mercredi 27 janvier 2010

La Passion au service du développement territorial


Du mercredi 27 janvier au dimanche 31 janvier 2010, la Folle journée, invite Frédéric Chopin à l'occasion du bicentenaire de sa naissance.
La Folle Journée est un festival de musique classique organisé annuellement à Nantes depuis 15 ans, fin janvier ou début février, du mercredi au dimanche. Chaque année, une période ou un compositeur et son entourage sont mis en exergue dans les quelques 300 concerts proposés.
Créé en 1995 par René Martin, ce festival tente d'ouvrir la musique classique à un public élargi, initié ou non, en proposant des concerts courts, n’excédant pas le plus souvent 45 minutes. Le prix des places se veut abordable au plus grand nombre et l'unicité de lieu à la Cité Internationale des Congrès de Nantes participe à l'ambiance résolument festive. Les huit salles d'une capacité d'accueil respectivement de 1900, 800, 450, 400, 300, 200, 120 et 80 places (soit un total de 4250), les deux salons et la grande halle sont rebaptisées chaque année, portant un nom en rapport aux thèmes abordés ou aux compositeurs invités.
La programmation générale de La Folle Journée est un véritable casse tête pour René Martin et son équipe du CRÉA : planifier quelques 300 concerts sur cinq jours dans les différentes salles, gérer l'alternance des orchestres, les passages d'une salle à l'autre, l'intendance des musiciens, la gestion du matériel, réguler les mouvements du public dans la cité (en évitant les engorgements), proposer des animations de qualité sur le kiosque de la grande halle, pallier à une absence, une déficience…
Ce savoir faire hautement technique acquis avec l'expérience a permis d'exporter la manifestation et ainsi de participer au rayonnement international de Nantes.
La Folle Journée a ainsi été exportée à : Lisbonne(de 2000 à 2006), Bilbao depuis 2002, Tokyo depuis 2005, Rio de Janeiro depuis 2007, Kanazawa depuis 2008. Chopin va permettre cette année de nouer des relations avec la Pologne.
Le succès croissant de La Folle Journée s’explique par :
• La rigueur et l’intelligence de la programmation réalisée par le directeur artistique, René Martin et son équipe
• L’exigence extrême qui bouscule les habitudes des concerts traditionnels, tout en respectant la qualité musicale et les attentes du public, qu’il soit inexpérimenté ou mélomane
• Le savoir faire des équipes de la SEM Folle Journée, du CREA et de la Cité Internationale des Congrès de Nantes
• L’adaptabilité du lieu exceptionnel unique qui peut accueiller sur 5 jours, plus de 281 concerts, 1700 musiciens enthousiastes en contact direct avec les spectateurs
• L’investissement de l’ensemble des partenaires officiels, institutionnels, médias et privés
• Les liens tissés avec les partenaires hôteliers, restaurateurs, transporteurs, commerçants qui assurent, en plus d’un accueil de qualité durant la manifestation, une communication efficace et une réelle promotion en amont de la Folle Journée

Cet exemple démontre comment la passion d'un seul homme peut mobiliser tout un territoire autour de la réussite d'un évenement et participer à la reconnaissance internationale d'une métropole.

mercredi 13 janvier 2010

Une révolution ?


J’ai reçu une invitation pour participer à un SALON DU TOURISME D'AFFAIRES ET DE L'ÉVÉNEMENTIEL. Information banale me direz-vous, vous recevez des invitations à des salons tous les jours.
Oui, mais celui-ci est le 1er salon 3D interactif du tourisme d’affaires et de l’événementiel.
C'est-à-dire que dans cette période post-copenhague, je vais pouvoir flâner sur le salon, rencontrer les exposants, participer à des échanges, visionner les présentations, feuilleter leurs brochures, télécharger celles qui m’intéressent sans avoir à payer de supplément pour les bagages et tout cela sans dépenser ni un euro, ni un gramme de carbone.
Le seul inconvénient c’est que je ne pourrai pas accroitre ma collection de gadgets plus ou moins fun que j’ai la manie de sélectionner sur ce type de salons. Je fais confiance à la technique pour pouvoir remédier bientôt à ce léger inconvénient.

J’avais il y a quelque temps lu un post sur ce sujet dans l’excellent blog de Mr Billaut. Ce post m’avait intrigué, mais là, je suis réellement bluffé.
Une fois réglés les problèmes avec la DSI pour autoriser l’accès au salon (c’est presque aussi long que de passer les contrôles douaniers à l’aéroport, donc pas de temps gagné de ce coté), j’ai pu me connecter pour parcourir les allées virtuelles du salon.
Il est possible de passer en coup de vent, par curiosité, mais si vous souhaitez vraiment consacrer à cette visite le temps nécessaire, vous devez bloquer au moins une demi-journée. Et là, vous avez accès aux stands, vous pouvez discuter avec les exposants,… tout en étant confortablement installé dans votre bureau, sans craindre les intempéries ou les grèves des contrôleurs aériens.

Pour l’instant, il ne s’agit que d’une retransposition quasi à l’identique d’un concept de salon inventé il y a quelques siècles. Cela pourra-t-il créer de nouvelles possibilités pour le marketing territorial et la manière de vendre nos territoires ?
Par exemple, et je pense ici à Reims, pourrons nous profiter de ce « salon » pour rencontrer les décideurs qui font la promotion du territoire ?