Depuis le lancement de Marseille
Provence 2013, j’essaie de comprendre la stratégie d’attractivité
marseillaise. Et j’avoue humblement avoir un peu de mal …
Voilà la 2° ville de France, une
ville qui dispose d’atouts certains, qui n’arrive pas à dégager
une vision commune de son avenir pour la faire partager aux projets
qu’elle veut attirer sur son territoire.
Un exemple pour illustrer ce
propos: les touristes … ils ont le choix entre :
http://www.marseille-provence-tourisme.com
le site du syndicat d’initiative de Marseille.
« the right
start to visit Marseille” !
J’ai voulu essayer. Cliquez sur
« Marseille en poche » : il vous renvoie sur
l’onglet « Shopping » ou l’on vous écrit bravement :
« Les
principales zones commerciales marseillaises sont situées en dehors
du centre ville. Au nombre de trois elles cernent la cité à l’est,
à l’ouest ainsi qu’au nord. La dernière en date, la zone
commerciale de Grand Littoral propose un choix très riche pour les
amateurs de shopping en tout genre ».
C’est sûr que je vais aller à
Marseille pour visiter leur dernière zone commerciale !
http://www.marseille-tourisme.com
le site de l’office du tourisme et des congrès de Marseille. Fort
bien fait, classique mais efficace.
Un exemple, convaincu par le site
précédent, j’ai voulu voir l’offre en matière de shopping.
Elle est présentée de manière agréable avec des infos utiles et
pertinentes. Par exemple :
« Où
faire du shopping ? Les magasins sont généralement ouverts du lundi
au samedi en continu de 10h à 19h. Certaines boutiques ou
ateliers tenus par des artisans - autour du Panier & Cours Julien
- sont fermés à l'heure du déjeuner. »
Sur ce site vous trouverez aussi
l’offre packagée avec le CITY PASS qui est le minimum de l’offre
touristique d’une grande ville aujourd’hui.
Et enfin un dernier site officiel :
http://www.visitprovence.com/
, le site officiel du tourisme dans les Bouches du Rhône. Encore
mieux fait que le précédent.
Tout d’abord, une lisibilité de
l’offre sur le plan géographique dont ferait bien de s’inspirer
l’offre pour les entreprises.
Vous avez une segmentation claire en
trois destinations distinctes : Marseille, Provence et Camargue
« Provence,
la carte postale : La Provence, adepte du bien vivre et
charmeuse, revendique un fort patrimoine historique où, entre
culture et art de vivre, le farniente a sa place. Le tourisme en
Provence, c’est l'art des paysages, des fêtes, des marchés
colorés, celui de l'habitat aussi, avec ses mas de pierre et ses
bastides raffinées. Région de terroir, de rencontres et d'accueil,
la Provence a su garder ses coutumes qu'elle vit et partage avec le
visiteur, tout naturellement, au quotidien.
Camargue,
terre sauvage :La
Camargue, nature à l’équilibre fragile, une immensité plate, une
mosaïque d'étangs, marais, rizières et terres arides au pays du
soleil, du vent et des eaux salées. Synonyme d'insoumission, terre
d'aventure, espace mythique, la Camargue est une terre d’accueil
pour une multitude d’oiseaux et une faune en liberté. Mais c’est
aussi le territoire de l'homme qui depuis toujours tente de
l'apprivoiser, comme il le fait avec des taureaux et des chevaux,
compagnons du gardian et du manadier, emblèmes de l'activité et des
traditions du pays.
Marseille
et son littoral, l'exubérance : Marseille, sous ses abords de
grande ville portuaire et de tourisme urbain, est extravertie,
rebelle. Elle affiche un caractère singulier, pétri d'humanité,
vibrant d'affectivité qui crie haut sa joie de vivre. Cité
exubérante lovée entre mer et collines, elle vit une belle mutation
économique et une intense dynamique culturelle. Le secret de
Marseille, c’est ce mixage heureux des peuples venus d'ailleurs et
son invitation à la fête lors de multiples festivals musicaux ou
événements sportifs. Elle mérite que l'on prenne le temps de la
connaître. »
Pour le touriste, une proposition
claire pour un territoire dont on s’accorde à reconnaître qu’il
peut être compliqué. Et bien ici vous avez l’impression de
l’avoir compris et de commencer à le décoder.
A
cela s’ajoute une segmentation de l’offre par Tribus. Excellente
approche là aussi qui permet de présenter une offre pléthorique en
focalisant sur les attentes des prospects.
Le
site de l’Office du Tourisme s’y essaie bien avec un Marseille
for you : le Marseille qui vous ressemble, mais celui-ci est mal
positionné sur le coté et renvoie sur des infos décevantes (par
exemple pour les croisières vous trouvez des infos sur le salon de
la croisière…alors que j’attends une info sur ce que je peux
faire le temps de mon escale)
Deuxième point fort : l’open
data. Voilà un site qui met à disposition de l’ensemble des
acteurs du territoire les données publiques. J’ai pris sur le
site :
« Pourquoi
libérer les données touristiques des Bouches-du-Rhône ?
Parce
que le département a fait le choix de se positionner très
clairement sur la mise à disposition de données publiques.
Parce que le tourisme est un secteur économique incontournable du département et que ses données sont déjà collectées et stockées par les offices du tourisme du département sur une base de données commune PATIO, dans le but d’être diffusées facilement.
Parce que Bouches-du-Rhône Tourisme, déjà fortement sollicité, espère offrir aux entreprises, particuliers, résidents, touristes, matière à la créativité, à l’innovation, à l’expérimentation.
Parce que plus ces données seront libérées et diffusées, plus le rayonnement de la destination sera important. »
Parce que le tourisme est un secteur économique incontournable du département et que ses données sont déjà collectées et stockées par les offices du tourisme du département sur une base de données commune PATIO, dans le but d’être diffusées facilement.
Parce que Bouches-du-Rhône Tourisme, déjà fortement sollicité, espère offrir aux entreprises, particuliers, résidents, touristes, matière à la créativité, à l’innovation, à l’expérimentation.
Parce que plus ces données seront libérées et diffusées, plus le rayonnement de la destination sera important. »
Cela me parait être un excellent
choix, compte tenu de la créativité et du bouillonnement que j’ai
ressenti en me promenant sur les sites non officiels de Marseille. La
cohérence, qui est ce qui manque le plus dans les offres
territoriales, pour moi joue à plein ici.
Une dernière remarque, qui porte plus
sur l’anecdote, compte tenu de la situation générale en France
sur ce sujet, c’est sur les langues. Uniquement en anglais pour le
syndicat d’initiative, anglais, allemand, italien pour le 13,
auxquels l’OT ajoute l’espagnol.
Compte tenu de la volonté cosmopolite
et d’ouverture au monde de Marseille Provence, j’aurais imaginé
quelques approches plus exotiques : arabe, chinois, indien, … ?
dans ce domaine, les nouveaux outils de traduction en ligne doivent
pouvoir prendre le relais, sauf à générer des coûts prohibitifs
de traduction. Il n’empêche, une page d’accueil multi langue et
conçue comme tel dès le départ pourrait être un plus.
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