vendredi 26 février 2010

Capitale européenne de la culture, un booster pour votre renommée ?

Le titre de capitale européenne de la culture est un titre prestigieux qui permet de « s’inscrire dans la rumeur du monde », un des 4 axes du développement stratégique à l’international pour un territoire.
En France, tout le monde a en tête le succès de Lille en 2004 et se prépare à célébrer Marseille en 2013. La compétition a d’ailleurs été rude avec Lyon, Bordeaux, Toulouse et les autres villes françaises candidates au titre.
Mais qui se souvient que Paris l’a été en 1989 et Avignon en 2000 ? Ces villes n’avaient peut-être pas besoin de ce titre pour être connues et reconnues comme des villes de culture.
Question plus subtile : qui connait PéCS ?
Cette ville est pourtant la capitale européenne pour 2010, conjointement avec ESSEN et ISTANBUL.
PéCS est aussi répertoriée au patrimoine mondial de l’Unesco pour sa nécropole paléo-chrétienne de SOPIANAE depuis l’an 2000, autre élément fort d’inscription dans cette « rumeur mondiale »

Et pourtant, malgré cela, vous n’aviez jamais entendu parler de PéCS ? C’est la cinquième plus grande ville de Hongrie.
Pour un nantais, c’est encore plus impardonnable car PéCS est jumelée avec SEATTLE aux U.S. et CLUJ NAPOCA en Roumanie, deux des villes jumelles de Nantes. En France PéCS est jumelée avec LYON.

Malgré tous ces atouts, l’attractivité de PéCS reste à démontrer. Sa population décroit régulièrement de 170.039 habitants en 1990 à 161.377 en 2001 et 156.649 en 2007 (est.).

D’autres villes ont été capitales européennes de la culture. Liverpool l’a été en 2008 (pour ceux qui auraient oublié, « La Princess » l’araignée géante de la compagnie nantaise La Machine, était une des attractions majeures de cette manifestation), mais là encore qui est capable de citer les 2 capitales 2009 ?

Comme pour la plupart des actions destinées à développer l’attractivité internationale d’une ville, c’est en premier lieu à son propre territoire qu’il faut s’adresser. Ce sont les habitants qui doivent prendre conscience localement de l’ouverture sur l’Europe et sur le Monde de leur ville. Cette reconnaissance peut être boostée par un label reconnu, mais elle est avant tout interne.

À l'origine, Lille était candidate pour l'attribution des jeux Olympiques de 2004. N'ayant pas été qualifiée, il a été décidé de ne pas laisser retomber l'élan populaire suscité autour de cette candidature. Le succès a incontestablement été au rendez vous.
La capitale européenne de la culture est un évènement capable d'être tout autant fédérateur et susceptible de valoriser l'image de la ville que les J.O. si tous les habitants adhèrent au projet et le démultiplient d'une part et si le projet s'appuie et accompagne une véritable dynamique d'autre part.

1 commentaire:

  1. Un article intéressant vient d'être publié sur Istanbul 2010, qui complète ce billet (http://placebranding.ning.com/profiles/blogs/istanbul-2010-an-opportunity)
    Il semble que les habitants soient fiers de ce titre, mais sans savoir ce qu'il recouvre...On touche la limite de l'exercice ! La "culture" est bien vaste, il faut choisir un angle d'attaque...

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