Laurent Davezies propose d'analyser l'économie d'un territoire selon 4 sources de revenus qui contribuent à sa richesse :
la base productive composée des revenus des salariés et des entrepreneurs,
la base publique qui comprend les traitements des salariés du secteur public,
la base résidentielle, ceux qui résident plus d'une journée sur le territoire et qui n'y travaillent pas, c'est à dire en particulier les retraités et les touristes, mais aussi les actifs qui travaillent sur un autre territoire,
et enfin la base sociale qui comprend les revenus des allocations et prestations diverses.
L'idéal étant d'avoir un équilibre entre ces composantes pour être mieux préparé à affronter les crises, cette analyse peut donner des indications pour construire la stratégie d'attractivité d'un territoire.
Qui voulons nous attirer ? plutôt des "résidents", des "publics" ou des "productifs" ? Va-t-on dépenser de l'énergie pour convaincre une agence intergouvernementale de venir s'installer ? Va-t-on favoriser l'implantation de retraités ?
C'est une des pistes de réflexion qu'il faut avoir en tête lorsque l'on définit la stratégie d'attractivité et surtout je pense que c'est une analyse à creuser lorsqu'il s'agit de coopérer avec les territoires voisins.
La formation des imaginaires transnationaux
Il y a 10 ans
Cette notion de cibles me semble tout à fait essentielle dans le travail d'attractivité du territoire, d'autant plus que l'image est très largement diffusée par les cibles elles mêmes: le boûche à oreille et le "bruit médiatique" sont des vecteurs très importants de construction de notoriété et d'image.
RépondreSupprimerQuant à la coopération avec les territoires voisins, elle est bien souvent ignorée à cause de concurrence locale: on oublie vite que plus on s'éloigne des territoires, plus les limites administratives perdent de leur importance.