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vendredi 21 février 2014

Transformer l'essai !

L'Agence Internationale Nantes Saint-Nazaire vient de marquer un superbe essai avec le choix de la ville de Jules Verne par Hachette Français Langue Etrangère pour illustrer sa méthode d'apprentissage du français.

Tout en apprenant le français, les étudiants de 7 à 77 ans des Instituts Français et des Alliances Françaises du monde entier, vont désormais découvrir la France à travers des lieux emblématiques de la ville de Nantes (l’Eléphant, le Carrousel des Mondes marins, le passage Pommeraye, le bateau mou d’Erwin Wurm, …).
La vidéo qui accompagne le nouveau manuel de TOTEM, c'est le nom de la méthode lancée en janvier 2014 par Hachette FLE, met en scène les aventures quotidiennes de deux familles à Nantes. Le film en 14 épisodes a été entièrement tourné à Nantes pendant l’été 2013, avec des acteurs locaux.
Hachette FLE prévoit de distribuer cette nouvelle méthode dans 170 pays, sur les cinq continents, soit un potentiel de 90.000 apprentis et autant de potentiels visiteurs de la ville de Nantes pour les dix prochaines années.
Ce succès est tout sauf un hasard :  
Nantes est devenue ces dernières années une place forte de la francophonie avec plusieurs actions coordonnées des acteurs de son territoire :
  • L’Université de Nantes a mis en place un Institut de Recherche et de Formation en Français Langue étrangère (IRFFLE), structure originale en France, qui organise les cours de langue et civilisation françaises pour les étudiants étrangers. L'IRFFLE propose aussi aux étudiants se destinant à la recherche ou à l'enseignement en FLE, et aux enseignants de FLE souhaitant compléter leur formation, plusieurs masters.  
  • Nantes accueille également chaque mois de juillet le prestigieux stage de formation pour les formateurs en français langue étrangère (stage BELC (Bureau d'enseignement de la langue et de la civilisation françaises à l'étranger) organisé par le Centre international d’études pédagogiques (CIEP). Le CIEP propose plus de 2 500 postes d'assistants de français chaque année dans l'un des 20 pays participant au programme.Dans le milieu des professeurs de français on entend dire de ce stage qu’il est « le meilleur des meilleurs ». Il est une riche expérience de partage interculturel et de solide remise à niveau professionnel.
  • La Ville de Nantes est entrée au Bureau de l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF) ou elle anime un groupe de travail sur l’innovation et la créativité dans lequel se retrouvent des grandes villes de tous les continents.L'Association Internationale des Maires Francophones est le réseau des élus locaux de 48 pays où le français est la langue officielle, la langue de communication ou une langue largement utilisée, et qui se retrouvent autour de ces valeurs communes que sont la place des femmes dans les processus de décision, la démocratie participative ou encore la planification du développement local. Afin d’encourager la réflexion et l’action des villes francophones, l’émergence d’une expertise territoriale et l’identification de bonnes pratiques, une commission permanente de l’AIMF « Villes innovantes » a été créée en 2012, présidée par la Ville de Nantes. 
  • De nombreuses associations nantaises, coordonnées par les services de la Mairie, organisent chaque année depuis 2010 autour de la Journée internationale de la francophonie le 20 mars,  un mois de la Francophonie, qui permet de réunir autour de l’amour de la langue française, intellectuels, artistes et simples citoyens pour des moments intenses de partage, de débats et d’écoute.Nantes saisit cette occasion  pour célébrer le partage d’une langue et de valeurs communes. En 2013, l’agenda a été marqué par un colloque France-Acadie, les 21 et 22 mars, en présence d’Abdou Diouf, secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).Parallèlement au colloque, un village francophone rassemblant une vingtaine d’associations et différents rendez-vous culturels ont rendu compte de la culture francophone, qu’elle soit acadienne, québécoise, africaine, antillaise...
  •  En 2012, du 18 au 20 juillet, les Instituts Français du monde entier se sont retrouvés à Nantes pour  leurs Ateliers annuels. Près de 400 diplomates, conseillers culturels, responsables des alliances, instituts et centres culturels français à l’étranger, représentants des ministères des Affaires étrangères, de la Culture et de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, sont venus travailler pendant deux jours au développement de leurs actions.La ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filipetti, a fait le déplacement à Nantes pour l’ouverture de ces rencontres. 
  • La mise en place d’une Maison des Echanges Internationaux et de la Francophonie espace d'information, d'accompagnement et d'écoute est destiné à développer la mobilité des étudiants nantais et  à améliorer l'accueil des étudiants étrangers ainsi que les échanges interculturels et interlinguistiques.Cette Maison des Echanges Internationaux et de la Francophonie propose différents services tels qu'un guichet unique d'accueil des étudiants étrangers (information, aide aux démarches administratives, orientation, intégration, animation culturelle et soutien linguistique), un portail de mobilité (information, échanges interculturels, motivation à la mobilité) pour les étudiants nantais, un lieu de rencontre entre étudiants étrangers et étudiants nantais, un centre de promotion la Francophonie, par la diffusion culturelle et par l'accompagnement linguistique des étudiants et des étudiants étrangers et par la formation continue des enseignants de français langue étrangère. 
    • La CCI Nantes St-Nazaire est devenue membre en 2013 de la CPCCCAF (Conférence Permanente des Chambres Consulaire Africaines et Francophones). Créé en 1973, le réseau CPCCAF regroupe 130 Chambres Consulaires (dont 20 Chambres Françaises, la Fédération des Chambres Belges et la CCI du Québec) et représente 27 pays francophones. Objectif : participer au développement du secteur privé en renforçant les capacités des organismes intermédiaires et favoriser les partenariats d'entreprises en Afrique francophone sub-saharienne.
 On voit donc se développer depuis quelques années toute une logique de territoire, d’acteurs divers qui dégagent des synergies et ces synergies permettent de multiplier les bénéfices. Nous avons ici l'illustration parfaite d'un territoire qui se met en ordre de bataille autour de valeurs partagées. 

Cette récente reconnaissance par le secteur privé de la capacité de Nantes à exister dans l’espace francophone doit maintenant être confortée par de nouvelles actions.
Marquer l’essai c’est bien … mais le transformer c’est encore mieux.

Comment les étudiants ayant appris le français avec TOTEM seront-ils accueillis à Nantes ?
Vont-ils venir remplir un réseau d’ambassadeurs qui tarde à se mettre en place ?
D’autres actions de promotion par le tournage de films sont-elles possibles ? 
Comment la Région des Pays de la Loire pourrait-elle valoriser son partenariat avec le Tamil Nadu en Inde par le tournage d’un blockbuster tamoul capable d’attirer des touristes, à l’image d’un Da Vinci Code et ses circuits de visite des sites parisiens ?  




vendredi 25 janvier 2013

Synergies


Mycity n’est pas seule au monde … d’abord, cela se saurait, et ensuite elle n’aurait pas besoin de se différencier pour attirer, ce qui est quand même le but ultime de la marque de territoire.

Mon propos aujourd’hui est de rappeler que Mycity se situe tout d’abord dans une région (1) dans un pays (2) et un bloc politique ou un continent (3) pour expliquer qu’une attitude visant à privilégier la solitude et l’isolement est contreproductive alors qu’une saine collaboration peut enclencher des effets de levier importants.
(1) la région : même si le nom de la région en tant que marque de territoire peut prêter à discussion, le nom de la capitale régionale étant souvent plus connu à l’international que la région elle-même, aujourd’hui dans le système français, en attendant les éventuelles réformes d’une décentralisation phase IV,  c’est là ou sont concentrés les moyens en termes de développement économique. L’AFII est organisée avec des agences régionales qui sont en collaboration avec les postes français de l’étranger. Voilà un réseau payé par l’ensemble des français, dont les habitants de Mycity. Il n’y a donc pas de raisons qu’ils n’en tirent pas bénéfice. Les équipes de Mycity ont intérêt à rechercher et à développer des synergies avec les équipes régionales.
(2) Le pays : les règles d’accès au pays, que ce soit pour les capitaux ou pour les personnes, les règles financières, impôts, cotisations sociales, … sont des éléments clés dans la prise de décision. Or quelle influence ont les décideurs de Mycity ont-ils sur ces règles ? aucune, cela ne constitue pas un élément différenciant par rapport aux autres villes du pays. Les bons argumentaires pour mettre en avant les avantages concurrentiels sont travaillés par les équipes nationales. Là aussi les équipes de Mycity ont tout intérêt à collaborer pour pouvoir utiliser au mieux ces arguments dans leur propre action. Un partage des frais pour figurer ensemble dans un événement international est une stratégie gagnant-gagnant.
(3) Le bloc politique : dans la recherche d’une implantation à l’international, le décideur va raisonner très globalement. Le chinois, l’indien ou l’américain va vouloir venir « en Europe » pour avoir accès au marché européen. Le chef d’entreprise français ne raisonne pas différemment quand il veut s’implanter « en Afrique » ou « en Amérique du Sud ». Mycity devra donc assoir une partie de son argumentaire sur sa situation privilégiée au sein du bloc sans tomber dans la caricature. Vous vous rappelez bien sûr ces zones artisanales situés en pleine campagne et axant leur communication sur « au cœur de l’Europe » insuccès assuré !
En travaillant en amont, pour mieux maitriser les communications régionales et nationales, et éventuellement encore mieux, pour les orienter dans un sens qui leur permettront de décliner leurs propres arguments, les équipes de Mycity seront plus efficaces que si elles s’épuisent à ramer seules sur leur barque fut-elle une barque en or !

dimanche 13 janvier 2013

Marseille 2013 : le pari !


Ce week-end, lancement de Marseille2013, capitale européenne de la culture. 
Plus qu'un évènement international c'est pour Marseille l'occasion de donner à voir sa transformation. Comme les Jeux Olympiques ont été le point de départ d'une Barcelone rénovée, cette année internationale de la culture est l'opportunité pour la Provence de montrer au monde et en premier lieu à l'Europe sa capacité à porter des projets communs, pour faire gagner un territoire. Car c'est bien cela qui est en jeu dans cette manifestation. Au delà de la production artistique, ce sont les collaborations mises en oeuvre à cette occasion qui devront porter demain le territoire pour que la 2ème ville de France retrouve sa place. 

mercredi 10 mars 2010

Vous avez dit « jumelage » ?

Un des enjeux pour les grandes villes européennes est de mettre en place des relations pérennes avec des villes étrangères en particulier sur les champs du développement économique.Cela doit se faire principalement dans le cadre de réseaux européens, mais c'est également l'occasion de valoriser des relations souvent anciennes avec des villes étrangères.
Les relations de jumelage classiques se sont souvent traduites par la mise en place d’associations para municipales en charge de l’animation de ces jumelages qui revêtent essentiellement un aspect culturel et de relations sociales. Les villes viennent alors en appui financier et pour organiser le déplacement des élus et/ou de quelques techniciens lors d’invitations officielles (aspect diplomatique et échange de bonnes pratiques).
Cette organisation associative n’est plus adaptée si l’on souhaite couvrir les champs du développement économique.
Pour connaitre les principales missions du développement économique à l’international je me suis appuyé sur les missions de ERAI (Entreprise Rhône-Alpes à l’International : créée en 1987 à l’initiative du Conseil régional Rhône-Alpes, ERAI est le bras armé de la Région Rhône Alpes pour le développement économique à l’international et le renforcement de l’attractivité de Rhône-Alpes. ERAI c’est une équipe de 90 personnes, dont plus de 50 dans ses 24 implantations à l’étranger qui a permis sur le long terme de positionner LYON et sa région comme la deuxième destination française.)
Pour simplifier, nous allons considérer que le développement économique s’adresse majoritairement à 3 marchés cibles majeurs qui peuvent eux-mêmes être segmentés plus finement en termes opérationnels:
les entreprises, les chercheurs et les touristes.
Sur ces trois marchés, les fonctions à remplir sont :
F1- Renforcer le positionnement de Mycity à l’international
- Générer l’image internationale de la ville, de ses savoir-faire et compétences : organisation de missions à l’étranger, accueil de délégations, accueil de journalistes, montage de programmes d’actions internationales sur des séminaires, salons en France ou à l’étranger….
- Créer une notoriété spontanée « Visit/Invest/Study/ in Mycity » auprès des décideurs étrangers ;
F2- Attirer des étrangers
- Prospecter et favoriser l’implantation d’entreprises et de centres de compétences en partenariat avec l’Agence Française pour les Investissements Internationaux (AFII) et les agences départementales ;
- Prospecter et favoriser la venue de chercheurs de renommée internationale en partenariat avec les grands acteurs de la recherche française
- Prospecter et favoriser la venue de professionnels du tourisme
- Garantir le suivi et assurer un meilleur ancrage des établissements, des chercheurs, des T.O. étrangers déjà implantés.
F3- Internationaliser les acteurs de Mycity (entreprises, établissements de recherche et d’enseignement supérieur et acteurs du tourisme et du commerce)
- montage et suivi des plans de développement international, animation du groupe de travail acteurs et entreprises, pilotage d’actions collectives, accompagnement individuel export et financements internationaux… ;
- accompagnement de la stratégie internationale, développement de prestations spécifiques, promotion et représentation dans les pays cibles.
F4- Faciliter le développement international des entreprises :
- Prospecter les marchés, mettre en place des réseaux commerciaux, suivre les partenaires sur le terrain et faciliter l’implantation directe par la domiciliation et l’encadrement de commerciaux à l’étranger ;
- Trouver les meilleures solutions pour financer le développement international des entreprises et les assister dans leurs démarches auprès des organismes financeurs ;
- Faciliter l’accès aux marchés publics internationaux financés par l’aide au développement.

 Les acteurs du développement économique à l’international sont nombreux et leurs actions doivent pouvoir se coordonner et se compléter afin d’être efficaces. Aucune ville ne peut se permettre d’agir seule sur le champ de l’international.
Les acteurs internationaux :
les réseaux et associations internationales parmi lesquels il importe de faire un choix et de conforter la présence d’acteurs locaux.
les cabinets et medias qui établissent des classements de pays et/ou de villes qui font référence auprès des décideurs.
Les acteurs nationaux :
Les acteurs nationaux sont incontournables et toute politique de promotion et de prospection à l’international devrait commencer par un lobbying puissant et fort à ce niveau que ce soit dans les ministères ou avec les agences gouvernementales.
Un voyage à Paris coûte moins qu’un déplacement à Tokyo.
Même s’il est de bon ton de critiquer leur efficacité parfois relative, il serait dommage de ne pas utiliser les moyens dont ils disposent pour en détourner une partie sur Mycity. (En montant des opérations communes de promotion de la destination avec Atout France, par exemple)
Les Ministères des Affaires Etrangères, de l’Economie (dont le secrétariat d’Etat au Tourisme), de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche sont les principaux interlocuteurs identifiés. Ils sont appuyés sur un plan opérationnel par des agences spécialisées telles que :
AFII (Agence pour les Investissements Internationaux)
Atout France (Agence de développement touristique de la France)
Campus France (Agence pour la promotion de l’enseignement supérieur français à l’étranger)
Toutes ces structures ne vont pas faire la promotion de Mycity en direct, mais cependant une collaboration plus étroite avec elles permettra de faire figurer Mycity sur la carte mentale des décideurs étrangers et offrira la possibilité de coopération plus directe sur des opérations ciblées (participation sur un stand, …)
Les acteurs locaux :
Les principaux acteurs locaux en dehors de la ville sont les organismes de coopération intercommunale, la Région, le PRES et le réseau consulaire (CCI et CRCI). L’accroissement des fonctions internationales amène une multiplication d’acteurs publics ou privés qui peuvent aussi couvrir chacun une partie du domaine.
Pour mémoire citons les acteurs publics que sont les anciennes agences de promotion du territoire de la DIACT, les Offices du Tourisme, … mais aussi les différents acteurs privés tels que Mondissimo, …
L’objectif est de disposer dans les villes partenaires de relais pour les missions suivantes :
   faire la promotion de Mycity auprès de correspondants dans les médias locaux ;
   être en mesure de faire du lobbying et de générer du buzz sur Mycity et ses principaux événements (culturels, économiques, universitaires, …) en relayant les infos d’une newsletter ;
  maintenir une liste de correspondants connaissant Mycity et susceptibles de servir d’appui et de point d’entrée dans le pays ;
En fonction du budget affecté à ces missions, cela peut se faire :
Soit en utilisant les compétences d’un jeune étudiant dans le cadre d’un programme « jeune ambassadeur ». Le coût sera faible mais les résultats aléatoires et surtout le suivi des réseaux n’est pas assuré.
Soit en missionnant une structure existante (Chambre de commerce Franco-XX, entreprise de Mycity sur place, …) moyennant un budget de représentation et d’animation qui doit lui permettre d’organiser une dizaine d’événements par an ciblés sur des publics identifiés.
Soit en utilisant le dispositif de VIE (avec un coût estimatif de 40.000€/an par poste)
Soit enfin en gérant ces relations depuis Mycity, mais avec un rythme de déplacements au minimum une à deux fois par an dans chacune des villes pour réussir à créer un réseau partenarial vivant et s’appuyant sur des relations pérennes. Il faut alors mettre en place des programmes de rencontres sur une semaine, accompagné d’une ou deux séances de petit déjeuner ou soirée de networking, avec des structures locales. Ces déplacements doivent pouvoir être assurés en fonction d’événements liés aux calendriers locaux et c'est l'occasion pour les élus d'entretenir ce réseau en s'ouvrant à l'international.




jeudi 26 novembre 2009

European Cities Monitor 2009


L'édition 2009 de l'European Cities Monitor est parue début octobre. Réalisée depuis 1990 par le cabinet Cushman & Wakefield, cette étude s'appuie sur une enquête exclusive menée auprès de 500 responsables d'entreprises européennes, chacun d'entre donnant son avis sur les 34 principales villes européennes en matière de "Business".

Londres, Paris et Frankfurt sont le trio de tête depuis 1990. Je vous en avais déjà parlé dans un post précédent.
L'ancienneté de cette étude permet de faire des comparatifs dans le temps sur la perception extérieure des grandes régions et agglomérations urbaines européennes. Elle permet également de mesurer les facteurs de localisation des entreprises. Ceux-ci varient fortement d'un secteur d'activité et d'une fonction à l'autre mais certains apparaissent communs à la plupart des entreprises : la disponibilité d'une main d'oeuvre qualifiée, l'accès facilité aux marchés (clients intermédiaires ou finaux), la qualité des télécommunications ou encore l'accessibilité internationale.

L’avantage de cette étude est indéniable pour une ville qui figure dans le panel, c'est-à-dire, compte tenu de la méthode employée pour le constituer, une ville qui a déjà des sièges sociaux, ou des succursales de grands groupes. Au niveau français, il n’y a que Paris et Lyon qui figurent parmi les 34 villes étudiées.
Le sondage comporte une question complémentaire sur les villes qui pourraient entrer un jour dans le panel, selon les interviewés. La France rattrape un peu de son retard, en plaçant Marseille, Lille, Bordeaux et Nice parmi les 19 villes « complémentaires ».

Que faire pour une ville française qui n’est pas encore identifiée ? C’est certainement en travaillant en équipe, au sein d’un team « France » qu’elle pourra sortir son épingle du jeu.
C’est le sens de la proposition du rapport des CCI dans l’'étude sur « Les grandes métropoles, les coopérations métropolitaines et le développement économique territorial », réalisée avec le cabinet Ramboll,
Cette étude cherche à faire émerger une offre métropolitaine « à la française », mais identifie plusieurs paradoxes :
- Si les aires métropolitaines montent en puissance et jouent pleinement un rôle de « moteur de croissance », la surenchère à laquelle se livrent les territoires pour attirer des entreprises et des emplois est contre-productive.
- De même, alors que la reconnaissance du fait métropolitain et la coopération entre métropoles constituent la règle, dans les pays du Nord de l'Europe notamment, les entreprises peinent, en France, à percer de nouveaux marchés ou trouver de nouveaux partenariats technologiques.
- Enfin, la dynamique métropole ne s'oppose pas à la dynamique régionale ; au contraire elles se renforcent mutuellement.
Constatant les atouts propres à chaque métropole française : ouverture des marchés vers des pays voisins, excellence de certains secteurs industriels, présence d'infrastructures, l'étude démontre l'intérêt de travailler à une offre coordonnée et mieux articulée au plan national.
Pour cela, elle dégage quatre propositions concrètes :
- la création de « plateformes inter-métropolitaines d'excellence » pour conjuguer les savoir-faire de chaque métropole sur les filières d'avenir,
- le lancement d'une « conférence économique des métropoles » pour construire une vision d'un développement économique durable des métropoles françaises,
- la construction d'une marque « France des métropoles » comme vitrine économique,
- la mise en place d'une base de connaissance partagée.

Espérons que les buts marqués par cette équipe de France ne le seront pas avec la main, et surtout que cela nous permettra d’être qualifiés au plus haut niveau.

samedi 6 juin 2009

Région v/s Ville

A la WIC La Baule, la Région des Pays de la Loire et la communauté urbaine de Nantes avaient choisi de faire stand commun, mettant ainsi en valeur les avantages de la mutualisation.
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jeudi 2 avril 2009

L'alliance française du city branding

Un post ce matin sur le blog de Vincent Gollain le président du Club des développeurs d'Ile-de-France. Vous pouvez en prendre connaissance ici .
Je voulais également partager avec vous le commentaire que j'ai déposé sur ce post.


tout d'abord merci de votre post sur mon modeste blog né d'une volonté de partager mes impressions après ma visite du MIPIM, mais qui se nourrit également de longues discussions avec Boris Maynadier et de la lecture des quelques blogs (francophones et anglophones) sur ce thème.
Un premier mot d'excuses sur le post relatif au stand de Paris Région, qui je le reconnais n'est pas très argumenté. Il s'agit d'une impression rapide, mais cependant réelle. Si la logique du stand ne m'a pas sauté aux yeux, c'est peut être aussi parce que je suis français et que l'Ile de France est très présente et donc forcément connue dans ses grandes lignes.
En ce qui concerne la présence des villes françaises, mon analyse portait effectivement sur les alliances de territoires et non sur les démarches collectives au sein d'un territoire. Ma jeunesse sur le sujet me fait considérer qu'aujourd'hui il n'est plus possible de penser attractivité et encore plus attractivité internationale sans cette coopération des forces du territoire. Je pense que nous en sommes à l'étape suivante qui est celle où les coopérations se font entre les territoires à une échelle beaucoup plus large. L'exemple de Nantes aujourd'hui avec Saint Nazaire, demain très certainement avec Rennes, puis après demain avec Angers, Brest, La Rochelle et Poitiers est à ce titre très intéressante. Comment nouer des alliances entre métropoles régionales pour exister au niveau européen ? La problématique (qui commence d'ailleurs a être posée au niveau des CCI ) est celle des alliances entre métropoles françaises pour exister au niveau mondial. Quelles coopérations ? sur quels thèmes ? Comment Marseille et Nantes peuvent s'allier pour capter une partie du trafic maritime ? Après la disparition de la grande planification "à la française" avec une vision stratégique conçue au niveau du ministère, l'entrée dans l'âge de raison d'une décentralisation qui a vu chacun penser qu'il pouvait exister seul, doit dégager des pistes stratégiques intéressantes. Nous voilà entrés dans une époque passionnante.