mercredi 30 septembre 2009

logos ... suite (et sûrement pas fin)











Copenhague vient de se doter d'une nouvelle marque , qui se décline autour de la notion d'ouverture (open) et de possibilités : Open for You , mais aussi Open for Connections, Open for Change, Open for Tolerance, Open for Development, ...
Toute une série de déclinaisons autour de ce petit bouton : Open... Nous sommes là plutôt dans un registre qui me parait efficace, susceptible de générer une communauté.
Cette marque a été développée par un groupe de partenaires qui comprend l'agence de développement économique, l'office de tourisme et de nombreux partenaires privés et associatifs.
Elle fonctionne sur le principe de l'Open Source, c'est à dire qu'elle est très ouverte et que chacun peut s'emparer du bouton "Open" pour y mettre sa couleur, sa formule, ... Un livret d'une quinzaine de pages définit les règles d'utilisation.
Suivant le même principe d'ouverture et de réelle créativité laissée aux utilisateurs de la marque, je vous avais parlé de Belfast qui a lancé récemment son logo utilisant la lettre B en forme de coeur. Et bien maintenant, il se décline en une série de thèmes : B ... confident, B ... enterprising, B... there, B ... friendly, ...
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un logo pour ma ville


Le choix d'un logo est toujours un grand moment. Les territoires n'échappent pas à la règle.

Sans tomber dans l'excès et le jargon des cabinets qui flatte l'égo des décideurs sans être compréhensible par le commun des mortels, il est parfois difficile de trouver une forme simple.

Voici un bel exemple pour illustrer le trop plein d'informations à faire figurer dans un logo "signifiant" :
les 12 carrés sont censés représenter les 12 communes qui forment l'agglomération,
Les carrés verts qui entourent le rouge sont là pour montrer qu'il y a des parcs,
Le bleu est là pour rappeler le ciel de Caroline et l'étoile démontre avec quel brio la créativité locale est présente à tous les coins de rue !
Si vous avez 40.000 euros à jeter par la fenêtre pour vous construire un logo, je vous conseille plutôt ce petit site, découvert par Vincent Gollain:
http://www.logo-de-ville.fr/
au moins, vous pourrez faire plusieurs essais, toujours de bon goût, avec le vocabulaire qui vous permettra de convaincre vos élus.

lundi 21 septembre 2009

Simple et Efficace .

Liverpool, s'est dotée d'un nouveau logo !
C'est ce qui peut apparaitre comme le plus visible dans la mise en place d'une communauté de marque.
Et pourtant ce logo n'est que la partie émergée de l'iceberg que constitue justement la marque. Prenons l'exemple de Liverpool . Tout d'abord, en l'occurence, qui est Liverpool ?
Cette marque est lancée par un consortium appelé Liverpool Vision , agence de développement économique dont les principaux partenaires sont :
la ville de Liverpool , l'agence régionale de développement du Nord Ouest (NDA), et une agence d'habitat social et de régénération urbaine (H&CA).

10 personnes participent au Conseil d'Administration de Liverpool Vision : 3 représentent la ville: le Maire, le président du Conseil Municipal et le président du groupe d'opposition, 1 représentant de NDA, 1 représentant de H&CA, 5 représentants des milieux économiques).
Il y a donc parité entre les représentants de la "société civile" et les représentants des structures administratives.
La représentation politique est équilibrée avec la présence des deux leaders de la majorité et de l'opposition au sein du Conseil Municipal.

Liverpool Vision gère, en plus de la marque de ville, 9 autres marques sur des thématiques spécifiques (design, projet lumière, jeunes entrepreneurs, ...)

Comment fonctionne la marque ?
Un site très simple qui donne des témoignages de personnes de la communauté sur leur choix de Liverpool pour y vivre, y étudier ou visiter.

Ce site permet, pour les membres dûment inscrits, de télécharger les logos (avec le choix du format (JPG ou EPS), de la couleur ( 5 couleurs en bicolore Noir et bleu, vert, violet, rouge ou orange; 2 en noir et blanc ou blanc et noir, 10 couleurs en monocolore foncées ou claires) .

Pour pouvoir télécharger un logo, vous devez indiquer l'usage qui en sera fait et la diffusion prévue. Vous pouvez bien entendu charger également la charte graphique et les règles d'utilisation du logo.

Il faut ajouter également quelques argumentaires par des ambassadeurs de la marque et par une Web TV .
Et that's all, folks !
Voilà une initiative simple, sans grand frais (l'ensemble de la mise en place de la marque aurait couté £110.000 (au cours dévalué de la livre, cela fait à peu près 120.000€) qui permet de démarrer efficacement l'animation d'une communauté.

vendredi 11 septembre 2009

mon 1cm2 à Amsterdam


View More

Et bien voilà, j'ai reçu ce matin mon petit porte clé avec un peu de terre provenant du cm2 que m'offre I amsterdam Business.
Je sais maintenant localiser ce cm2 (au sein d'une zone plutôt sympa. J'y cotoie Cisco et Adidas , je n'ai qu'un pas à faire pour aller voir jouer l'Ajax ou écouter un concert à l'Arena).
J'avais le choix entre rester anonyme ou commencer à m'insérer dans le réseau social des prospects.
Devinez l'option qui m'a séduite .



vendredi 4 septembre 2009

GUIDE INDIGÈNE DE (Dé)TOURISME

Le (dé)tourisme est une notion qui (dé)tourne le vrai guide touristique.
Et pourtant, à y regarder de plus près... les auteurs de ce guide connaissent manifestement très bien leur(s) ville(s), et s'ils (dé)tournent le langage officiel, c'est au final, quand même un attachement profond et viscéral au territoire qui transpire à travers leur oeuvre.
Cette superbe initiative, off comme elle se qualifie elle-même, vaut toutes les déclarations d'amour et tous les guides des collectivités.
Ce que ne disent pas les city marketers est parfois plus important que leurs publications sur papier glacé.
Les éditions à la criée, nantes-rezé ont fait paraitre le 12 juin dernier le premier ...GUIDE INDIGÈNE DE (DÉ)TOURISME DE NANTE-S ET SAINT-NAZAIRE
Un objet littéraire, textuel et iconographique. Un objet déjà collector - le off d’Estuaire 2009. Un livre à signature collective, le bureau de la main d’oeuvre indigène, c’est une cinquantaine de contributeurs de tous poils.
Un objet artisanal à prix poche (8€), une rareté entre découverte,parcours, paysage, immersion, amour et politique, autour de nos deux villes et de la Loire-Atlantique, oh la la, pardon, de laLoire-Inférieure !
Guide discret, sensible et collectif, à la croisée de ces natifs, naïfs et adoptés, gens de partout pratiquant les lieux d’ici, migrants, touristes, voyageurs qui courent les rues, battent la
campagne et fendent les flots. Un ovni littéraire et géographique

Amener toutes sortes de gens dans des lieux avec un sacré bon bouquin bourré de trouvailles et d’idées.
LETOMBERDANSLEPANNEAU : le lecteur trouvera aussi de nombreuses fausses informations, territoires absurdes et promenades fantaisistes,six chapitres nazairo-nantais qui carburent aux flagrants délires, aux premier mai annualisés ...
Le guide indigène de (dé)tourisme de Nante-s et Saint-Nazaire, tiré à 1500 exemplaires, est disponible dans les bonnes librairies du département, dans un certain nombre de kiosques et
de cafés éthylo-culturels, auprès d’associations ami-es

Il tente d’exposer ce (dé)tourisme, dont vous avez compris qu’il entretient quelques rapport avec la réalité de tous les jours comme avec la réalité de nos rêves.
Bref, cela ne ressemble vraiment à rien de connu et c’est à découvrir !


Pour couronner le tout, vous pouvez télécharger sur le site la licence libre qui vous permet de vous lancer vous aussi dans le (dé)tourisme de votre ville .

vendredi 28 août 2009





L'instinct de propriété est certainement un des moteurs les plus forts de l'activité humaine. Mon grand père a travaillé toute sa vie pour pouvoir se payer son petit bout de jardin et sa maison.

Et bien, moi, son petit fils, je me suis offert ce matin (ou plus exactement l'agence de développement économique de la Métropole d'Amsterdam m'a offert) 1cm2 de terrain en plein centre d'une des plus belles capitales européennes .

J'ai vérifié la valeur de mon cadeau sur le site de Knight Frank . (Market monitor – Spring 2009 - Offices Distribution Retail (shopping centres) . Les prix indiqués sont en EUROS/ M2 /An
Amsterdam 325 Barcelona 300 Brussels 275 Budapest 240 Copenhagen 250 Dublin 560 Edinburgh 353 Frankfurt 456 Geneva 496 Kiev 474 Lisbon 252 London 1,126 Madrid 504 Milan 500 Moscow 869 Munich 378 Paris 800 Prague 258 Rome 475 Stockholm 415 Vienna 276 Warsaw 348

Amsterdam, ce n'est bien sûr ni Londres, ni Paris, mais quand même, ce n'est pas ridicule.

BusinessInAmsterdam l'agence de développement économique, accessible par le portail Iamsterdam , attire ainsi l'attention sur ces différents zones d'activités et espaces de bureaux.

Moyen original, je dois avouer que maintenant j'attends de voir quelles informations complémentaires vont arriver avec le porte clé et le titre de propriété de ce cm2 .

Amsterdam joue la transparence en montrant comment a été fabriqué ce petit porte clé, en Chine, de manière quasi-artisanale. Voilà un autre pari que je trouve également intéressant, comment une ville européenne assume et même met en avant le fait de délocaliser sa production.

lundi 24 août 2009

Qui de l'Oeuf ou de la Poule ?


"Roanoke is taking a different approach to economic development this year, using social media and outdoor promotion to build a skilled workforce as a competitive advantage."
Selon les responsables du développement économique de cette ville de Virginie, il y a beaucoup plus d'entreprises qui se positionnent en fonction des potentialités d'emploi d'une ville que de personnes qui déménagent pour rechercher des emplois.
Que faut-il donc privilégier ?
Chercher à attirer des entreprises, et en particulier les fameux IDE ?
Ou bien privilégier les conditions de vie de la main d'oeuvre potentielle et attirer les talents, en se disant que l'emploi suivra ?
Quand je regarde aujourd'hui les facteurs d'attractivité des villes à travers les différents classements, je suis de plus en plus enclin à croire que c'est bien sur les talents qu'il faut mettre l'accent.
Mais cela, c'est une nouvelle approche, plus globale, du développement économique.
Il ne s'agit plus seulement de construire des immeubles de bureaux et d'aménager des zones d'activité, il faut ré-enchanter la ville, faire en sorte que tout le monde puisse y vivre de manière harmonieuse, ...
Les visiteurs, touristes du week-end ou congressistes de la semaine, doivent trouver des activités variées jusque tard le soir en toute sécurité.
Les habitants doivent pouvoir se rendre à leur travail de manière aisée et régulière, ils doivent disposer des services nécessaires à l'épanouissement de leur vie familiale.
Tout un programme qui ne peut se construire qu'en associant acteurs publics et privés autour d'objectifs de vie meilleure.
C'est également une certaine remise en cause des modèles de développement trop "scientifiques" et des analyses poussées des statistiques pour en tirer des stratégies à postériori.
En effet, il s'agit là en effet d'agir sur l'humain et non plus sur des modèles économétriques de prise de décision.
Comment mettre en équation le sourire du chauffeur de taxi qui vous prend en charge à la gare ?

mercredi 8 juillet 2009

QUIZZ


La période des vacances d'été approchant, je vous propose un petit quizz pour réfléchir au concept de city branding tout en bronzant sur les plages ou en randonnant sur les sentiers...

Tout le monde travaille sur les valeurs du territoire ... qui sont la base de la marque.

Mais là aussi, j'ai souvent l'impression que l'on enfonce quelques portes ouvertes.

Voici ce que j'ai trouvé sur le site de marque d'une grande métropole francophone :


Valeurs
La métropole (compléter à votre guise) valorise la tolérance, le respect et le dialogue tout en offrant la liberté d’être soi-même.
La métropole (compléter à votre guise) un espace de démocratie et d’ouverture.
La métropole (compléter à votre guise) favorise la cohésion et la solidarité, les forums publics et la mise en commun des forces pour relever les défis de l’avenir, avec pragmatisme et harmonie.
La métropole (compléter à votre guise), un espace de collaboration.
La région métropolitaine célèbre la créativité et l’ingéniosité tant pour l’industrie et le commerce que pour la scène culturelle.
La métropole (compléter à votre guise), un espace d’innovation.
Elle stimule le sens de l’initiative commerciale, publique, sociale et individuelle, favorisant l’efficacité et les solutions concrètes.
La métropole (compléter à votre guise), un espace d’initiative.


Ce quizz va comporter deux questions.

Question n°1 : quelle est la métropole qui ne se reconnait pas aujourd'hui dans ces valeurs ?


Question n°2 : plus difficile, pour départager les vainqueurs de la première question, quelle est la grande métropole qui affiche ces valeurs sur son site de marque ?

mardi 7 juillet 2009

Une ville pour les voyageurs …


Lors d’un transit par Roissy 2G, je suis tombé sur la revue « Monocle » dont j’ai déjà parlé dans ce blog.
Cette revue publie chaque année un index des villes agréables à vivre.
Le numéro spécial est une mine d’informations sur ce qui fait qu’une ville plait ou ne plait pas.
Entre autres articles, j’ai sélectionné celui-ci :

" In an absolut world "
Se basant sur l’expérience de ses journalistes qui passent beaucoup de temps sur les routes et dans les aéroports pour analyser la qualité des hôtels, Tyler Brulé, le rédacteur en chef, s’est livré à une compilation de leurs différents fantasmes pour décrire ce que serait la meilleure ville pour le voyageur dans un monde idéal.
J’en ai traduit les meilleurs morceaux :

1er) Un aéroport agréable :Cet aéroport fonctionne 24h/24 sans déranger les riverains. Il est aéré mais pas glacial. D’excellents restaurants locaux y côtoient des self services. Il n’y a pas de trajet en bus pour rejoindre l’avion, il est relié en permanence à la ville ce qui permet de rester profiter de la vie nocturne tout en attrapant son avion pour être à l’heure à une réunion matinale.

2ème) Des douanes courtoises :Imaginez comme les premières impressions seraient différentes si les agents de l’immigration et des douanes n’étaient pas seulement vigilants, mais avaient suivi des cours d’hospitalité plutôt que d’hostilité.

3ème) Des rues vivantes :La destination doit bourdonner à toute heure. Cela veut dire que les restaurants commencent à servir des petits déjeuners dès qu’ils arrêtent de servir leurs diners. Les rues grouillent de vie (les cafés sont pleins, les boutiques sont ouvertes, les taxis nombreux) bien avant que le soleil ne se lève et il y a encore plus d’activité bien longtemps après qu’il ne soit couché.

4ème) Une destination ensoleillée :Trop de bonnes choses peuvent nuire à la santé, mais nous sommes prêts à prendre le risque si notre destination bénéficie d’un bel ensoleillement.

5ème) Des personnalités attirantes :La meilleure destination vous laisse avec un torticolis tant vous avez le regard attiré par des belles, élégantes, mignonnes personnes. Si l’aspect agréable de la population n’est certainement pas le premier critère de choix, ce point arrive très certainement en deuxième position.

6ème) Une intégration dans la ville :Quelques hôtels travaillent dur pour cocooner leurs clients et les tenir à l’écart de monde extérieur au sein d’une bulle protectrice. De tels endroits n’existent pas dans la ville idéale, les hôtels sont invités à offrir à leurs clients tous les aspects de la vie locale.

7ème) Une base pour surfer :
Dans la destination ensoleillée et aérée de nos rêves, il y a une culture qui autorise les gens à s’installer pour travailler là où ils se sentent le mieux, sur le bord de la piscine, à l’ombre d’un chêne, sur une terrasse ou à la plage. Il y a donc des accès continus aux réseaux de communication.

8ème) Un artisanat vivant :
Une destination dynamique, vibrante, est riche d’activités diverses. Alors qu’il y a un besoin de multinationales pour générer une grande activité, notre destination va aussi s’intéresser aux petites entreprises et encourager l’artisanat. Cela va non seulement créer des quartiers intéressants, mais cela va aussi créer une atmosphère plus originale, plus innovante et moins standardisée.

9ème) Une culture de l’eau :L’eau sera une caractéristique du paysage urbain. Des canaux, des lacs, des bassins, vont modeler la personnalité. Des petits ports seront le cœur de quartiers intéressants.

10ème) Une vision mondialisée :Les architectes de notre ville vont prendre les meilleures pratiques des quatre coins du monde. Les grandes avenues seront empruntées à Madrid, les trottoirs à Kyoto, les parcs à Londres, mais tout cela donnera une impression nouvelle et fraiche.

11ème) Une culture des bars éclatante:
Chaque bonne destination doit avoir au moins trois bons bars pour pouvoir profiter d’un moment d’intimité, pour avoir une réunion de travail pleine d’entrain et pour danser jusqu’au bout de la nuit. Dans notre ville il y a une culture unique des patrons de bar qui s’intéressent à l’art de mixer d’excellentes boissons avec des plats délicieux et une belle ambiance. Ils sont toujours ouverts.

12ème) Un endroit qui remue :Y a-t-il une meilleure manière de terminer son séjour qu’en allant danser sur une terrasse extérieure avec un super DJ ? et rappelez vous que l’aéroport ne fermant pas, vous allez pouvoir attraper votre avion à temps pour la réunion de 9h même si vous restez encore pour profiter d’une dernière danse…

Si nos villes ne sont pas toutes calquées sur Ibiza, il faut quand même retenir de cet extrait que la ville provinciale française moyenne où tous les commerces sont fermés entre 12h30 et 14h et à partir de 18h, où les restaurants sont fermés le dimanche, … n’est pas encore tout à fait prête pour accueillir des visiteurs en nombre !

mercredi 24 juin 2009

le logo d'une ville


En furetant sur le net, je suis tombé sur un forum de discussions qui suivaient la mise en place du nouveau logo de Cincinnati .
Ces discussions sont une mine d'informations sur ce que les citoyens attendent d'un logo. Une fois enlevés les messages traditionnels sur le coût forcément très élevé payé pour un logo que n'importe quel citoyen lambda s'imagine capable de dessiner (dans le cas précis, il s'agit de 75 K$), les autres messages sont riches des réflexions sur :
le lien entre le logo d'une institution et celui d'un territoire,
les attentes des citoyens vis à vis de la représentation de leur imaginaire de la ville, ...
les réflexions d'internautes qui, ne connaissant pas la ville, renvoient leur envie de découvrir Cincinnati ou plus majoritairement de rester chez eux..
Ce que j'ai trouvé également intéressant c'est que ce logo a été financé par Macy's.

samedi 20 juin 2009

en Espagne aussi

En Espagne aussi la réflexion sur le city marketing est en plein bouillonnement. L'Université de Leon organise 4 jours de conférences sur ce thème . J'essaierai de me procurer plus d'infos auprès de mes collègues de Gijon.

Divulgar y debatir acerca del marketing como filosofía de gestión para ayudar a mejorar la calidad de vida en las ciudades, desarrollar ofertas urbanas adecuadas para los ciudadanos y los visitantes o turistas, y realizar una adecuada promoción y comunicación. Al mismo tiempo que deben ser mejores lugares para vivir, las ciudades también se están convirtiendo en productos que compiten entre sí, en marcas y objetos de consumo de acuerdo con sus identidades.

Isla de los Museos Saadiyat. Abu Dhabi. Emiratos Árabes Unidos.

El marketing puede ofrecer a las instituciones relacionadas con las ciudades un marco conceptual integral que ayude a identificar las ventajas competitivas de la ciudad; busque una diferenciación creativa; fomente valores de integración social, equilibrio medio-ambiental, y de excelencia en la configuración física y belleza de los paisajes urbanos.

mercredi 17 juin 2009

The city of your dreams


Tyler Brûlé , éditeur de la revue Monocle , a écrit un article dans le Financial Times à l'occasion de la publication de son classement annuel des villes où il fait bon vivre.

Avec un humour anglais caractéristique, il se pose la vraie question : "est ce que je viendrais vivre là ?" . Je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager cet article que vous pouvez retrouver avec le classement sur le site du FT.com.


“Could you live here?” and “would you live here?” are two of the most common questions colleagues ask each other at the end of a business trip. Responses rarely take the form of a shrugged “I don’t know” or a half-hearted “I guess so”. Rather, they typically come in vehement declarations suggesting that considerable thought has gone into the topic already. Here are a few I’ve heard over the years:
On the train to Chicago’s O’Hare: “No way. It’s neither one thing nor the other and just look at this sad excuse of a train to the airport.”
In a cab to Vancouver International Airport: “Definitely not for me – seems a bit sleepy and limp.”
In a big Mercedes en route to Hong Kong’s Chek Lap Kok: “I could do it for a short stint but it wouldn’t be for the quality of life.”
Hitching a ride with an associate to Geneva’s Cointrin: “If I could get a great flat close to the lake and move my five closest friends, then it would be amazing.”
Being taxied to Fukuoka airport: “If I wanted the best of Japan but also great connections to the rest of Asia then it would be my first choice.”
How other surveys compare
Assessing quality of life is a difficult business and, as a result, surveys on the subject throw up different results.
The Economist Intelligence Unit’s liveability ranking, released this past Monday, put Vancouver, Canada, in the top spot out of 140 world cities, followed by Vienna .
Canada, Australia and Switzerland dominated the rest of the top 10, with Melbourne in third place, Toronto in fourth, Calgary and Perth tied for fifth/sixth, Geneva in eighth and Zürich and Sydney tied for ninth/10th. Helsinki was seventh, while London was 51st, behind Manchester at 46th. Asia’s best city was Osaka, Japan, at 13th, while the top US spot was Pittsburgh, Pennsylvania at 29th.
Mercer’s quality of living survey, released in April and covering 215 cities, was led by Vienna, followed by Zürich, Geneva, Vancouver and Auckland. Singapore was the most liveable Asian locale in 26th place, Honolulu was best in the US at 29th and London was the highest UK scorer at 38th.
There are similarities between these lists and Monocle’s and the reason is simple. According to Jon Copestake, editor of the EIU report, cities that score best tend to be mid-sized, in developed countries, offering culture and recreation but without the crime or infrastructure problems seen in places with larger populations.
Most of us tend to play some version of the game every time we travel and, while some quickly conclude they wouldn’t trade their current set-up for anywhere else in the world, I’d argue there are considerably more who are tempted to give up their current address for a place that promises better housing, worklife, transport, schools, restaurants, weather, shopping and weekend pursuits.
If there was a professional league for this particular sport, I’m quite confident I’d be on a huge contract and captain of my team. From the age of three I’ve always been on the move – I did two complete circuits of Winnipeg-Montreal-Toronto by the time I was 15 – and, since 1989, when I relocated to the far side of the Atlantic, I’ve been fascinated by the forces that make cities work (or not) and analysing the advantages and disadvantages to living in them.
My first stop in the UK was Manchester and, from the moment I stepped off the plane, I was looking south and east for a town with better weather, tastier food, more peaceful, polite neighbours and houses with proper heating and windows. London was the obvious choice and the place I ventured next. But for some reason I could hear Hamburg calling from across the North Sea.
That my mother was born in Lübeck, north of the city, might have had something to do with it. But, after a weekend visit in the 1990s, I was also smitten by the city’s compact and efficient airport, its cosy neighbourhoods dotted with inviting bakeries and shops, its centrally located lake, its great restaurants and even better bars. It also offered a buzzing media scene, with journalists working for Stern, Der Spiegel, Die Zeit, Tempo, NDR and a host of other titles, broadcasters and agencies.
So I moved and spent two years marvelling at how the quality of life in north Germany could be so much better than in the UK capital. Apartments were not damp but warm and dry in spite of equally horrendous weather. One could get a meal at 11pm, instead of being told, sullenly, that the kitchen was closed. Even the doors of buildings closed with a more reassuring whoosh and a thud. The list goes on.
Unfortunately, for career reasons, I was forced to give up on Hamburg and return to London in 1994. Yet my wanderlust – and my obsession with stacking cities up against each other – has not abated.
It was about this time three years ago that I was hustling from London to Tokyo, Stockholm to Sydney, Barcelona to Geneva trying to secure financing for Monocle magazine as well as creating our first-year editorial plan. In the midst of my travels, I suddenly realised we should create a new global “liveability” survey to challenge the ones put out by the likes of Mercer and the Economist Intelligence Unit each year.
In addition to looking at obvious cut-and-dried statistics such as average salaries, school performance and healthcare costs, we would ask our network of researchers to consider softer issues – physical and technological connectivity, tolerance, the strength of local media and culture and, of course, late-night eating and entertainment options.
The inaugural winner of Monocle’s “world’s most liveable city” award, in 2007, was Munich, which scored high in all our designated categories. (Given my Hamburg experience, I wasn’t surprised.) Then, last year, the German city was beaten by Copenhagen due to the Danish capital’s strong environmental efforts, subway network expansion and diverse neighbourhoods.
For 2009, we decided to tweak the metrics a bit, looking at three new factors: the independence of a city’s retail and restaurant scene (let’s call it the Zara/Starbucks index), the ease with which small business owners can start up operations and planned infrastructure improvements. More broadly, we considered the way in which locals and visitors are able to navigate and use everything from public parks to the local property market. In our view, places with the best quality of life are those with the fewest daily obstructions, allowing residents to be both productive and free of unnecessary stress.
Starting with a shortlist of more than 40 cities and taking these new elements into account, our rankings didn’t change dramatically. But Zürich did move into the top spot, thanks to outstanding and still improving public transport, including an expanding tram system and main rail station; ample leisure activities, including 50 museums and excellent restaurants; environmental activism in setting new emissions targets; good business culture, with local authorities offering both advice and low-cost office space; and its airport, which serves 170 destinations and is now in line for a SFr460m (£262m) revamp.
Copenhagen dropped to second place, reflecting a less impressive airport experience and a loss of flavour in its city centre, although it remains clean, green, cultural and virtually crime-free, while Tokyo held its number-three position, with big improvements to its main rail station and Haneda airport in the works on top of its already impeccable service-based economy. Oslo entered the top 20; Auckland returned after a one-year absence; and both Fukuoka and Berlin advanced several spots.
As usual, our list revealed that outside Japan and Singapore, Asia still has a lot of work to do, as does the US, with New York’s “world-capital” claim felled by the abysmal quality of its transport, public schools and housing stock (not to mention the carnage on Wall Street) and only Honolulu in Hawaii making the cut. Also, as is common in quality-of-life surveys, no African or South American cities were included, since the leading contenders – Santiago, Buenos Aires, Montevideo – all scored low on some basic metrics.
As for London, my home, it didn’t make the top 25 for many of the same reasons New York was omitted. So why am I still here? I can’t argue with the findings of the Monocle survey. Indeed, I once considered Zürich my dream city, with its speedy trains connecting me to skiing and Milan, its wonderful lake and bathing clubs, its pretty hillsides and solid Swiss apartments. Yet, when I eventually tried living there, I lasted less than a year. No matter how much the city had to offer, I couldn’t stand my narrow-minded neighbours. Zürich might have been a liveable city then but it wasn’t a welcoming one.
Have things changed? Well, aside from the improvements listed above, there is also a new mayor, the city’s first openly gay leader, who could do her bit to lighten the mood. Perhaps it’s time for me to give it another go.
For the moment, though, I’ll continue to endure London while simply sampling the top three on a regular basis – Zürich en route to skiing in St Moritz, Copenhagen when summering in Sweden and Tokyo for business trips at least once a month. Could I, would I, live in any of them full-time at some point in my life? Certainly.

vendredi 12 juin 2009

Le workshop de La Baule

Vendredi dernier, 5 juin, il fallait se lever de bonne heure pour assister à l'atelier thématique "Branding the city", dans le cadre de la 7ème conférence sur l'attractivité des investissements en Europe (World Investment Conference - WIC) .
Ceux qui ont fait l'effort ne l'ont pas regretté. D'abord parce qu'il y avait du beau monde dans l'assistance (entre autres les bloggeurs Boris Maynadier et Vincent Gollain, des consultants de haut niveau, des professionnels, ...) ensuite parce que dans l'ensemble, les présentations étaient intéressantes .
Cet atelier a commencé par une présentation de Natalie Rastoin, DG d'Ogilvy France qui a bien posé le débat autour des thématiques de la marque de territoire, des logos des grandes métropoles (tous en noir et rouge ... est-ce un hasard?). Le logo et la baseline sont la fin d'un process ... dont on ne peut faire l'économie. La création, le développement et la maintenance de la marque passe par la mise en place d'une véritable relation de confiance avec un groupe de "clients" .
Elle propose une décomposition de ces "clients" en trois groupes : les habitants, les entreprises et les touristes qui ont tous des besoins différents. La marque doit donc avoir des messages différents, mais bien entendu cohérents entre eux.
Pour ma part, je pense que dans les cibles, il faut ajouter les étudiants et les chercheurs qui me paraissent devoir être traités à part.

Quatre autres présentations ont suivi dont deux qui ne m'ont pas convaincu . La première, celle du DG de Marketing Frankfurt dont j'ai retenu qu'il mettait en avant la qualité de vie et ses saucisses, et la seconde, celle d'un cinéaste qui réalise de superbes films (il nous a présenté Londres et Dubaï) , mais qui m'interpellent en termes d'efficacité du message.
La troisième, celle d'Andy Levine , directeur de la société new-yorkaise DCI (Development Counsellors International) proposait 5 règles pour la marque de territoire :

R1- Soyez différents (et réellement différents ! ) Trouvez où se cache votre réelle valeur ajoutée pour vos cibles.
R2- un logo ne donne pas une stratégie -
R3- un veau ne se vend pas lui-même - la manière dont les autres parlent de vous est importante et c'est cela qu'il vaut mettre en avant
R4- trouvez le bon équilibre entre les messages vis à vis de votre population et ceux que vous destinez à l'extérieur
R5- Une seule marque de territoire est bien en théorie, mais cela marche rarement. Il vaut mieux cibler .

Jean Louis Missika nous a révélé le message de Paris pour se replacer dans la course aux capitales innovantes. Ce message s'appuie sur l'histoire (crédibilité, le message n'est pas artificiel, il s'ancre dans un passé riche, ...) et donne une vision pour l'avenir .

C'est à Natalie Rastoin qu'est revenue la difficile tâche de résumer l'atelier en séance pleinière. Voici ce que j'ai noté de ses conclusions :
- s'investir à fond dans la phase d'analyse pour avoir un bon brief.
- organiser explicitement la hiérarchie des buts et leurs interactions
- être cohérent et non monolithique dans les messages
- s'organiser pour que la population locale s'approprie la marque
- trouver le bon équilibre entre les média tangibles et intangibles
- mesurer pour être en capacité de réagir.

samedi 6 juin 2009

Région v/s Ville

A la WIC La Baule, la Région des Pays de la Loire et la communauté urbaine de Nantes avaient choisi de faire stand commun, mettant ainsi en valeur les avantages de la mutualisation.
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mardi 2 juin 2009

Réputation


Le concept de réputation de la ville d'Anholt me parait pédagogiquement très intéressant, même s'il n'est pas tout à fait exact.

Lorsqu'il s'agit de faire comprendre à des gens qui n'ont pas forcément un temps fou à consacrer à la problématique, comment :
la marque de ville est différente de la marque de l'institution
la marque de ville peut être "mycity" même si j'habite à Bledoloin,
la marque de ville se construit dans le temps et se respecte, et ce n'est pas une campagne de comm qui peut la modifier instantanément,
la marque de ville n'est pas un logo
Je me rends compte que si je remplace marque de ville par réputation de la ville, finalement même l'élu moyen est à même de comprendre.

Autre sujet de réflexion qui m'a traversé l'esprit, c'est celui de la marque 64 .... de territoire ? ou de T-shirts ?

Je vais à la World Investment Conference à La Baule où j'aurai le plaisir de retrouver plusieurs spécialistes du city branding . De belles discussions en perspective ... et quelques posts en prévision sur ce blog !

lundi 25 mai 2009

Mesurer la performance des villes


Classer les villes uniquement selon leur population n’est plus aujourd’hui très pertinent et ne donne en particulier pas d’information pour les prises de décisions économiques.
Un certain nombre d’institutions, compagnies ou équipes universitaires entreprennent de comparer les différentes villes ; ces différents classements servent de références au niveau international.
Tout le monde connaît maintenant le classement de l’université Jiao Tong de Shanghai qui fait référence dans le domaine des établissements d’enseignement supérieur. Il est possible de critiquer la manière dont tel ou tel aspect est pris pris en compte, il n’empêche que ce classement constitue bien la référence internationale et est déterminant pour les étudiants et les professeurs pour choisir leur lieu de travail.
Ce type de classement existe également pour les villes.
Il est possible de citer par exemple :

- l’OCDE et son étude « Competitive cities in the Global Economy » (3 villes françaises présentes dans le panel Paris , Lille et Lyon sur 78 villes)

- la commission européenne avec son « Urban Audit » (32 villes françaises dont Nantes sur 258 villes européennes)

- le cabinet d’immobilier international Cushman and WakeField qui fait des études comparatives sur les marchés immobiliers et interroge 500 top décideurs sur leur perception des villes depuis le coût de la vie, le climat des affaires jusqu’à la pollution et la qualité de vie.

- Le cabinet de ressources humaines Mercer, publie un classement « Quality of living » dans 350 villes mondiales (en France Paris et Lyon) . Les indicateurs retenus couvrent des informations très diverses telles que :
o L’environnement politique et social
o L’environnement économique
o L’environnement socio-culturel
o La santé
o L’éducation
o Les services publics et les transports
o Les loisirs
o Les biens de consommation
o Le logement
o L’environnement naturel

Ce classement de la qualité de vie dans les villes fait appel à des données quantifiables et ne tient pas compte du « je ne sais quoi » (en français dans le texte) faisant que les personnes préfèrent vivre dans une ville plutôt que dans une autre. La qualité de vie n’est pas la qualité de la vie !
Ce même cabinet publie également un index du coût de la vie, référence mondiale en matière de calcul des indemnités d’expatriation.

- le groupe d’étude de la globalisation et des villes mondiales (GaWC) basé à l’Université de Loughborough propose un classement de 315 villes du monde basé sur la présence de succursales de grandes sociétés mondiales dans les domaines de la comptabilité, la publicité, la banque finance, l’assurance, le droit et le conseil en management (7 villes françaises –Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Marseille, Paris et Strasbourg). Ce classement est un peu faussé par la présence massive de cabinets anglo-saxons dans la liste des sociétés globales, mais donne une idée de l’ouverture au monde (au moins au monde anglo-saxon)

- le cabinet KPMG publie un guide des coûts internationaux « Competitives Alternatives » dont le nom en lui même positionne bien le débat (95 villes européennes et américaines dont 6 françaises : Lyon, Montpellier, Mulhouse, Nantes, Paris, Poitiers)

Cette liste serait incomplète sans citer le classement des villes européennes établi par la Maison de la Géographie de Montpellier, très utilisé à Nantes, qui est classée « 5-ville à potentiel européen » selon la grille établie par le Prof. Soldatos.

Il est possible ainsi de recenser une quinzaine de classements différents qui font tous plus ou moins référence au niveau mondial. Chacun de ces classements examine les villes sous différents aspects et est porteur d’une vision partielle de la ville sinon partiale mais il est cependant possible de dégager quelques grandes tendances de ce qui fait l’attractivité internationale d’une ville .

L’ouverture pour une ville prend en compte à tout le moins :

- des facteurs économiques: disponibilité des emplois et des revenus, accès abordable aux standards basiques de vie, coût de la vie comparable, degré d’ouverture et flexibilité des marchés du travail et du logement, approche des entreprises par rapport à l’innovation et à la coopération, volonté de faire de la diversité une source potentielle d’innovation…

- des facteurs législatifs : politiques d’immigration et de droit d’asile, couplées avec les différentes règles locales ou nationales relatives au marché du travail, à l’accès aux soins, à la propriété foncière pouvant s’appliquer de manière différentiées aux étrangers…

- des facteurs culturels: niveau d’acceptation des populations locales pour une population plus diversifiée, capacité pour les cultures locales d’intégrer et d’attirer des audiences diverses, capacité de la population locale à respecter et apprécier les cultures étrangères…

- des équipements publics ou privés comprenant entre autres des écoles, des hôpitaux, des équipements plus spécifiques(temples, centres culturels …), des associations d’accueil et d’accompagnement, signalisation de voirie la disponibilité de traductions…

- de l’accessibilité : possibilité plus ou moins grande de se rendre rapidement dans les autres villes du monde entier que ce soit pour affaires ou pour les loisirs.

- des facteurs de risque tout à la fois liés à la stabilité de l’environnement politique local ou national, couplés à d’autres facteurs comme la perception réelle ou supposée de comportements discriminatoires, ou plus généralement à la capacité pour des étrangers à s’intégrer et à réussir …

Il est clair que l’ensemble de ces facteurs d’ouverture ne sont pas sous le contrôle des pouvoirs locaux et que certains nécessitent une action nationale vis à vis de l’attractivité, tandis que d’autres relèvent clairement du secteur privé.

samedi 16 mai 2009

Attractivité du territoire ?


Quelques réflexions un peu en vrac par manque de temps ...

Tout le monde parle en ce moment d'attractivité du territoire ... comme si les éléments attirés venaient de nulle part. En fait, je pense de plus en plus qu'il faudrait remplacer ce terme par celui de compétitivité qui rend mieux compte de la réalité. Le terme de compétition me semble plus adapté .
Pour raisonner en analogie avec le monde du football, il permet tout d'abord de savoir dans quelle division on se place . C'est le cas de Lyon par exemple qui d'une ville millionnaire, bien positionnée en leader à l'échelle française, souhaite maintenant se placer dans la catégorie au dessus au niveau européen, dans la catégorie des villes de 3 millions d'habitants.
Au delà d'une course aux habitants, qui se traduit nécessairement par une gouvernance adaptée à cette dimension, c'est aussi un état d'esprit et une analyse des équipes engagées dans la même compétition.
L'analogie sportive permet également de se rendre compte qu'il s'agit d'une ambition collective. Le meilleur buteur au monde n'est rien s'il n'est pas appuyé par un milieu de terrain efficace capable de lui envoyer des ballons. Je ne parle pas non plus du gardien de but qui assure le résultat final. Car quand la fin de partie est sifflée c'est bien celui qui a un but de plus que l'autre qui gagne. Selon la compétition dans laquelle on veut se placer, les échelles de coopération seront certainement différentes. Au niveau mondial, je suis persuadé que la dizaine de métropoles françaises auraient intérêt à s'allier pour jouer collectif.
Au niveau européen, c'est sur des territoires infra-français qu'il faut trouver ces alliances (cf le cas de Lyon déjà cité ou celui de Bordeaux qui affiche une volonté de coopération avec Toulouse et Bilbao, deux villes qui seront à une heure de distance avec le nouveau TGV)

Cette notion d'attractivité m'interroge également à un autre niveau. Attirer, c'est bien , mais conserver c'est pas mal non plus.
Cela veut dire qu'il faut agir sur deux niveaux complémentaires (vendre un produit d'une part, fidéliser la clientèle d'autre part) :
Comment faire venir ?
Comment conserver ?
voilà les deux champs sur lesquels il faut travailler .
Faire venir, c'est mettre en avant des éléments différenciateurs, car pourquoi irai-je m'installer dans une ville plutôt que dans une autre, sinon parce que je vais y trouver quelque chose que je ne trouve pas ailleurs.
Conserver, c'est là que l'on retrouve la notion de division sportive, de catégorie dans laquelle on veut jouer. Conserver c'est être capable de disposer des équipements adaptés à la catégorie. Si je reprends mon analogie avec le football, une équipe de division régionale va jouer sur un stade ou la pelouse pourra être approximative, ou les vestiaires disposeront de douches et de placards, ...
Avez vous visité les vestiaires d'une équipe européenne ? C'est le bain à remous qui a remplacé la douche ... Vous ne conserverez pas ces joueurs sur votre terrain si vous n'avez que votre petit ballon d'eau chaude épuisé à la 10° douche.
Pour une ville, cela voudra dire avoir l'hôtellerie adaptée, les équipements de congrès, mais aussi les centres culturels, les équipements éducatifs ....
Il faut donc savoir d'où l'on part et où l'on veut aller ... ce qui doit pouvoir alimenter un prochain post !

dimanche 10 mai 2009

marquer la ville


La mairie de Berlin a changé le piéton de ses feux pour en faire un outil de communication.
Ce petit bonhomme avec son chapeau devient maintenant un élément de marque de la ville. Vous le trouverez décliné sur tous les supports publicitaires imaginables T-Shirt, sacs, mugs, posters, ...
Voilà un exemple de déclinaison d'une marque de ville qui au départ pilotée par la ville, est maintenant totalement appropriée par le secteur privé.
Le logo "officiel" de la ville, connu dans le monde entier est la porte de Brandebourg stylisée, symbole fort d'une cité réconciliée. Mais se développe de manière parallèle des éléments comme celui ci qui viennent renforcer l'aspect créatif de la ville.
L'architecture forte, en particulier dans l'ancienne zone est, et la gestion des espaces publics donnent à la ville une marque de territoire qui m'ont donné envie d'aller y vivre. C'est une des rares villes européennes ou j'ai ressenti cette envie de m'installer quasi immédiate.

mardi 28 avril 2009

Dossier Villes du Futur

Montréal en 2107 paru dans Alternatives le mercredi 31 octobre 2007
À quoi ressemblera la région de Montréal dans 100 ans ? J'en ai extrait quelques morceaux qui me paraissent significatifs et intéressants.

Owen Rose, architecte, président du Centre d’écologie urbaine de MontréalLes gens pensent souvent que les gratte-ciel constituent la réponse aux problèmes du futur. Mais c’est tout le contraire. Les gratte-ciel sont énergivores. Sans compter qu’ils sont construits de verre et d’acier, qui coûtent très chers à produire. Je sais bien qu’il y a toute sorte de tentative pour faire des gratte-ciel avec des jardins, mais sous nos latitudes, c’est loin d’être évident. On ne peut plus construire comme en Floride.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la densité d’un quartier comme le Plateau Mont-Royal équivaut à peu près à celle du quartier du West-End de Vancouver, où il y a de nombreuses tours. La différence, c’est que les citoyens de là-bas prennent l’ascenseur pour se rendre sur la rue. Ils ont de belles vues, mais ils vivent à l’écart du monde.
Le Montréal souterrain est pratique. Mais tous nos souterrains sont basés sur la consommation. J’aimerais mieux que la vie reste en surface. Avoir accès à de la végétation, avec des toits verts. »
Gérard Beaudet, directeur de l’Institut d’urbanisme
En 1967, on avait évalué que la population de Montréal atteindrait en 2001 plus de 7 millions de personnes. Finalement, ce fut seulement la moitié. La marge d’erreur a été de 100 %. Cela incite à la modestie.Si on fait des prédictions pour 2107, la seule chose qui apparaît à peu près certaine, c’est que les visiteurs n’arriveraient plus à l’aéroport de Dorval... Dans 100 ans, les villes viables devront posséder des aéroports mieux conçus, reliés au centre par une liaison rapide.
D’une manière générale, il faudra utiliser les transports de manière plus intelligente. Le tout à l’auto est cul-de-sac. Et pas seulement à cause d’une éventuelle pénurie de pétrole ou de la pollution. Dans l’avenir, même si on arrive à produire des voitures individuelles parfaitement respectueuses de l’environnement, le problème de l’encombrement des routes ne disparaîtra pas.
La tendance la plus inquiétante des villes est la ghettoïsation, conclut-il. Le modèle se répand. On le voit beaucoup en Amérique du Sud, désormais. Les riches vivent dans des quartiers gardés. Les pauvres vivent dans des quartiers qui sont gardés par des gangs.
On ne doit pas exclure cette tendance. Pour l’éviter, il faut promouvoir l’urbanité, la culture, se donner les moyens de comprendre. L’insécurité est beaucoup alimentée par les gouvernements, qui l’entretiennent pour en tirer profit.

Jacques Ledent, démographe, professeur chercheur à l’INRS-Urbanisation, culture et société
Les démographes ne se risquent pas à faire des prédictions au-delà d’un horizon d’une vingtaine d’années. La marge d’erreur devient trop grande. Ce qui nous semble certain, aujourd’hui, c’est que la population du Québec va atteindre une sorte de maximum vers 2031. Après, à moins d’un changement imprévu, elle commencera à diminuer.
Montréal bénéficie de l’immigration internationale. La diminution de la population devrait commencer un peu plus tard qu’ailleurs au Québec. Il faut dire que dans certaines régions, le déclin démographique a déjà commencé. La population de l’agglomération montréalaise devrait atteindre 4,1 millions en 2026, avant de commencer à diminuer par la suite. Le point relatif de la région de Montréal par rapport au reste du Québec va encore augmenter. Cela aura de profondes implications politiques.

Dinu Bumbaru, directeur général d’Héritage Montréal
Est-ce que ce que nous construisons aujourd’hui va durer 100 ans ? J’en doute un peu. Parfois, je me demande si les bâtiments d’aujourd’hui vont exister ailleurs que sur des CD-Rom que plus personne ou presque ne pourra consulter, de toute façon.
J’ai l’impression que les pôles, les minicentres villes vont se multiplier. Est-ce qu’on pourrait imaginer des centres à Laval ? Sur la Rive-Sud ? Peut-être. Il est clair que Montréal, comme toutes les grandes villes du Nord, devra recevoir sa part de réfugiés des changements climatiques. La culture de Montréal va beaucoup changer. Elle se rapprochera sans doute davantage du Toronto d’aujourd’hui que de la ville des années 60. Je ne crois pas que Montréal imite Singapour ou Hong Kong et sa forêt de gratte-ciel. L’homme n’est pas un oiseau. Il faut être prudent avec ce genre d’utopie.

et voici l'éditorial du maire de Montréal sur le site Montréal 2025

Gérald Tremblay, Maire de Montréal

Montréal : ville créative, ville prospère
Les populations urbaines recherchent aujourd'hui des lieux empreints d'authenticité, favorisant l'ouverture d'esprit, l'espace social et l'inspiration dont elles ont besoin pour assurer leur bien-être et celui de leur famille.
La qualité et la diversité des projets de Montréal 2025 combleront leurs attentes. Notre plan s'articule autour de moyens pour renforcer notre capital créatif et rendre nos milieux de vie plus agréables, comme savent le faire les grandes métropoles de savoir et de culture. Grâce à Montréal 2025, les entrepreneurs visionnaires, à la recherche de talents audacieux, trouveront à Montréal plus que nulle part ailleurs, un environnement d'affaires qui stimule la créativité et favorise la réussite.
Dans une économie à valeur ajoutée, où la concurrence se fait chaque jour plus vive, le succès repose sur la capacité des entreprises à se démarquer et à offrir au monde des produits et des services inédits. À Montréal, les travailleurs du savoir et les «créatifs» disposent de toute la latitude et de tout le soutien pour sortir des sentiers battus et laisser libre cours à leur imagination. Voilà pourquoi nous produisons les jets d'affaires les plus recherchés, créons les personnages virtuels les plus réalistes et réalisons des percées médicales parmi les plus étonnantes.
Le Financial Times plaçait récemment Montréal parmi les dix villes en compétition pour le titre de ville de rêve avec Zurich, Munich, Barcelone et Londres. La concentration grandissante de complexes universitaires, culturels et résidentiels au coeur de la métropole, jumelée à un audacieux programme de développement du transport collectif et actif, fournit aux Montréalaises et aux Montréalais un mode de vie unique en Amérique du Nord, un mode de vie résolument urbain dont ils tirent profit pour enrichir leurs connaissances, nourrir leur imagination et protéger leur environnement!Le menu de Montréal 2025 le confirme, Montréal restera longtemps une ville audacieuse, une source d'inspiration, un tremplin pour la créativité et la réussite.

mercredi 22 avril 2009

Organiser le territoire pour gagner le pari de l'attractivité

La marque de territoire, pour être efficace, doit s'appuyer sur tous les acteurs du territoire qui vont la relayer. Un seul acteur fut-il très important ne peut pas prétendre parler au nom de tous.
La difficulté va donc consister à établir un tour de table suffisamment large pour enclancher avec vigueur une dynamique autour de cette marque. Cf Sicco van Gelder : place brand principles .

Le territoire peut être représenté par les trois cercles du modèle ECI proposé par Boris Maynadier sur son blog "Branding the city" .
E représente les entreprises et le monde de l'économie
C représente les citoyens et toute la société civile
I représente les institutions
C'est bien la conjugaison de ces trois instances qui doit porter la marque au final .
Ma proposition consiste à imaginer 4 cercles concentriques qui vont servir à démarrer le moteur de l'attractivité .
Le premier cercle constitué de deux ou trois institutions majeures (Mairie, CCI, ...) doit construire et proposer une stratégie .
Le second cercle, composé des structures associées (Palais des Congrès,Office de Tourisme, Agence d'Urbanisme, Aéroport, Université ...) doit rapidement entrer en scène pour valider la stratégie et surtout sa faisabilité dans des plans d'action.
Le troisième cercle se compose des acteurs de l'attractivité qui pour une raison pratique ne peuvent pas être associés étroitement à la construction de cette stratégie par des réunions trop nombreuses, mais qui doivent cependant être informés pour pouvoir l'intégrer dans leurs propres actions s'ils veulent bénéficier de l'effet de synergie. Il faut donc prévoir de les associer d'une manière ou d'une autre sous forme de communauté (une soirée annuelle, une newsletter mensuelle, ....)
Enfin le quatrième cercle regroupe tous les autres acteurs du territoire. Bien que n'ayant peut être pas des actions qui peuvent sembler importantes, ils contribuent cependant à l'attractivité du territoire par les messages qu'ils véhiculent au quotidien. Par exemple en renseignant un visiteur dans la rue, en étant fier de sa ville, en diffusant des infos sur le Net,...
Ce quatrième cercle doit également pouvoir être associé à la stratégie de marque, être informé pour pouvoir véhiculer le bon message et ainsi donner de la cohérence à la perception extérieure de la ville.
En termes d'organisation pour gérer cette marque de ville, je suggère une structure légère appellée BRANDING x qui veille à la cohérence des messages des quatres structures opérationnelles plus lourdes que sont :
VISIT x : sur les aspects tourisme d'affaires et tourisme urbain (regroupant les missions marketing des offices de tourisme, des centres de congrès et des parcs expos)
INVEST x : l'agence de développement économique avec des missions étendues de prospection
STUDY x: sur les aspects de prospection des chercheurs et des étudiants en Master et Doctorat
LIVE x : sur les aspects attractivité culturelle, animation de la ville, qualité de la vie ....
Ces 5 structures doivent permettent de répondre de manière cohérente aux projets de vie des différents publics visés par l'attractivité .

vendredi 17 avril 2009


Le 11 avril, Richard Florida publiait dans le Globe & Mail, une présentation de son nouveau livre "Who's your city" édition canadienne.

Les points que j'ai relevé dans cet article :

- on retrouve le concept de mega-region, qui est certainement une idée à creuser pour les villes de province française qui souhaitent exister à l'international. C'est par l'agrégation et la répartition des fonctions métropolitaines que nos villes pourront atteindre la taille limite leur permettant de jouer dans la cour des grands. C'est comme cela que j'analyse la démarche de Lyon pour atteindre le seuil de 3 millions d'habitants et ainsi figurer dans le top 10 européen.

-on y retrouve aussi une défense du concept de classe créative, qui n'est pas seulement une petite élite protégée de "yuppies,sophistos et gays" comme cela a souvent été compris. Florida défend ici la capacité de toute personne à revendiquer une part de créativité, et donc parie sur les villes qui sauront s'organiser pour permettre à chaque individu de pouvoir exprimer cette part de créativité.
Il cite comme avantage compétitif dans la nouvelle donne mondiale la tradition d'ouverture et d'inclusion sociale du Canada. Je ne peux m'empêcher de penser à la longueur d'avance de la France dans ce domaine... alors à nous de jouer pour rester compétitif dans ce domaine en sachant donner à chacun sa chance et développant des villes créatives ... pour tous .
"The world is becoming more competitive - spikier - every day. And as we learned late last year, trying to grow an economy with financial capital alone leads to economic turmoil. Cities and regions increasingly need to invest in, and build up, their real capital - the kind that comes from the energy and talent of their people.Canada’s two biggest mega-regions - basically, the Toronto-Ottawa-Montreal corridor and the West Coast - clearly put the country in the global game. Yet they pale in comparison with the world’s largest mega-regions and cities, such as Greater Tokyo, Greater London or the powerhouse that stretches from Amsterdam to Antwerp and Brussels.
This country has done a reasonably good job of accommodating global talent, but it will have to do even better. To succeed, its cities must become destinations for the world’s best and brightest. They must ensure that newcomers can use all of their skills and talents to contribute to the nation’s economic prosperity.
Moreover, for all their exemplary social cohesion, Canada’s urban centres show signs of stress. Major cities, including Toronto, have sprawled relentlessly, adding rings of bland, sprawling topography around energetic urban cores.
Traffic congestion in urban centres is appalling, on par with the worst U.S. cities. Housing in the city cores, and in many suburbs, has become unaffordable in the major urban centres, pricing out precisely the creative types that give a city innovative and entrepreneurial energy.
Canadian cities have been spared, for the most part, the financial tumult and economic and social polarization that have marred so many American cities.
This means greater diversity in the urban centres, and many more families living in the cores. It means more social dynamism and a real sense of equality at street level.
However, a landmark report by the University of Toronto’s Centre for Urban and Community Studies documents the transformation of Toronto into three separate cities: an affluent core, a poor periphery and a declining middle-class zone. The same basic trend can be seen in Vancouver. Things have yet to reach the extreme level of economic, cultural, class-based and ideological segmentation seen in the United States, but the challenge is growing. And that is something Canadians need to be concerned about.
There is much to be done to strengthen the position of Canada’s mega-regions - and to overcome stale rivalries left over from the past century. Pitting East against West, or urban against rural, will stymie change here, just as the red-blue divide in the U.S. has distracted Americans from the far more urgent matter of getting ready for the world that lies ahead.
The “spiky” world is one of increasingly concentrated opportunity and greater social, economic and geographic inequality. The greatest challenge of our time is to find new strategies to overcome this accelerating morass of social polarization and economic inequality.
Toronto is one of few places in the world able to become the model of a full-blown, creative community, one that is sustainable and inclusive.
Some have suggested that my theory about a creative class is relevant only to a pampered elite -”yuppies, sophistos and gays” is how one critic put it - but they are missing the point. The most fundamental aspect of my work is the belief that every human being is creative. The real winners of the 21st century will do more than just provide an attractive climate for high-tech innovation, cutting-edge arts and entertainment (although that will help).
True success will turn on harnessing the full creativity of every single human being. This is not wishful thinking. It is part and parcel of the grand logic of economic development that requires more intensive, effective and productive use of human talent.
Right now, the most economically dynamic regions in the world tap the capabilities of less than half of their populations. But they are islands of innovation, creativity and entrepreneurship surrounded by a sea of untapped capability. What about the other 60-plus per cent?
In particular, how do we harness the full capabilities of the millions of workers in the service industry; how do we make their jobs more creative, productive and fulfilling; and how do we ensure that their wages rise, making them the equivalent of those good, high-paying, secure manufacturing jobs of the past industrial age?
Harnessing the full talent of everyone is the real key to sustainable prosperity. Those places that manage to harness this talent most thoroughly will emerge as the key success stories of the new century.
With a long history of openness and tolerance, of investing in people, of inclusiveness and social justice, Canada’s cities and regions are among those with the best opportunity to accomplish sustainable prosperity. But Canada will require a new kind of social compact - a “creative compact” that goes beyond the provisions of social insurance, health care, basic education and the like, which defined the twentieth century.
This new creative compact starts from two key principles: that all human beings have a fundamental right to use their full talents and creative abilities; and that in doing so they all have the right to self-expression, which is the basic building material of creative and productive endeavours. These rights are not the icing on the cake of prosperity and progress - they are the cake itself.
Making the most of this opportunity requires leadership and sustained effort, but the benefits are beyond comprehension."

This article is adapted from the newly released Canadian edition of Who’s Your City?


© Richard Florida. Published by Random House Canada. All rights reserved.
Richard Florida is director of the Martin Prosperity Institute at the University of Toronto’s Rotman School of Management

vendredi 10 avril 2009

Maitriser sa communication ?

Que faites vous aujourd'hui quand vous entendez parler d'une ville que vous connaissez vaguement et sur laquelle vous voulez plus de détails ? (pour aller la visiter, parce que vous y avez un client, parce que vos études pourraient vous y mener, ... ). Mon grand père allait dans sa bibliothèque et il en sortait son dictionnaire Larousse. Mon père, qui avait fait un peu plus d'études, allait toujours dans sa bibliothèque et il en sortait une belle encyclopédie (dont je dois avouer que je me suis équipé de la version DVD il y a quelques années...).
Mais aujourd'hui ? et bien vous prenez votre moteur de recherche préféré ... et vous tapez le nom de la ville !
C'est donc à cette expérience que je me suis livré ce matin en tapant sur Google les trois noms des grandes villes de l'Ouest (Rennes, Nantes et Bordeaux).
1er résultat : le nombre de résultats trouvés :
Bordeaux : 60 300
Nantes : 29 000
Rennes : 24 000
Il faut dire qu'entre les matchs en Coupe d'Europe des Girondins et les vignes qui continuent à produire du vin malgré le réchauffement climatique, Bordeaux est avantagée.
2° résultat : les 3 premiers sites proposés :
Bordeaux : 1. UEFA
2. Bienvenue sur Bordeaux.fr (site de la mairie)
3. infos de Bordeaux.fr
Rennes : 1. Ville de Rennes
2. Stade Rennais
3. Wikipédia
Nantes : 1. Nantes.fr (site de la mairie)
2. Office du Tourisme de Nantes Métropole
3. Wikipédia

Cela montre aussi l'importance sur la toile des résultats sportifs, et du foot en particulier.

La communication à travers le site officiel, maitrisé par les services communication des villes figure donc en bonne place.
Par contre, je n'ai pas été au delà pour l'instant, pour rechercher les sites des autres structures que l'on pourrait considérer être habilitées à délivrer un message officiel, telles que les communautés urbaines, les agences de promotion économique, les chambres de commerce, ...
Cela fera sûrement l'objet d'un autre post.
Quelle image délivre cette communication officielle ? (sur une base totalement subjective et non scientifique)
Bordeaux.fr : Un site branché bien organisé (maire sur Daily Motion, thèmes 'à la mode',...)et international (renvoi sur un site anglophone) .
Rennes.fr : un site qui hésite entre branché et fouillis pas forcément compréhensible(pas de site anglophone)
Nantes.fr : un site classique, sobre et efficace, (pas de site anglophone)

Mais surtout ce qu'il m'intéressait de voir, au delà d'une communication officielle maitrisée par des services municipaux très professionnels, quelle image la ville peut donner à travers "l'open source" c'est à dire ce que les internautes eux-même déposent sur la toile, en particulier sur WIKIPEDIA.
(je ne suis pas totalement naif pour penser que les services comm des villes n'essaient pas aussi d'influer sur ce qui ce dit ici, mais leur pouvoir est moindre face au grand nombre d'internautes amoureux de leur ville)

1er résultat : l'importance de l'article (obtenu de la manière suivante : Ouvrir la page Wikipédia de la ville, Faire "selectionner tout", "Copier" et coller sur un fichier Word (Times new Roman 12)
Bordeaux : 69 pages de texte word
Rennes : 52 pages de texte word
Nantes : 44 pages de texte word

(par la même méthode Paris donne 66 pages).
Ensuite il est intéressant de regarder un peu plus en détail les rubriques à travers le sommaire :
BORDEAUX :
• 1 Devise
• 2 Héraldique
• 3 Histoire
• 4 Géographie
• 5 Démographie
• 6 Économie
• 7 Administration
• 8 Enseignement supérieur et recherche
• 9 Transports
• 10 Vélo
• 11 Quartiers historiques de Bordeaux
• 12 Culture et patrimoine
• 13 Personnalités
• 14 Vie militaire
• 15 Jumelages et accords de coopération
• 16 Médias
RENNES
• 1 Toponymie
• 2 Géographie
• 3 Histoire
• 4 Démographie
• 5 Administration
• 6 Urbanisme et cadre de vie
• 7 Économie
• 8 Culture et patrimoine
• 9 Cultes
• 10 Transports
• 11 Enseignement
• 12 Sports
• 13 Galerie photo
NANTES
• 1 Toponymie
• 2 Géographie
• 3 Histoire
• 4 Héraldique et devises de la ville
• 5 Politique et administration
• 6 Économie
• 7 Éducation et recherche
• 8 Santé
• 9 Transports
• 10 Patrimoine et culture
• 11 Médias nantais
• 12 Les personnalités célèbres liées à Nantes
• 13 Sports
• 14 Garnison
• 15 Jumelage, coopération et liens d'amitié
• 16 Citations
• 17 Communes limitrophes

Quelues remarques rapides qui demanderont à mieux comprendre comment fonctionne ce site et comment les internautes peuvent influer sur son organisation.
La place de l'économie : Bordeaux et Nantes 6 Rennes 7
La place de l'administration : Nantes et Rennes 5 Bordeaux 7
Les jumelages et coopérations pour Bordeaux et Nantes , absents à Rennes (idem pour la "vie militaire")

La place de l'enseignement et de la recherche : Nantes 7 Bordeaux 8 et Rennes 11 ^

De nombreux autres enseignements peuvent surement être tirés d'une analyse plus poussée de WIKIPEDIA. Mais mon propos était aujourd'hui de montrer que s'il existe encore une communication officielle parfaitement maitrisée, se développe de plus en plus une communication informelle qui devient au moins aussi importante pour l'attractivité d'un territoire. Comment agir pour que cette communication officieuse soit en harmonie avec les messages officiels ?
Voilà un beau sujet de réflexion pour le week-end.

mercredi 8 avril 2009

Le marketing territorial


Suivant les conseils avisés de Vincent Gollain, j'ai commandé sur AMAZON le livre de Benoit Meyronin.
"Le marketing territorial"
Je recommande sa lecture à tous ceux qui veulent se familiariser avec ces nouveaux concepts, qui veulent dédiaboliser cette notion qui a encore parfois des relents sulfureux auprès des politiques.
L'entrée dans la phase de 'co-production' avec tous les acteurs du territoire d'une démarche de communication va nécessiter d'expliquer, de convaincre et de motiver.
Ce livre, dont je n'ai pas encore tout à fait terminé la lecture, et qu'il me faudra relire encore, va certainement nous aider.
Les idées rassemblées ici et surtout les illustrations concrètes à travers des exemples majoritairement français, sont une mine d'or pour qui veut se plonger dans cette discipline . Sous un vocable un peu daté de "marketing territorial" est rassemblé ici le dernier cri des pratiques .

jeudi 2 avril 2009

Attractivité ... pour qui ?

Laurent Davezies propose d'analyser l'économie d'un territoire selon 4 sources de revenus qui contribuent à sa richesse :
la base productive composée des revenus des salariés et des entrepreneurs,
la base publique qui comprend les traitements des salariés du secteur public,
la base résidentielle, ceux qui résident plus d'une journée sur le territoire et qui n'y travaillent pas, c'est à dire en particulier les retraités et les touristes, mais aussi les actifs qui travaillent sur un autre territoire,
et enfin la base sociale qui comprend les revenus des allocations et prestations diverses.
L'idéal étant d'avoir un équilibre entre ces composantes pour être mieux préparé à affronter les crises, cette analyse peut donner des indications pour construire la stratégie d'attractivité d'un territoire.
Qui voulons nous attirer ? plutôt des "résidents", des "publics" ou des "productifs" ? Va-t-on dépenser de l'énergie pour convaincre une agence intergouvernementale de venir s'installer ? Va-t-on favoriser l'implantation de retraités ?
C'est une des pistes de réflexion qu'il faut avoir en tête lorsque l'on définit la stratégie d'attractivité et surtout je pense que c'est une analyse à creuser lorsqu'il s'agit de coopérer avec les territoires voisins.

L'alliance française du city branding

Un post ce matin sur le blog de Vincent Gollain le président du Club des développeurs d'Ile-de-France. Vous pouvez en prendre connaissance ici .
Je voulais également partager avec vous le commentaire que j'ai déposé sur ce post.


tout d'abord merci de votre post sur mon modeste blog né d'une volonté de partager mes impressions après ma visite du MIPIM, mais qui se nourrit également de longues discussions avec Boris Maynadier et de la lecture des quelques blogs (francophones et anglophones) sur ce thème.
Un premier mot d'excuses sur le post relatif au stand de Paris Région, qui je le reconnais n'est pas très argumenté. Il s'agit d'une impression rapide, mais cependant réelle. Si la logique du stand ne m'a pas sauté aux yeux, c'est peut être aussi parce que je suis français et que l'Ile de France est très présente et donc forcément connue dans ses grandes lignes.
En ce qui concerne la présence des villes françaises, mon analyse portait effectivement sur les alliances de territoires et non sur les démarches collectives au sein d'un territoire. Ma jeunesse sur le sujet me fait considérer qu'aujourd'hui il n'est plus possible de penser attractivité et encore plus attractivité internationale sans cette coopération des forces du territoire. Je pense que nous en sommes à l'étape suivante qui est celle où les coopérations se font entre les territoires à une échelle beaucoup plus large. L'exemple de Nantes aujourd'hui avec Saint Nazaire, demain très certainement avec Rennes, puis après demain avec Angers, Brest, La Rochelle et Poitiers est à ce titre très intéressante. Comment nouer des alliances entre métropoles régionales pour exister au niveau européen ? La problématique (qui commence d'ailleurs a être posée au niveau des CCI ) est celle des alliances entre métropoles françaises pour exister au niveau mondial. Quelles coopérations ? sur quels thèmes ? Comment Marseille et Nantes peuvent s'allier pour capter une partie du trafic maritime ? Après la disparition de la grande planification "à la française" avec une vision stratégique conçue au niveau du ministère, l'entrée dans l'âge de raison d'une décentralisation qui a vu chacun penser qu'il pouvait exister seul, doit dégager des pistes stratégiques intéressantes. Nous voilà entrés dans une époque passionnante.