C'est lors de la réunion
du Conseil stratégique de l'attractivité, prévue à la mi-février de 2014, en
présence de François Hollande, que la « Marque
France » devrait être officiellement lancée, avec un slogan et une
signature visuelle.
L'opération - imaginée
en janvier dernier, par les quatre ministères, du Commerce Extérieur, de l’Artisanat,
du Commerce et du Tourisme, du Redressement productif et de l’Economie
Numérique, - vise à redonner aux Français la fierté de leurs réussites
économiques et à "vendre" les atouts tricolores aux étrangers.
Dans un article des Echos du 3 février,
Pierre-Alain Furbury et Frédéric Schaeffer nous livrent l’analyse suivante de l’intervention
du Président de la République face aux patrons des entreprises étrangères
implantées en France :
« L’objectif
affiché est très ambitieux. « Rendre la France plus désirable », résume-t-on à
l’Elysée. L’exécutif promet des mesures pour faciliter l’accueil des
investisseurs étrangers (avec un parcours administratif simplifié pour les
cadres étrangers et leur famille), renforcer l’attractivité des universités,
simplifier les procédures douanières (notamment portuaires) ou encore
réorganiser les différents dispositifs de soutien public pour promouvoir la
France et ses entreprises à l’étranger. Le gouvernement, qui mise aussi sur son
pacte de responsabilité et les assises de la fiscalité des entreprises, s’est
fixé pour objectif d’accroître de 40 % le nombre d’investissements étrangers
d’ici à 2017, avec un millier de décisions ciblant annuellement la France. Et d’accueillir
chaque année 300 entreprises non encore implantée sur le territoire. « La France a tous
les atouts pour réussir », martèle François
Hollande. « Si vous connaissez des entreprises qui hésitent
entre plusieurs pays, dites leur que c'est en France qu’il faut venir », a-t-il lancé lors de
ses vœux aux ambassadeurs étrangers,
Car si
le « site France » attire toujours
(20.000 sociétés sous contrôle étranger y opèrent), il est en perte de vitesse.
Après avoir cédé son rang de deuxième terre d’accueil des investissements
étrangers en Europe en 2011, la France a décroché des leaders britannique et
allemand en 2012, selon le dernier baromètre du cabinet Ernst & Young. Le
nombre de projets d’implantations internationales a chuté de 13 % dans
l’Hexagone alors qu’il continue de progresser outre-Manche et, surtout,
outre-Rhin. Quelque 10.500 créations d’emplois sont associés à ces projets. Un
nombre en baisse, cette fois, de 20 %. »
A la lecture du rapport de synthèse
publié en décembre 2013, j’ai la plus grande crainte que cette marque ne soit
que la création de publicitaires, sans que tous les outils de dynamisation du
territoire qui constituent la véritable force d’une marque soient mis en place.
Un territoire n’est pas un produit sur rayon, mais bien un lieu vivant avec des hommes
et des femmes qui doivent y trouver l’envie: envie d’y vivre, d’y travailler, d’y
étudier, d’y investir ou même juste d’y passer un weekend … , mais cette envie,
elle n’est pas celle de tendre la main pour saisir un produit, elle est essentiellement
liée à la qualité humaine et aux dynamiques qui s'y créent.
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