Mycity n’est pas seule au monde … d’abord, cela se saurait, et ensuite elle n’aurait pas besoin de se différencier pour attirer, ce qui est quand même le but ultime de la marque de territoire.
Mon propos aujourd’hui est de rappeler que Mycity se situe tout d’abord dans une région (1) dans un pays (2) et un bloc politique ou un continent (3) pour expliquer qu’une attitude visant à privilégier la solitude et l’isolement est contreproductive alors qu’une saine collaboration peut enclencher des effets de levier importants.
(1) la région : même si le nom de la région en tant que marque de territoire peut prêter à discussion, le nom de la capitale régionale étant souvent plus connu à l’international que la région elle-même, aujourd’hui dans le système français, en attendant les éventuelles réformes d’une décentralisation phase IV, c’est là ou sont concentrés les moyens en termes de développement économique. L’AFII est organisée avec des agences régionales qui sont en collaboration avec les postes français de l’étranger. Voilà un réseau payé par l’ensemble des français, dont les habitants de Mycity. Il n’y a donc pas de raisons qu’ils n’en tirent pas bénéfice. Les équipes de Mycity ont intérêt à rechercher et à développer des synergies avec les équipes régionales.
(2) Le pays : les règles d’accès au pays, que ce soit pour les capitaux ou pour les personnes, les règles financières, impôts, cotisations sociales, … sont des éléments clés dans la prise de décision. Or quelle influence ont les décideurs de Mycity ont-ils sur ces règles ? aucune, cela ne constitue pas un élément différenciant par rapport aux autres villes du pays. Les bons argumentaires pour mettre en avant les avantages concurrentiels sont travaillés par les équipes nationales. Là aussi les équipes de Mycity ont tout intérêt à collaborer pour pouvoir utiliser au mieux ces arguments dans leur propre action. Un partage des frais pour figurer ensemble dans un événement international est une stratégie gagnant-gagnant.
(3) Le bloc politique : dans la recherche d’une implantation à l’international, le décideur va raisonner très globalement. Le chinois, l’indien ou l’américain va vouloir venir « en Europe » pour avoir accès au marché européen. Le chef d’entreprise français ne raisonne pas différemment quand il veut s’implanter « en Afrique » ou « en Amérique du Sud ». Mycity devra donc assoir une partie de son argumentaire sur sa situation privilégiée au sein du bloc sans tomber dans la caricature. Vous vous rappelez bien sûr ces zones artisanales situés en pleine campagne et axant leur communication sur « au cœur de l’Europe » insuccès assuré !
En travaillant en amont, pour mieux maitriser les communications régionales et nationales, et éventuellement encore mieux, pour les orienter dans un sens qui leur permettront de décliner leurs propres arguments, les équipes de Mycity seront plus efficaces que si elles s’épuisent à ramer seules sur leur barque fut-elle une barque en or !
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