lundi 26 octobre 2009

Marseille 2013 mobilise ... des ambassadeurs

L’appel est lancé. Marseillais, préparez-vous à 2013 ! commerçants, artisans, entrepreneurs : devenez Ambassadeurs de votre ville !
1- Appartenir à sa ville et le montrer :
Quel plus beau sentiment d’appartenance à une métropole que de se voir décerner le titre d’ « Ambassadeur » de celle-ci.
La proposition émane de la confédération générale des petites et moyennes entreprises des Bouches-du-Rhône (CGPME13) et de la Ville de Marseille, elle est dédiée aux chefs d'entreprise et commerçants marseillais.
Les richesses économiques d’une métropole comme Marseille sont souvent dissimulés entre les murs des entreprises. Il est donc normal de se tourner vers ces acteurs pour leur demander de promouvoir le patrimoine de la ville en devenant ambassadeurs dans les domaines comme la culture, l’économie, l’histoire. Il s’agit pour les entrepreneurs et salariés marseillais d’être au cœur du projet de développement de leur ville. Selon les initiateurs du projet, être ambassadeur de sa ville, c’est dynamiser son commerce et l’activité économique de la région toute entière.
2 . Favoriser l’attractivité et l’accueil de Marseille
Le but fondamental de cette opération d’image est de permettre aux chefs d’entreprises et commerçants de favoriser l’attractivité et l’accueil de Marseille.
Grâce à des cessions de formation spéciales, les acteurs pourront devenir de vrais porte-parole du dynamisme de la cité. Les formations porteront sur les thèmes de la culture, des quartiers, des lieux incontournables, des fêtes, des manifestations. Il sera également question de gastronomie, de sport, d’économie et d’histoire en plus des quelques notions de d’anglais de communication et d’accueil.
Suite à cette formation de 5 jours, ils seront officiellement labellisés « Ambassadeur de ma ville ».
En mobilisant autant d’énergie et en créant une certaine ferveur, Marseille peut se préparer à être Capitale Européenne de la Culture.
Voilà ce que j'ai découvert sur le portail des entreprises de Marseille. Si je suis un fervent partisan des programmes ambassadeurs car je suis persuadé que cette démarche est essentielle à l'attractivité d'une ville, je pense qu'il faut aussi investir dans l'animation du programme.
La communauté des ambassadeurs est précieuse. A l'image d'ONLY LYON, des soirées spécifiques, des "goodies" (je ne sais pas comment on le dit en marseillais... ) ne paraissent manquer pour véritablement créer ce sentiment d'appartenance.
Je crains que les 5 jours de formation proposés pour bénéficier du label ne décourage plus d'un. Il n'empêche que je serai très intéressé pour suivre la mise en place de cette nouvelle communauté d'ambassadeurs.

mardi 20 octobre 2009

La fiscalité comme facteur d’attractivité


J’étais la semaine dernière à Tallin dans le cadre des réunions du Forum Développement Economique des Eurocities. Nous avons eu une présentation de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Estonie très intéressante sur l’attractivité du pays.
J’en ai principalement retenu les aspects fiscaux. La main d’œuvre moins chère et la e-administration étaient les autres arguments avancés, mais beaucoup moins percutants à mon sens.
Pour démarrer son entreprise, qui peut être 100% à capitaux étrangers, il suffit de 2 heures et de 5 procédures, toutes informatisées. Le capital social, pour une SARL, est de 2.550 euros minimum.
Les investisseurs sont rassurés par un système juridique équitable qui garantit la propriété privée, offre les mêmes droits aux étrangers qu’aux locaux, autorise les étrangers à acheter et à posséder des terrains.

Le système fiscal très simple est motivant et transparent :
- pas de taxes douanières, ni de quotas.
- 0% d’impôt sur les bénéfices réinvestis ou maintenus dans la société
- toute distribution de profit, sous quelque forme qui sorte de l’entreprise, est un événement taxable à 21%
- Le taux d’impôt sur le revenu est fixe à 21% (avec un seuil à 150 euros/mois pour le revenu des individus)
- Les taux de cotisations sociales, payées par les employeurs, sont de 20% pour la sécurité sociale, 13% pour l’assurance maladie et 4,2% pour l’assurance chômage
- La TVA est de 20%

Il n’y a que très peu d’exemptions ou de déductions.
Ce système, compréhensible, simple, permet aux entreprises de prendre leurs décisions sans chercher à détourner des règles fiscales, sans modifier leur stratégie pour entrer dans une niche, bref de faire leur business et c’est tout.
Ce système est manifestement attractif puisque depuis 2004, date d’entrée dans l’Union Européenne, les investissements étrangers ont été multipliés par 3.

Il faut dire aussi que l’Estonie, avec 1,340,000 habitants est de la taille de nos grandes villes européennes (pour une superficie de 45.227 km2 équivalent à celle des Pays Bas, pour une population 10 fois moindre). Les circuits de décision sont nécessairement plus courts, les relations interpersonnelles plus aisées.


vendredi 16 octobre 2009

en chansons


Je suis fasciné par les initiatives privées qui, sans toujours en être conscientes, font beaucoup plus pour le branding et la renommée d'une ville que toutes les campagnes des collectivités.

Dernier exemple en date, trouvé ce matin dans un journal local, une chanson intitulée sobrement "Nantes" renoue ainsi avec la tradition des siècles passés.

En effet Nantes était, avant le début du XXème siécle, une des villes les plus présentes dans les chansons, tant dans le répertoire populaire terrien, que bien sûr dans les chansons de marins qui ont véhiculé son nom dans le monde entier.

La "société civile" comme il est coutume de l'appeler est bien le meilleur vecteur du branding de la ville.

Deux autres exemples, parmi tant d'autres :

- l'un, local, avec la radio européenne "EuradioNantes" qui constitue une illustration parfaite de ce principe. De la réaction de colère d'une journaliste au "Non" français au référendum européen est né cette radio qui rassemble des jeunes journalistes de différents pays de l'UE, venus compléter leur formation. A terme, si Nantes sait maintenir et favoriser cette initiative, cela constituera un réseau sans égal dans les médias européens.

- l'autre, national, avec la série télé "Plus belle la vie" qui fait une pub extraordinaire pour Marseille et son quartier du Mistral (avec tous les produits dérivés : livre de recettes, histoires, ...)

J'ai la certitude que les campagnes du type "invest in Reims" qui pourtant cartonne bien en ce moment sur Canal+, ne rendent pas la moitié du jus de ces initiatives.


Mais comment susciter ces initiatives et surtout comment accepter de ne pas les maitriser totalement, voilà un beau sujet d'études.

Car, pour reprendre la conclusion du journaliste dans l'article cité : "En émettant un petit regret qui nous hante un tantinet. Le fait que Nantes ne soit citée que pour la rime et non pour ce qu'elle aurait pu représenter dans l'imaginaire d'un chanteur. Barbara, reviens-nous! " , le risque est que les retombées en matière de renommée ne soit pas ceux qui auraient pu être souhaités par les décideurs politiques.

Mais sans risque pas de vie ... et pourquoi aller s'installer dans une ville morte ?