Le culte
du cargo prend naissance en Mélanésie. Des indigènes, ayant constaté que les
radio-opérateurs des troupes au sol semblaient obtenir l’arrivée de navires ou
le parachutage de vivres et de médicaments simplement en les demandant dans
leur poste radio-émetteur, eurent l’idée de les imiter et construisirent, de
leur mieux, de fausses cabines d’opérateur-radio – avec des postes fictifs –
dans lesquels ils demandaient eux aussi – dans de faux micros – l’envoi de vivres,
médicaments et autres équipements dont ils pouvaient avoir besoin. Plus tard,
ils construiront même de fausses pistes d'atterrissage en attendant que des
avions viennent y décharger leur cargaison.
Ce culte
du cargo continue à avoir ses grands prêtres qui persuadent les collectivités
locales qu’avec les mêmes équipements qui ont réussi dans la métropole voisine,
elles pourront elles aussi attirer les investisseurs.
Je vous
renvoie à l’article de L.E.Brunet dans CityULike qui
décrit très bien le phénomène.
L’attractivité
d’un territoire est un mélange subtil qui ne peut se résumer aux outils mis en
place pour la favoriser.
Ce sont avant tout les acteurs déjà présents sur le
territoire qui vont porter le développement. Tous les acteurs ? Non sûrement
pas, mais certains d’entre eux, porteurs de thématiques d’avenir. Les autres,
ceux qui regardent avec nostalgie dans le rétroviseur ou ceux qui regardent du
coté de la lune doivent être soigneusement mis de coté. Très soigneusement, car
il faut pouvoir les mobiliser dans le futur et se les aliéner en en faisant un
groupe d’opposition ne serait pas un bon choix !
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