Ce devait être le point d’orgue du Conseil stratégique de
l’attractivité, présidé ce lundi dernier 17 février par François Hollande à
l’Elysée.
La "marque France", qui vise à construire "le récit
économique du pays", avec un logo et une signature, ne sera pas dévoilée.
Pourtant, l’Etat a mobilisé beaucoup d’énergie pour cette
grande opération de communication :
Le 30 janvier 2013, une mission a été créée par quatre
ministres et confiée à des experts de haut niveau.
En juin 2013, la mission a remis son volumineux rapport aux
quatre ministres, puis ses conclusions définitives en novembre, le travail
étant complété par des sondages et des études de TNS Sofres sur les attentes
des Français.
Selon les informations de Challenges , c’est à ce moment là, que le projet a dérapé. Pour créer le
logo et la signature de la "Marque France ", il ne restait plus que
trois mois, avant le grand rendez-vous du 17 février.
Trop tard pour lancer un appel d’offre en bonne et due forme
auprès des agences de com’. Le Service d’Information du Gouvernement, rattaché
à Matignon est donc appelé à la rescousse. Avec son agence conseil Publicis
Consultants, il est chargé de créer le logo et la signature.
Les premiers projets sortent mais sont retoqués par Arnaud
Montebourg et le publicitaire Philippe Lentschener, un ancien de Publicis, qui anime le groupe d'experts.
"Nous avons assisté à une bagarre entre Montebourg et
Matignon", déplore l’un des acteurs de ce mélodrame.
Au cabinet d’Arnaud Montebourg, on rétorque que "tous
les ministres concernés ont refusé les propositions de Publicis". Le
ministre du Redressement productif a ensuite confié le projet à plusieurs
agences de design, notamment Saguez & Partners. Mais c’était déjà trop
tard...
William Martin-Genier, dans La Tribune a publié un excellent article sur ce que pourrait être la Marque France, en s'appuyant sur l'exemple d'Obama, mais sans pour autant donner les recettes qui permettraient de s'approcher de cet exemple.
Il est quand même dommage que toutes les initiatives qui se mettent en place pour développer l'attractivité de la France que ce soit le choc de simplification administrative, les différents crédits d’impôts, soient noyés dans cette histoire de logo dont on devrait savoir qu'il n'est qu'un épiphénomène.
Remettez nous un bon vieux coq gaulois et qu'on en parle plus, mais que se mettent en place toutes les actions coordonnées des acteurs, les synergies entre les partenaires, ... qui feront le succès de cette marque !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire