mardi 28 avril 2009

Dossier Villes du Futur

Montréal en 2107 paru dans Alternatives le mercredi 31 octobre 2007
À quoi ressemblera la région de Montréal dans 100 ans ? J'en ai extrait quelques morceaux qui me paraissent significatifs et intéressants.

Owen Rose, architecte, président du Centre d’écologie urbaine de MontréalLes gens pensent souvent que les gratte-ciel constituent la réponse aux problèmes du futur. Mais c’est tout le contraire. Les gratte-ciel sont énergivores. Sans compter qu’ils sont construits de verre et d’acier, qui coûtent très chers à produire. Je sais bien qu’il y a toute sorte de tentative pour faire des gratte-ciel avec des jardins, mais sous nos latitudes, c’est loin d’être évident. On ne peut plus construire comme en Floride.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la densité d’un quartier comme le Plateau Mont-Royal équivaut à peu près à celle du quartier du West-End de Vancouver, où il y a de nombreuses tours. La différence, c’est que les citoyens de là-bas prennent l’ascenseur pour se rendre sur la rue. Ils ont de belles vues, mais ils vivent à l’écart du monde.
Le Montréal souterrain est pratique. Mais tous nos souterrains sont basés sur la consommation. J’aimerais mieux que la vie reste en surface. Avoir accès à de la végétation, avec des toits verts. »
Gérard Beaudet, directeur de l’Institut d’urbanisme
En 1967, on avait évalué que la population de Montréal atteindrait en 2001 plus de 7 millions de personnes. Finalement, ce fut seulement la moitié. La marge d’erreur a été de 100 %. Cela incite à la modestie.Si on fait des prédictions pour 2107, la seule chose qui apparaît à peu près certaine, c’est que les visiteurs n’arriveraient plus à l’aéroport de Dorval... Dans 100 ans, les villes viables devront posséder des aéroports mieux conçus, reliés au centre par une liaison rapide.
D’une manière générale, il faudra utiliser les transports de manière plus intelligente. Le tout à l’auto est cul-de-sac. Et pas seulement à cause d’une éventuelle pénurie de pétrole ou de la pollution. Dans l’avenir, même si on arrive à produire des voitures individuelles parfaitement respectueuses de l’environnement, le problème de l’encombrement des routes ne disparaîtra pas.
La tendance la plus inquiétante des villes est la ghettoïsation, conclut-il. Le modèle se répand. On le voit beaucoup en Amérique du Sud, désormais. Les riches vivent dans des quartiers gardés. Les pauvres vivent dans des quartiers qui sont gardés par des gangs.
On ne doit pas exclure cette tendance. Pour l’éviter, il faut promouvoir l’urbanité, la culture, se donner les moyens de comprendre. L’insécurité est beaucoup alimentée par les gouvernements, qui l’entretiennent pour en tirer profit.

Jacques Ledent, démographe, professeur chercheur à l’INRS-Urbanisation, culture et société
Les démographes ne se risquent pas à faire des prédictions au-delà d’un horizon d’une vingtaine d’années. La marge d’erreur devient trop grande. Ce qui nous semble certain, aujourd’hui, c’est que la population du Québec va atteindre une sorte de maximum vers 2031. Après, à moins d’un changement imprévu, elle commencera à diminuer.
Montréal bénéficie de l’immigration internationale. La diminution de la population devrait commencer un peu plus tard qu’ailleurs au Québec. Il faut dire que dans certaines régions, le déclin démographique a déjà commencé. La population de l’agglomération montréalaise devrait atteindre 4,1 millions en 2026, avant de commencer à diminuer par la suite. Le point relatif de la région de Montréal par rapport au reste du Québec va encore augmenter. Cela aura de profondes implications politiques.

Dinu Bumbaru, directeur général d’Héritage Montréal
Est-ce que ce que nous construisons aujourd’hui va durer 100 ans ? J’en doute un peu. Parfois, je me demande si les bâtiments d’aujourd’hui vont exister ailleurs que sur des CD-Rom que plus personne ou presque ne pourra consulter, de toute façon.
J’ai l’impression que les pôles, les minicentres villes vont se multiplier. Est-ce qu’on pourrait imaginer des centres à Laval ? Sur la Rive-Sud ? Peut-être. Il est clair que Montréal, comme toutes les grandes villes du Nord, devra recevoir sa part de réfugiés des changements climatiques. La culture de Montréal va beaucoup changer. Elle se rapprochera sans doute davantage du Toronto d’aujourd’hui que de la ville des années 60. Je ne crois pas que Montréal imite Singapour ou Hong Kong et sa forêt de gratte-ciel. L’homme n’est pas un oiseau. Il faut être prudent avec ce genre d’utopie.

et voici l'éditorial du maire de Montréal sur le site Montréal 2025

Gérald Tremblay, Maire de Montréal

Montréal : ville créative, ville prospère
Les populations urbaines recherchent aujourd'hui des lieux empreints d'authenticité, favorisant l'ouverture d'esprit, l'espace social et l'inspiration dont elles ont besoin pour assurer leur bien-être et celui de leur famille.
La qualité et la diversité des projets de Montréal 2025 combleront leurs attentes. Notre plan s'articule autour de moyens pour renforcer notre capital créatif et rendre nos milieux de vie plus agréables, comme savent le faire les grandes métropoles de savoir et de culture. Grâce à Montréal 2025, les entrepreneurs visionnaires, à la recherche de talents audacieux, trouveront à Montréal plus que nulle part ailleurs, un environnement d'affaires qui stimule la créativité et favorise la réussite.
Dans une économie à valeur ajoutée, où la concurrence se fait chaque jour plus vive, le succès repose sur la capacité des entreprises à se démarquer et à offrir au monde des produits et des services inédits. À Montréal, les travailleurs du savoir et les «créatifs» disposent de toute la latitude et de tout le soutien pour sortir des sentiers battus et laisser libre cours à leur imagination. Voilà pourquoi nous produisons les jets d'affaires les plus recherchés, créons les personnages virtuels les plus réalistes et réalisons des percées médicales parmi les plus étonnantes.
Le Financial Times plaçait récemment Montréal parmi les dix villes en compétition pour le titre de ville de rêve avec Zurich, Munich, Barcelone et Londres. La concentration grandissante de complexes universitaires, culturels et résidentiels au coeur de la métropole, jumelée à un audacieux programme de développement du transport collectif et actif, fournit aux Montréalaises et aux Montréalais un mode de vie unique en Amérique du Nord, un mode de vie résolument urbain dont ils tirent profit pour enrichir leurs connaissances, nourrir leur imagination et protéger leur environnement!Le menu de Montréal 2025 le confirme, Montréal restera longtemps une ville audacieuse, une source d'inspiration, un tremplin pour la créativité et la réussite.

mercredi 22 avril 2009

Organiser le territoire pour gagner le pari de l'attractivité

La marque de territoire, pour être efficace, doit s'appuyer sur tous les acteurs du territoire qui vont la relayer. Un seul acteur fut-il très important ne peut pas prétendre parler au nom de tous.
La difficulté va donc consister à établir un tour de table suffisamment large pour enclancher avec vigueur une dynamique autour de cette marque. Cf Sicco van Gelder : place brand principles .

Le territoire peut être représenté par les trois cercles du modèle ECI proposé par Boris Maynadier sur son blog "Branding the city" .
E représente les entreprises et le monde de l'économie
C représente les citoyens et toute la société civile
I représente les institutions
C'est bien la conjugaison de ces trois instances qui doit porter la marque au final .
Ma proposition consiste à imaginer 4 cercles concentriques qui vont servir à démarrer le moteur de l'attractivité .
Le premier cercle constitué de deux ou trois institutions majeures (Mairie, CCI, ...) doit construire et proposer une stratégie .
Le second cercle, composé des structures associées (Palais des Congrès,Office de Tourisme, Agence d'Urbanisme, Aéroport, Université ...) doit rapidement entrer en scène pour valider la stratégie et surtout sa faisabilité dans des plans d'action.
Le troisième cercle se compose des acteurs de l'attractivité qui pour une raison pratique ne peuvent pas être associés étroitement à la construction de cette stratégie par des réunions trop nombreuses, mais qui doivent cependant être informés pour pouvoir l'intégrer dans leurs propres actions s'ils veulent bénéficier de l'effet de synergie. Il faut donc prévoir de les associer d'une manière ou d'une autre sous forme de communauté (une soirée annuelle, une newsletter mensuelle, ....)
Enfin le quatrième cercle regroupe tous les autres acteurs du territoire. Bien que n'ayant peut être pas des actions qui peuvent sembler importantes, ils contribuent cependant à l'attractivité du territoire par les messages qu'ils véhiculent au quotidien. Par exemple en renseignant un visiteur dans la rue, en étant fier de sa ville, en diffusant des infos sur le Net,...
Ce quatrième cercle doit également pouvoir être associé à la stratégie de marque, être informé pour pouvoir véhiculer le bon message et ainsi donner de la cohérence à la perception extérieure de la ville.
En termes d'organisation pour gérer cette marque de ville, je suggère une structure légère appellée BRANDING x qui veille à la cohérence des messages des quatres structures opérationnelles plus lourdes que sont :
VISIT x : sur les aspects tourisme d'affaires et tourisme urbain (regroupant les missions marketing des offices de tourisme, des centres de congrès et des parcs expos)
INVEST x : l'agence de développement économique avec des missions étendues de prospection
STUDY x: sur les aspects de prospection des chercheurs et des étudiants en Master et Doctorat
LIVE x : sur les aspects attractivité culturelle, animation de la ville, qualité de la vie ....
Ces 5 structures doivent permettent de répondre de manière cohérente aux projets de vie des différents publics visés par l'attractivité .

vendredi 17 avril 2009


Le 11 avril, Richard Florida publiait dans le Globe & Mail, une présentation de son nouveau livre "Who's your city" édition canadienne.

Les points que j'ai relevé dans cet article :

- on retrouve le concept de mega-region, qui est certainement une idée à creuser pour les villes de province française qui souhaitent exister à l'international. C'est par l'agrégation et la répartition des fonctions métropolitaines que nos villes pourront atteindre la taille limite leur permettant de jouer dans la cour des grands. C'est comme cela que j'analyse la démarche de Lyon pour atteindre le seuil de 3 millions d'habitants et ainsi figurer dans le top 10 européen.

-on y retrouve aussi une défense du concept de classe créative, qui n'est pas seulement une petite élite protégée de "yuppies,sophistos et gays" comme cela a souvent été compris. Florida défend ici la capacité de toute personne à revendiquer une part de créativité, et donc parie sur les villes qui sauront s'organiser pour permettre à chaque individu de pouvoir exprimer cette part de créativité.
Il cite comme avantage compétitif dans la nouvelle donne mondiale la tradition d'ouverture et d'inclusion sociale du Canada. Je ne peux m'empêcher de penser à la longueur d'avance de la France dans ce domaine... alors à nous de jouer pour rester compétitif dans ce domaine en sachant donner à chacun sa chance et développant des villes créatives ... pour tous .
"The world is becoming more competitive - spikier - every day. And as we learned late last year, trying to grow an economy with financial capital alone leads to economic turmoil. Cities and regions increasingly need to invest in, and build up, their real capital - the kind that comes from the energy and talent of their people.Canada’s two biggest mega-regions - basically, the Toronto-Ottawa-Montreal corridor and the West Coast - clearly put the country in the global game. Yet they pale in comparison with the world’s largest mega-regions and cities, such as Greater Tokyo, Greater London or the powerhouse that stretches from Amsterdam to Antwerp and Brussels.
This country has done a reasonably good job of accommodating global talent, but it will have to do even better. To succeed, its cities must become destinations for the world’s best and brightest. They must ensure that newcomers can use all of their skills and talents to contribute to the nation’s economic prosperity.
Moreover, for all their exemplary social cohesion, Canada’s urban centres show signs of stress. Major cities, including Toronto, have sprawled relentlessly, adding rings of bland, sprawling topography around energetic urban cores.
Traffic congestion in urban centres is appalling, on par with the worst U.S. cities. Housing in the city cores, and in many suburbs, has become unaffordable in the major urban centres, pricing out precisely the creative types that give a city innovative and entrepreneurial energy.
Canadian cities have been spared, for the most part, the financial tumult and economic and social polarization that have marred so many American cities.
This means greater diversity in the urban centres, and many more families living in the cores. It means more social dynamism and a real sense of equality at street level.
However, a landmark report by the University of Toronto’s Centre for Urban and Community Studies documents the transformation of Toronto into three separate cities: an affluent core, a poor periphery and a declining middle-class zone. The same basic trend can be seen in Vancouver. Things have yet to reach the extreme level of economic, cultural, class-based and ideological segmentation seen in the United States, but the challenge is growing. And that is something Canadians need to be concerned about.
There is much to be done to strengthen the position of Canada’s mega-regions - and to overcome stale rivalries left over from the past century. Pitting East against West, or urban against rural, will stymie change here, just as the red-blue divide in the U.S. has distracted Americans from the far more urgent matter of getting ready for the world that lies ahead.
The “spiky” world is one of increasingly concentrated opportunity and greater social, economic and geographic inequality. The greatest challenge of our time is to find new strategies to overcome this accelerating morass of social polarization and economic inequality.
Toronto is one of few places in the world able to become the model of a full-blown, creative community, one that is sustainable and inclusive.
Some have suggested that my theory about a creative class is relevant only to a pampered elite -”yuppies, sophistos and gays” is how one critic put it - but they are missing the point. The most fundamental aspect of my work is the belief that every human being is creative. The real winners of the 21st century will do more than just provide an attractive climate for high-tech innovation, cutting-edge arts and entertainment (although that will help).
True success will turn on harnessing the full creativity of every single human being. This is not wishful thinking. It is part and parcel of the grand logic of economic development that requires more intensive, effective and productive use of human talent.
Right now, the most economically dynamic regions in the world tap the capabilities of less than half of their populations. But they are islands of innovation, creativity and entrepreneurship surrounded by a sea of untapped capability. What about the other 60-plus per cent?
In particular, how do we harness the full capabilities of the millions of workers in the service industry; how do we make their jobs more creative, productive and fulfilling; and how do we ensure that their wages rise, making them the equivalent of those good, high-paying, secure manufacturing jobs of the past industrial age?
Harnessing the full talent of everyone is the real key to sustainable prosperity. Those places that manage to harness this talent most thoroughly will emerge as the key success stories of the new century.
With a long history of openness and tolerance, of investing in people, of inclusiveness and social justice, Canada’s cities and regions are among those with the best opportunity to accomplish sustainable prosperity. But Canada will require a new kind of social compact - a “creative compact” that goes beyond the provisions of social insurance, health care, basic education and the like, which defined the twentieth century.
This new creative compact starts from two key principles: that all human beings have a fundamental right to use their full talents and creative abilities; and that in doing so they all have the right to self-expression, which is the basic building material of creative and productive endeavours. These rights are not the icing on the cake of prosperity and progress - they are the cake itself.
Making the most of this opportunity requires leadership and sustained effort, but the benefits are beyond comprehension."

This article is adapted from the newly released Canadian edition of Who’s Your City?


© Richard Florida. Published by Random House Canada. All rights reserved.
Richard Florida is director of the Martin Prosperity Institute at the University of Toronto’s Rotman School of Management

vendredi 10 avril 2009

Maitriser sa communication ?

Que faites vous aujourd'hui quand vous entendez parler d'une ville que vous connaissez vaguement et sur laquelle vous voulez plus de détails ? (pour aller la visiter, parce que vous y avez un client, parce que vos études pourraient vous y mener, ... ). Mon grand père allait dans sa bibliothèque et il en sortait son dictionnaire Larousse. Mon père, qui avait fait un peu plus d'études, allait toujours dans sa bibliothèque et il en sortait une belle encyclopédie (dont je dois avouer que je me suis équipé de la version DVD il y a quelques années...).
Mais aujourd'hui ? et bien vous prenez votre moteur de recherche préféré ... et vous tapez le nom de la ville !
C'est donc à cette expérience que je me suis livré ce matin en tapant sur Google les trois noms des grandes villes de l'Ouest (Rennes, Nantes et Bordeaux).
1er résultat : le nombre de résultats trouvés :
Bordeaux : 60 300
Nantes : 29 000
Rennes : 24 000
Il faut dire qu'entre les matchs en Coupe d'Europe des Girondins et les vignes qui continuent à produire du vin malgré le réchauffement climatique, Bordeaux est avantagée.
2° résultat : les 3 premiers sites proposés :
Bordeaux : 1. UEFA
2. Bienvenue sur Bordeaux.fr (site de la mairie)
3. infos de Bordeaux.fr
Rennes : 1. Ville de Rennes
2. Stade Rennais
3. Wikipédia
Nantes : 1. Nantes.fr (site de la mairie)
2. Office du Tourisme de Nantes Métropole
3. Wikipédia

Cela montre aussi l'importance sur la toile des résultats sportifs, et du foot en particulier.

La communication à travers le site officiel, maitrisé par les services communication des villes figure donc en bonne place.
Par contre, je n'ai pas été au delà pour l'instant, pour rechercher les sites des autres structures que l'on pourrait considérer être habilitées à délivrer un message officiel, telles que les communautés urbaines, les agences de promotion économique, les chambres de commerce, ...
Cela fera sûrement l'objet d'un autre post.
Quelle image délivre cette communication officielle ? (sur une base totalement subjective et non scientifique)
Bordeaux.fr : Un site branché bien organisé (maire sur Daily Motion, thèmes 'à la mode',...)et international (renvoi sur un site anglophone) .
Rennes.fr : un site qui hésite entre branché et fouillis pas forcément compréhensible(pas de site anglophone)
Nantes.fr : un site classique, sobre et efficace, (pas de site anglophone)

Mais surtout ce qu'il m'intéressait de voir, au delà d'une communication officielle maitrisée par des services municipaux très professionnels, quelle image la ville peut donner à travers "l'open source" c'est à dire ce que les internautes eux-même déposent sur la toile, en particulier sur WIKIPEDIA.
(je ne suis pas totalement naif pour penser que les services comm des villes n'essaient pas aussi d'influer sur ce qui ce dit ici, mais leur pouvoir est moindre face au grand nombre d'internautes amoureux de leur ville)

1er résultat : l'importance de l'article (obtenu de la manière suivante : Ouvrir la page Wikipédia de la ville, Faire "selectionner tout", "Copier" et coller sur un fichier Word (Times new Roman 12)
Bordeaux : 69 pages de texte word
Rennes : 52 pages de texte word
Nantes : 44 pages de texte word

(par la même méthode Paris donne 66 pages).
Ensuite il est intéressant de regarder un peu plus en détail les rubriques à travers le sommaire :
BORDEAUX :
• 1 Devise
• 2 Héraldique
• 3 Histoire
• 4 Géographie
• 5 Démographie
• 6 Économie
• 7 Administration
• 8 Enseignement supérieur et recherche
• 9 Transports
• 10 Vélo
• 11 Quartiers historiques de Bordeaux
• 12 Culture et patrimoine
• 13 Personnalités
• 14 Vie militaire
• 15 Jumelages et accords de coopération
• 16 Médias
RENNES
• 1 Toponymie
• 2 Géographie
• 3 Histoire
• 4 Démographie
• 5 Administration
• 6 Urbanisme et cadre de vie
• 7 Économie
• 8 Culture et patrimoine
• 9 Cultes
• 10 Transports
• 11 Enseignement
• 12 Sports
• 13 Galerie photo
NANTES
• 1 Toponymie
• 2 Géographie
• 3 Histoire
• 4 Héraldique et devises de la ville
• 5 Politique et administration
• 6 Économie
• 7 Éducation et recherche
• 8 Santé
• 9 Transports
• 10 Patrimoine et culture
• 11 Médias nantais
• 12 Les personnalités célèbres liées à Nantes
• 13 Sports
• 14 Garnison
• 15 Jumelage, coopération et liens d'amitié
• 16 Citations
• 17 Communes limitrophes

Quelues remarques rapides qui demanderont à mieux comprendre comment fonctionne ce site et comment les internautes peuvent influer sur son organisation.
La place de l'économie : Bordeaux et Nantes 6 Rennes 7
La place de l'administration : Nantes et Rennes 5 Bordeaux 7
Les jumelages et coopérations pour Bordeaux et Nantes , absents à Rennes (idem pour la "vie militaire")

La place de l'enseignement et de la recherche : Nantes 7 Bordeaux 8 et Rennes 11 ^

De nombreux autres enseignements peuvent surement être tirés d'une analyse plus poussée de WIKIPEDIA. Mais mon propos était aujourd'hui de montrer que s'il existe encore une communication officielle parfaitement maitrisée, se développe de plus en plus une communication informelle qui devient au moins aussi importante pour l'attractivité d'un territoire. Comment agir pour que cette communication officieuse soit en harmonie avec les messages officiels ?
Voilà un beau sujet de réflexion pour le week-end.

mercredi 8 avril 2009

Le marketing territorial


Suivant les conseils avisés de Vincent Gollain, j'ai commandé sur AMAZON le livre de Benoit Meyronin.
"Le marketing territorial"
Je recommande sa lecture à tous ceux qui veulent se familiariser avec ces nouveaux concepts, qui veulent dédiaboliser cette notion qui a encore parfois des relents sulfureux auprès des politiques.
L'entrée dans la phase de 'co-production' avec tous les acteurs du territoire d'une démarche de communication va nécessiter d'expliquer, de convaincre et de motiver.
Ce livre, dont je n'ai pas encore tout à fait terminé la lecture, et qu'il me faudra relire encore, va certainement nous aider.
Les idées rassemblées ici et surtout les illustrations concrètes à travers des exemples majoritairement français, sont une mine d'or pour qui veut se plonger dans cette discipline . Sous un vocable un peu daté de "marketing territorial" est rassemblé ici le dernier cri des pratiques .

jeudi 2 avril 2009

Attractivité ... pour qui ?

Laurent Davezies propose d'analyser l'économie d'un territoire selon 4 sources de revenus qui contribuent à sa richesse :
la base productive composée des revenus des salariés et des entrepreneurs,
la base publique qui comprend les traitements des salariés du secteur public,
la base résidentielle, ceux qui résident plus d'une journée sur le territoire et qui n'y travaillent pas, c'est à dire en particulier les retraités et les touristes, mais aussi les actifs qui travaillent sur un autre territoire,
et enfin la base sociale qui comprend les revenus des allocations et prestations diverses.
L'idéal étant d'avoir un équilibre entre ces composantes pour être mieux préparé à affronter les crises, cette analyse peut donner des indications pour construire la stratégie d'attractivité d'un territoire.
Qui voulons nous attirer ? plutôt des "résidents", des "publics" ou des "productifs" ? Va-t-on dépenser de l'énergie pour convaincre une agence intergouvernementale de venir s'installer ? Va-t-on favoriser l'implantation de retraités ?
C'est une des pistes de réflexion qu'il faut avoir en tête lorsque l'on définit la stratégie d'attractivité et surtout je pense que c'est une analyse à creuser lorsqu'il s'agit de coopérer avec les territoires voisins.

L'alliance française du city branding

Un post ce matin sur le blog de Vincent Gollain le président du Club des développeurs d'Ile-de-France. Vous pouvez en prendre connaissance ici .
Je voulais également partager avec vous le commentaire que j'ai déposé sur ce post.


tout d'abord merci de votre post sur mon modeste blog né d'une volonté de partager mes impressions après ma visite du MIPIM, mais qui se nourrit également de longues discussions avec Boris Maynadier et de la lecture des quelques blogs (francophones et anglophones) sur ce thème.
Un premier mot d'excuses sur le post relatif au stand de Paris Région, qui je le reconnais n'est pas très argumenté. Il s'agit d'une impression rapide, mais cependant réelle. Si la logique du stand ne m'a pas sauté aux yeux, c'est peut être aussi parce que je suis français et que l'Ile de France est très présente et donc forcément connue dans ses grandes lignes.
En ce qui concerne la présence des villes françaises, mon analyse portait effectivement sur les alliances de territoires et non sur les démarches collectives au sein d'un territoire. Ma jeunesse sur le sujet me fait considérer qu'aujourd'hui il n'est plus possible de penser attractivité et encore plus attractivité internationale sans cette coopération des forces du territoire. Je pense que nous en sommes à l'étape suivante qui est celle où les coopérations se font entre les territoires à une échelle beaucoup plus large. L'exemple de Nantes aujourd'hui avec Saint Nazaire, demain très certainement avec Rennes, puis après demain avec Angers, Brest, La Rochelle et Poitiers est à ce titre très intéressante. Comment nouer des alliances entre métropoles régionales pour exister au niveau européen ? La problématique (qui commence d'ailleurs a être posée au niveau des CCI ) est celle des alliances entre métropoles françaises pour exister au niveau mondial. Quelles coopérations ? sur quels thèmes ? Comment Marseille et Nantes peuvent s'allier pour capter une partie du trafic maritime ? Après la disparition de la grande planification "à la française" avec une vision stratégique conçue au niveau du ministère, l'entrée dans l'âge de raison d'une décentralisation qui a vu chacun penser qu'il pouvait exister seul, doit dégager des pistes stratégiques intéressantes. Nous voilà entrés dans une époque passionnante.