui refusent les données naturelles ». C’est donc sur ces aspects humains (d’ailleurs confortés par « Bienvenue chez les Ch’tis ») que j’aurais appuyé la communication.

« Nord-Pas de Calais, La Créativallée » a pour axe fort la mobilisation autour de la culture de l’entrepreneuriat. La marque se pose ainsi en portail de l’offre régionale de l’accompagnement d’entrepreneurs et de leurs projets d’innovation.
La notoriété de la marque Nord-Pas de Calais, la Créativallée reste faible tout en s’affirmant localement. En 2 ans, la notoriété de la marque « Nord-Pas de Calais, la Créativallée » s’affirme au sein de la région. Elle augmente fortement auprès des prescripteurs économiques, en passant de 8 à 28%. Cette évolution est moins flagrante auprès des dirigeants d’entreprises habitant hors de la région, mais tout de même perceptible, passant de 5 à 8%.
Le programme ambassadeurCe programme ambassadeur, auquel je n’ai pas pu me connecter car ma version d’adobe Flash Player n’est pas à niveau, (ce qui est un peu dommage) est un bon programme, avec tous les ingrédients qui permettent la réussite :
- un message clair et simple,
- des engagements eux aussi simples et compréhensibles
- une animation autour de la communauté des ambassadeurs et un sentiment d’appartenance fort.

Co-initiateurs et premiers ambassadeurs de « Nord-Pas de Calais La Créativallée », Emmanuel d’André, ex PDG de 3 Suisses International, et Pierre de Saintignon, Vice-président du Conseil Régional en charge du Développement Economique soulignent :
« Notre mission est celle d’un capteur et d’un diffuseur des « bonnes nouvelles », de nos atouts, de nos success stories à travers le déploiement d’un réseau d’ambassadeurs. L’enjeu est que notre région sache conserver ses créateurs repreneurs d'entreprise, ses chercheurs, ses talents et en attirer d’autres. A 15 mois de notre lancement, nous venons de passer le cap des 500 ambassadeurs, responsables politiques, étudiants, chefs d’entreprise.... »

Dès que j'aurai réussi à m'y connecter, j'essaierai de prendre ce programme au sein du benchmark européen sur les programmes ambassadeurs que je commence à mettre en place.